Chapitre 5:

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« Cher Sasha, je n'en peux plus de ce monologue, j'essaye d'imaginer ton visage, mais dès que j'essaye de fermer les yeux, le seul qui me vient est celui de Baleful. »

Deux coups de feux retentissent. Quelqu'un sort de l'engin et se précipite vers nous. Natasha. Je sors de la voiture dès que je la reconnais. Elle se jette sur moi, m'attrape par les cheveux. Elle est en colère. Très fâchée, ses yeux me lancent des éclairs. Elle braque son arme sur les deux profs bouche-bée.

« Natasha non ils ne savent rien ! »

Elle baisse son arme violement puis me la met dans la bouche en écorchant toute ma gencive.

Sans décrocher un mot elle me balance de force dans le coffre de sa voiture de sport puis démarre en trombes. Je crie en tapant sur l'arrière des sièges.

« Laisse-moi sortir ! Je ne suis plus une gamine ! Natasha ! »

Quelques minutes plus tard la voiture s'arrête. Je sens le fluide glacial qui parcours mon organisme à toute allure, cherchant de toute évidence la moindre faille pour exploser à l'extérieur, je crie en me débattant avec moi-même. Le coffre s'ouvre. Une lumière aveuglante s'infiltre à l'intérieur. Natasha enfonce une énorme aiguille dans ma cuisse dans ma confusion puis me balance à l'extérieur du véhicule par le col.

Je me sens toute molle. Mes pensées m'échappent, j'ai chaud. Je voudrais fuir mais je ne parviens pas à trouver le fluide glacial qui parcourt habituellement mon organisme.

Elle me force à m'agenouiller devant elle comme l'avais fait Baleful quelques mois auparavant. Elle relève ma tête en soulevant mon menton. Je cligne des yeux une bonne centaine de fois avant de voir clairement son visage.

Ses cheveux mouillés par la transpiration lui tombent sur le visage, mais laissant tout de même apparaître ses deux grands yeux vert ou mon imaginaire voyait apparaitre deux gros dragons.

« -Nata... Nat... Natash. Je tente d'articuler mais ma bouche refuse d'obéir à mes pensées, ma vision redevient floue et je suis obligée de me concentrer pour ne pas que mes yeux se ferment.

-N'écorche pas mon prénom. Réplique-t-elle sans peine

-Je... Je... Je... être... Je veux être libre Natasha.

-Même si je te laisse partir tu ne seras pas libre. Personne ne l'est jamais. La liberté c'est une arnaque princesse, une arnaque qui pousse les gens à se priver eux-mêmes des quelques droits qu'ils s'accordent.

-Alors... a...a... je m'enfuirais de nouveau.

-Je n'attends que ça chérie. Sur ces mots elle me donne une gifle électrique, la douleur se disperse dans toute ma joue et fait vibrer mes tympans.

Sonnée, je relève la tête, avant de m'effondrer de nouveau. Je l'entends siffler entre ses dents. Tu es pitoyable... »

Elle me traîne sur la banquette arrière de la voiture, lorsque je lâche prise, et que je m'endors, tout devient plus limpide.



Étrangement je suis de nouveau hors de la voiture de sport, Natasha hurle.

« -C'est bien ce que je pensais tu es faible ! Elle me donne un coup de pied dans le ventre, je crache du sang.

Qu'es-tu venue faire ici ?

-Laisse-moi partir ! Elle serre puis desserre nerveusement son poing.

-Que fais-tu ici ?

-Tout ça ne marche plus sur moi ! Mais si tu espères que je suis à la poursuite du CHAOS ou d'autres de tes meilleurs ennemis tu te mets la main dans l'œil.

-Tu as peur de moi Maya ! Dis-le-moi !

-Non !

-Tu es sûre ? Elle prend un sourire sadique que je ne lui connais pas. Elle m'attache les mains aux pieds dans le dos. Et lorsqu'elle voit que je panique, elle approche son visage au mien.

Chut, Maya... Chut, calme-toi, ce n'est rien je veux juste t'apprendre. »

Dans un mouvement félin, ma formatrice me colle un torchon sur le visage laissant seulement mes yeux découverts et y déverse le contenu d'une bouteille. Mes cris sont étouffés par le linge qui laisse entrer l'eau dans mes poumons en me déchirant l'abdomen. Elle arrête la manœuvre, elle me sourit une nouvelle fois tandis que je me débats de toutes mes forces. Lorsqu'elle plaque de nouveau le tissu sur ma face, son visage change et se transforme jusqu'à devenir celui de Baleful. Son rire mêlé à celui de mon tortionnaire me réveille en sursaut.

« -Natasha ! Je crie en reprenant mon souffle. La voiture roule, je distingue ses cheveux roux à l'avant. Une vague de soulagement m'envahi aussitôt.

-Maya ! Crie-t-elle également en singeant le ton désespéré de ma voix.

-Ce... n'est pas drôle c'était un cauchemar.

-Vraiment chérie ? Et puis-je savoir ? Elle me sourit depuis le rétroviseur.

Quelques images de ses probables réactions me viennent à l'esprit, je frissonne.

C'est mignon Maya, la façon que tu as de perdre tes moyens.

-Qu'est ce qui... s'est passé ? Dis-je en me frottant les yeux

-Je t'ai drogué parce que tu pétais les plombs dans la voiture, je t'ai donné une bonne gifle et puis tu as dormi. M'informe-t-elle froidement

-Heu... Tu... tu ne m'a pas... Je veux dire tu n'as pas essayé de me noyer ?

-J'aurais bien aimé voir ce cauchemar, je te fais si peur que ça ? Je souffle et puis je regarde par le fenêtre, le paysage qui défile à toute allure.

-Natasha... Ou on va ?

-Je te ramène chez les vengeurs, j'ai des trucs à régler.

-Génial... Peut-être que...

-Non je travaille seule.

-Mais tu m'as emmené pour Baleful.

-Oui mais là s'était toi qui avait des choses à régler.

-Je vois...

-Au fait Maya, je te le dis, ne refais plus jamais ce coup de filler en douce parce que ta chambre au SHIELD se transformera en cellule. »

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant