« Cher Sasha, hier, Natasha a enfin accepté de m'emmener, je pense que je pourrais m'envisager un futur, une vie incroyable avec des missions, des dangers insurmontables... Et... Je pourrais être quelqu'un de différent, quand j'y repense, j'aurais pu lutter un peu plus pour rester aider les blessés. »
Je ne suis pas sortie de la petite salle de la journée, seulement le midi, seule à une table pour déjeuner, et puis le soir, seule à une table pour dîner. Supportant avec peine les regards et les messes basses des autres agents qui ne me connaissaient pas.
Et puis maintenant, je suis seule dans ma pièce minuscule, j'essaie de dormir, même si je sais déjà que je ne pourrais pas. Je tente de me souvenir du visage de mes amies, même si personne ne me manque vraiment, je me sens coupable de ne pas me souvenir de leurs traits. C'est étrange, je suis sûre de pouvoir les reconnaître, mais je suis incapable de les décrire.
Puis la porte s'est ouverte à deux heures du matin, on m'a escorté jusqu'à un avion ou Natasha était déjà installée avec une petite équipe d'agents.
Nous décollons. Je n'ai pas peur. Peut-être que je devrais... Il y a des fois où je ne sais pas vraiment comment me comporter, c'est comme si le monde avait oublié d'écrire une page pour moi, une page qui m'expliquerai en quelques lignes quelle altitude porter à l'égard de telle ou telle situation.
Les coordonnées GPS, indiquent une ville : Unalaska, et même si je ne me souviens pas, je crois que ce petit village de cinq milles habitants n'a pas été choisi au hasard. Et je crois aussi que Natasha le sait. Je crois que Baleful voulait trouver un endroit nouveau, un endroit qui serait lié aux origines russes de Natasha et qui la mettrait mal à l'aise. Nous nous posons en haut d'une colline verdoyante qui donne sur une petite église orthodoxe. L'endroit est désert, silencieux, le lac renforce encore cette sensation de vide. Je reste longtemps assise dans la pelouse fraîche et humide en attendant qu'ils se préparent tous à tuer le silence. Puis Natasha vient.
« -Maya, il est hors de question que tu y ailles comme ça. Je lève aussitôt la tête vers elle.
-Comme quoi ?
-Tu vas te lever immédiatement, tu vas mettre un casque, un gilet pare-balle, et t'habiller exactement comme les autres.
-Mais Natasha de toute façon il... enfin... Je veux...
-Arrêtes de bégayer. Et si, je pense qu'il te verra alors maintenant tu arrêtes de discuter. Tu as trente secondes.
Je vais me changer comme tous les autres, le plan de Natasha aurait pu être in faible si j'avais mesuré ne serait-ce que dix centimètres de plus, que et j'avais des muscles capables de soulever le poids le mon attirail.
Je me regarde une dernière fois de haut en bas, terriblement honteuse, puis je sors. Natasha et la dizaine d'homme du SHIELD me dévisagent quelques instants, puis ils éclatent de rire. Tous.
-Ce n'est pas grave chérie, tu te mettras derrière.
Nous marchons longtemps. Tellement longtemps que je pensais que je n'arriverais jamais en bas.
Maintenant, nous sommes devant l'église, Natasha cherche des signatures thermiques ou je ne sais trop quoi. Puis elle hoche la tête, me jette un dernier regard en m'ordonnant de me mêler aux autres puis nous rentrons.
Elle pousse la porte doucement. L'intérieur est très lumineux, tous les murs sont blancs, et puis lui, il est là. C'est étrange, c'est comme s'il nous attendait depuis tout ce temps s'est comme s'il se livrait.
Au premiers abords, j'ai cru qu'il était seul, mais je me rends à présent compte qu'il est accompagné de sa copine disjonctée et puis aussi d'une bonne quarantaine d'homme armes braquées sur notre petit groupe. Nous sommes pris au piège. Il rit aux éclats, on ne peut plus fière de son embuscade. C'est sur Natasha que son regard se pose en premier. Je baisse la tête pour éviter de croiser ses yeux malgré le casque qui me couvre la tête.
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MAYA
FanfictionJ'ai tout vécu... tout traversé. Je les ais rencontré. Tous. Je les ai aimé... tellement aimé. Mais maintenant... il va falloir se réveiller, ouvrir les yeux et retourner dans un monde...mon monde. Un monde qui n'est plus le mien... depuis longtemps...