Chapitre 15:

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« Cher Sasha... J'enchaîne les faux pas... J'ai besoin d'aide, je me comporte en parfaite égoïste, et tu n'est jamais là pour me dire d'arrêter de mettre les autres en danger. »

Il est dimanche. 21h13 exactement. Néeri a hérité de mon réveil London et de mon lit superposé. Je lui fais la lecture. Il a décoré sa chambre avec ses héros favoris. Il m'en parle tous les soirs. Le mur face au lit est intégralement recouvert d'une photographie représentant les vengeurs à Londres.

« -Un jour Maya j'irais les voir en vrai. Me dit-il les yeux brillants.

-Vraiment ? Pourquoi ça ?

-Parce que ce sont des héros, des gens incroyables ! Tu me disais ça tout le temps avant Maya ! Tu te souviens ?

-Oui je me souviens.

-Tu ne veux plus aller les voir ?

-Je ne sais pas trop. Tu n'as pas peur qu'ils ne soient pas comme à la télévision et dans les BD Néeri ?

-Mais non Maya, c'est toi qui m'a fait croire en eux tu sais.

-Et si c'était tout simplement des humains comme toi et moi ?

-Mais non t'inquiète quand je serais riche j'irais les voir et je t'emmènerai avec moi.

-C'est qui ton préféré Maya ? Demande Néeri en pointant la photographie du doigt

-Aucun d'entre eux.

-Menteuse, avant, tu disais toujours que c'était Black Widow. Et maintenant c'est aussi ma préférée, comme toi !

-Je crois que tu devrais arrêter de croire en eux ou tu seras déçu Néeri. Dis-je le cœur serré

-Tu n'es pas ma sœur ! Maya elle disait qu'il fallait toujours croire aux héros ! Maya elle disait qu'il n'y a que les adultes qui sont trop nuls et trop aveugles pour oublier leurs rêves.

-Néeri, si je te dis de les oublier eux, c'est parce que je crois qu'ils sont des adultes... Mais écoute, je vais te parler des personnes qui m'ont délivré quand j'étais prisonnière, ce sont des enfants, et ils n'arrêteront jamais de croire en leurs rêves. D'accord ?

-Et ils existent vraiment ?

-Je te le jure, mais je leur ai promis de ne pas parler d'eux à la police alors ce sera notre secret dac ?

-Dac. »

Alors, je me mets à inventer des supers héros, autres, des héros imaginaires, qui ne seraient pas comme ceux qui trahissaient tout l'amour et l'admiration que mon petit Néeri plaçait en eux.

Le fait d'entendre mes propres erreurs de la bouche de mon frère me brûle de l'intérieur, et lorsque je vais me coucher, je n'ai plus qu'une seule chose en tête, ne jamais jamais ressembler aux vengeurs.

Lundi matin, 8h15, je commence la journée chez monsieur Lewis, il m'accueille avec un grand sourire.

« -Bonjour Maya, commences-tu à sentir les effets bénéfiques de notre travail ?

-Je dois vous avouer, monsieur, que j'ai dû mal à comprendre vos méthodes.

-Vraiment ? Pourtant c'est si simple... Relève ta manche !

-Je crois, monsieur, que ses méthodes sont proscrites par notre république. Vous risqueriez d'avoir des ennuis. Il attrape mon poignet et l'attache à son bureau, je me laisse faire.

-Petite insolente... Où son tes marques ?! S'exclame-t-il en voyant ma peau entièrement cicatrisée.

-J'ai prié pour guérir monsieur.

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant