Chapitre 18:

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« Cher Sasha, voilà quelques jours que je me sens lasse, Monsieur Lewis, la douleur... Tout devient secondaire... Rien n'a plus d'importance... Que toi. »

Lundi matin. 8h15

« -Maya de première S, entre. Il m'attache directement le poignet à son bureau.

Tes marques ont encore disparu, tu continues à fraterniser avec Satan !

-Mais oui... C'est ça... Dis-je distraite et fatiguée par l'attitude de monsieur Lewis. Il commence à frapper.

-Sorcière !

-Un jour, je vais vous dénoncer monsieur.

-Dénoncer pourquoi Maya de première S ?

-Terminale monsieur. Et dénoncer pour ce que vous faites aux élèves. Vous êtes coupable monsieur.

-Mais coupable de quoi donc ? Aucun n'homme n'a jamais été arrêté pour aider de pauvres adolescents perdus qui se mutilent.

-Espèce d'enflure... Je chuchote

-Tu dis ?

-Rien monsieur.

-Rien ! C'est exactement ça. As-tu des amies dans ce lycée ?

-Oui. Plus que vous ne pourriez jamais en avoir monsieur. Je parle sur un ton insolent que je ne me connaissais pas.

-Bien. J'aimerais que tu me les présentes. Pour qu'on puisse discuter elles et moi.

Je sens un fluide glacial me traverser l'organisme.

-Surement pas.

-J'ai parlé à madame Arrial, elle m'a dit que tu traînais souvent avec une certaine Amélie ? C'est vrai ?

-Espèce de pourriture !

J'expose. Tous ses papiers volent dans la sale, les vitres explosent, je libère ma main et lui colle un coup de poing dans le nez. Il porte ses mains au visage en pestant. Puis tout d'un coup je me sens mieux. Toute cette énergie libérée me soulage.

Soudain, monsieur K rentre dans la salle, accompagné de madame Arrial et d'autres professeurs alertés par les bruits.

Il me faut une stratégie. Je repense brièvement aux entraînements avec Natasha. Je me jette au sol pleurant, je rampe vers les nouveaux arrivant un regard de détresse sur le visage et maculant tout le plancher de mon sang.

-Aidez-moi il veut me tuer ! J'hurle. Monsieur Lewis est désemparé, il s'approche de moi.

-Calme toi Maya... Voyons je veux juste t'aider. Je crie de plus belle en me traînant jusqu'aux pieds des professeurs sur le seuil de la porte. Pris de panique, monsieur K m'attrape et me mets à l'abri de l'homme.

-Plus un geste j'appelle la police ! Ordonne-t-il, Maya ? Est-ce que ça va ? Comment tu sens tu ? Demande-t-il

-Cet homme il me frappait depuis des semaines, je n'ai rien dit... Mais là, il m'a battu avec sa ceinture et il m'a projeté sur la vitre en criant. J'ai eu si peur. » 

Je sèche mes larmes d'un revers de manche en baissant les yeux. Il est convaincu, ça marche.

Quelques minutes plus tard, la police débarque, papa et maman ont été prévenus, ils viennent me chercher au lycée en catastrophe.

Après avoir porté plainte, nous rentrons, ils sont sous le choc. L'histoire fait beaucoup de bruit, on en entend même parler aux informations le soir. Vers 21h, Vicki me téléphone toute joyeuse, en me félicitant d'avoir fait tomber Lewis.

Lorsque je me réveille, cette nuit, j'ai l'impression que tout va s'améliorer tout va aller mieux. Je pense que tout va changer pour de bon. Réussir à faire tomber monsieur Lewis, une bonne fois pour toutes, c'est surement ce que mes amies avaient besoin pour croire en la cohésion de notre groupe. C'est peut-être, la petite étincelle qui va nous permettre de ne plus jamais nous laisser faire.

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant