Un amour virtuel

8. Explication.

Emelyne

La sonnerie retentit, tous les élèves prennent leurs affaires puis quittent la salle rapidement. Je balance mon sac à dos sur une de mes épaules puis transporte mes manuels à la main pour aller les déposer dans mon casier. Avant de rejoindre le réfectoire pour aller manger avec les filles, je glisse ma lettre pour Thomas dans son casier, un nœud se forme dans mon estomac, j'appréhende sa réaction. Ce matin, il n'était pas là. C'est étrange, d'habitude il ne rate aucun cours. Enfin bon je vais pas me plaindre de son absence.

Je rentre dans le réfectoire ensuite je vais aller faire la queue pour prendre mon repas, je me muni d'un plateau puis je prends un assiette qui déborde de frite avec un steak haché. Je cherche mes copines, puis je vois des mains en l'air s'agiter dans tous les sens : Amy et Lya. Je marche vers elles quand quelqu'un cri mon prénom, je ne prends pas la peine de me retourner c'est Alex. Je pose brutalement mon plateau puis je me laisse tomber sur mon siège. Lya me demande si ça va, je lui réponds que oui.

-Bon, tu nous explique pourquoi on te voit partout Emelyne ? Me demande Myla.

Je lui explique de A à Z, tout en mangeant mes frites noyé de ketchup. Et là d'un coup elle se met à hurler avec Lya. Je les laisse faire les folles puis je joue avec mes frites, le stress que j'ai me coupe l'envie de manger. Je sens que qu'elle que chose va mal se passer...

La porte du réfectoire claque violement contre le mur, je sursaute.

-EMELYNE !

Je ferme mes yeux et souffle un bon coup avant de me lever et faire face à mon problème du moment Thomas...

Je me mets face à lui et je vois de la colère dans ses yeux. Ses pupilles se sont assombrit, c'est la première fois qu'il me regarde avec tant de froideur et de haine ! Est-ce-que c'est vraiment Thomas en face de moi ? Je pense que vu sa tête il ne faut surtout pas tourner autour du pot. Je souffle un bon coup et prend mon courage à deux mains !

-Aller Eme, tu peux le faire, pensais-je.

Je le fixe et annonce devant tout le réfectoire que je ne l'aime pas, que nous deux enfin notre couple ne rime à rien et que tout simplement je ne peux l'aimer comme lui le fait puis je serai incapable de me sentir à l'aise avec lui, dans ses bras etc... S'il pouvait tuer avec ses yeux, je serai probablement déjà morte, j'ai l'impression que dans la fumée sort de ses narines tellement il est en colère contre moi. Il me demande pourquoi j'ai fait ça et je me répète encore :

-Ca ne peut pas continuer Thomas, je ne suis pas amoureuse de toi.

-Tu mens !

Il s'approche dangereusement de moi, Myla bondit sur ses jambes puis se met à côté de moi.

-Tu la touches je te tue t'as compris ? lui crache Myla.

-Ce n'est pas ton problème Myla, dégage.

Il prend mon poignet furieusement et me tire vers la sortie. Quelqu'un me prend mon autre poignet et me dégage de l'emprise de Thomas. Je me retrouve dans les bras de Tyler, Alex est face à mon ex petit ami, il bouillonne de rage, je le vois car ses poings se serrent et que ses jointures blanchissent. Tyler me garde toujours dans ses bras mais je ne me sens pas rassurer au contraire je panique. Ma respiration se fait de plus en plus en lente, j'essaie de me calmer en fermant les yeux quelques secondes. Thomas hurle toujours :

- Arrête de faire le frère protecteur alors que ta sœur est une garce.

Alex voit rouge et s'apprête à lui sauter dessus cependant je me défait des bras de Tyler, il essaie de me retenir mais j'insiste c'est mon problème pas le leur. Au fond, Thomas n'a pas tort, je n'avais pas à joué avec ses sentiments de la sorte. Je me place devant Alex, qui me dit de retourner voir Tyler je lui dit que non, que c'est à moi de parler, que c'est de ma faute. Je fixe Thomas, mon frère le menace de le tuer s'il me touche. Je m'avance un peu vers mon ex puis je m'apprête à m'excuser encore une fois tout en lui expliquant une nouvelle fois pourquoi j'ai pris cette décision quand sa main s'abat sur ma joue violement ! Je porte ma main directement là ou il m'a giflé, oh putain qu'est ce que ça fait mal, bordel, puis les larmes me montent aux yeux... Putain, il a cru que j'étais une balle de volley-ball ou quoi !? Même mes parents n'ont jamais levé la main sur moi.

Mon frère ne réfléchit plus, il lui jette son poing en pleine poire. Thomas bascule en arrière puis fonce sur mon frère, cependant il tombe à terre Myla vient de lui faire un croche pied. Thomas se relève, tient son nez qui pisse le sang puis se place devant moi.

- T'es vraiment une garce de m'avoir fait ça, dit-il d'une voix en colère.

- Dégage petit con sinon je te promets que je ne vais pas me contenter d'un croche patte mais plutôt d'un coup de pied entre tes jambes, lance Myla avec un sourire sadique.

Thomas s'empresse de partir, Amy et Lya court vers moi et me demande si je vais bien, je leur dit que ça va que c'était juste sur le moment, je me sens faible mes jambes tremble légèrement.

- Tu l'aurais vraiment fait Myla ? Demande Alex en rigolant.

- Bah oui, tu crois quoi ?! On ne touche pas au gens que j'aime, dit-elle avec une voix dure. Mais si tu veux, je peux te faire une petite démo mon petit Alex, propose-t-elle avec un grand sourire.

Les yeux de mon grand frère sortent de leurs orbites puis il s'empresse de répondre négativement à la belle proposition de ma meilleure amie.

-Mauviette !

-Je protège juste ma descendance !

On rigole tous, l'atmosphère est un peu détendu. Je regarde autour de moi pour apercevoir combien de personne ont assisté à cette dispute mais je suis soulagée de voir qu'il y a très peu de monde, j'expire bruyamment, mes épaules se détendent un peu, heureusement que nous avons pris le dernier service. La sonnerie retentit, je dis au revoir aux filles et aux garçons puis avec Amy nous nous dirigeons vers notre prochain cours de science... Sur le chemin de ma salle de classe, je me remémore la scène que m'a faite Thomas, lui qui est de nature calme et douce, cette fois-ci ses traits étaient durci à cause de sa colère et son ton était cassant. Visiblement, la colère peut changer une personne en une fraction de seconde. Puis, venant de lui jamais j'aurai penser qu'il oserait lever la main sur moi, je conçois que j'étais une vrai garce avec lui mais malgré cela jamais je n'aurais imaginer ce geste, si violent.