Chapitre 5-1

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Je crois, aussi curieux que cela puisse paraître, que ce que je sentis revenir en premier ce fut ma voix. Cette sensation curieuse et inexplicable qui vous fait comprendre que, cette fois ça va marcher. Je me mis donc à appeler, du plus fort que je le pus. Au début, ce ne fut qu'un simple filet de voix qui traversa mes lèvres sèches. Mais au bout de deux ou trois tentatives ma voix cassée et chevrotante réussi à faire s'envoler deux trois oiseaux, signe qu'elle portait assez loin pour être entendu.

Le soleil tapait fort, j'avais la tête qui tournait le souffle court et mes appels de plus en plus espacés ne semblaient, au final, ne pas porter leurs fruits. Et s'ils avaient été attaqués ? peut-être qu'ils avaient été contraints de fuir, de se mettre à l'abris quelque part ? Ou Connors était mort et ils étaient partis...ils m'avaient abandonné ! Stop ! se révolta ma conscience. Paniquer ne servirait à rien. J'allais me reposer quelques instants et...ils finiraient bien par m'entendre.

C'est alors que je recommençai à m'époumoner que je le sentis...un fourmillement. Ténu certes, mais une légère sensation dans le bout de mes doigts. Rassurée à l'idée que cet état ne serait pas permanent, je mobilisai le peu d'énergie qu'il me restait à essayer de faire bouger mes doigts. J'y étais presque parvenu quand je perçu des vibrations dans le sol, très vite suivit des bruits caractéristiques de plusieurs personnes marchant avec rapidité dans les herbes hautes.

Je n'eus même pas le temps de m'inquiéter que Lynch et Blake débarquaient, des armes de fortunes à la main.

— Que s'est-il passé ? Tu as été attaquée ? s'empressa de me demander Lynch d'une voix anxieuse et surprise, tandis qu'il s'approchait de moi, son regard inquiet fouillant les alentours.

— Non, m'empressai-je de le rassurer. C'est...depuis que je suis revenue, je suis comme paralysée.

— Comment ça revenue ? s'exclama Blake, qui était resté à la périphérie pour monter la garde.

— C'est bon, j'ai trouvé une sortie. J'ai même déniché du matériel médical expliquai-je d'une voix essoufflée en essayant machinalement d'ôter le sac de mon dos.

— Ce n'est pas possible Hayden, tu as dû te cogner la tête, me dit Lynch d'un ton inquiet en s'accroupissant à côté de moi.

— Pourquoi dis-tu ça ? lui demandai-je perplexe alors qu'il m'aidait à m'asseoir.

Ma tête tourna et je dus fermer les yeux.

— Parce que cela fait à peine cinq minutes que tu es partie, me répondit Blake.

— Mais...c'est impossible ! bredouillai-je complètement abasourdie. Regardez, j'ai ramené des fournitures médicales, là dans le sac à dos, dis-je en essayant une nouvelle fois de faire glisser les bretelles de mes épaules.

Lynch se décida enfin à m'aider, lorsqu'il devint évident que mes membres n'étaient pas encore assez coordonnés pour que j'y parvienne toute seule.

— Mais...tu es restée combien de temps...de l'autre côté ?

— Je ne sais pas, une bonne heure au minimum, lui répondis-je alors que je retrouvai enfin subitement l'usage de mes membres, même s'ils demeuraient engourdis et parcourus de fourmillements désagréables.

Nous nous regardâmes, perplexes et perdus pendant de longues secondes.

— Ce n'est pas en restant là sans bouger que nous résoudrons ce mystère. Connors s'enfonce. Si tu as quelque chose là-dedans qui pourrait lui faire gagner un peu de temps, c'est maintenant ! dit soudain Blake en se rapprochant de moi à grand pas avant de me tendre la main.

Je m'en saisis sans hésiter et il m'aida à me relever. Je fis un ou deux pas prudents, de peur de tomber et nous nous dirigeâmes vers ce qu'il restait du campement à une vitesse d'escargot qui avait l'air de stresser Blake. Je le comprenais c'était frustrant. Toute cette situation était incompréhensible et frustrante mais heureusement nous n'étions pas très loin.

— Déjà !

— Tu n'as pas réussis ?

— Hayden, qu'est-ce qui s'est passé ?

Les questions, exclamations et lamentations, fusèrent de toutes parts mais aucun de nous trois n'y répondit. Nous nous dirigeâmes sans un mot vers Connors, toujours veillé par Lada et Connie. Au moment où je m'approchais, je fis comprendre à Lada d'un coup d'œil équivoque qu'elle n'avait pas intérêt à faire le moindre commentaire et heureusement pour elle, elle s'en abstint, se contentant de se lever et de s'écarter sans un bruit.

— D'où vient ce sac à dos ? demanda Elana au moment où je le faisais glisser de mes épaules.

— Ce n'est pas le moment ! lui aboya Lynch, m'évitant d'avoir à répondre moi-même, ce qui me soulagea.

Nous ne savions pas ce qu'il s'était passé exactement et j'anticipais déjà les réactions des autres quand nous allions devoir leur expliquer...franchement je n'étais pas pressée. J'en avais plus que marre de devoir toujours me justifier, expliquer, comme si c'était moi la responsable de tout ce bazar ! Je les avais sauvés bon sang ! Dans un soupir intérieur, je me reconcentrai sur le présent et avec des gestes rapides mais précautionneux, vidai le contenu du sac sur le sol.

Je m'empressai de m'emparer d'une des ampoules d'antibiotique que j'avais trouvé et en remplissant une seringue, l'injectai aussitôt dans le bras de Connors. Puis sous les regards inquiets et attentifs des autres, je désinfectai minutieusement sa blessure avant de lui faire enfin un pansement propre et stérile.

— Connie ! appelai-je cette dernière en lui lançant une boite de médicaments qu'elle rattrapa au vol. Dès qu'il se réveillera, fais-le boire et donne lui deux comprimés, ok ?

— Tu penses vraiment qu'il va se réveiller ? Il a l'air tellement...

— La blessure qu'il a reçue n'est pas mortel, c'est le manque de soin et de médicaments qui risque de le tuer. Maintenant que sa blessure est propre et qu'il est sous antibiotique, j'ai bon espoir qu'il revienne à lui rapidement, la coupai-je avec un sourire rassurant.

J'enjolivai un peu la situation pour les rassurer et amener un peu de positif, même si j'espérais de tout cœur avoir raison. Je sentis la tension se relâcher un peu autour de moi à l'entente de mes nouvelles rassurantes.

— D'où vient ce sac ? redemanda Elana d'une voix plus forte et suspicieuse. Et pourquoi boîtes-tu et es-tu couverte de suie ?

Décidemment rien ne lui échappait à celle-là ! persifflai-je pour moi-même alors que les autres membres de notre petit groupe se rapprochait de nous.

— Parce que je suis retournée de l'autre côté, répondis-je simplement.

— C'est vrai ! Tu as réussi ! s'exclama Lada.

— Mais...tu n'es partie que depuis...Pourquoi es-tu revenue si vite ? Il n'y a pas d'issue, c'est ça ? demanda à son tour Isy, d'une voix résignée mais dans laquelle je ne perçu aucun reproche.

— Si, il y a une issue, lui répondis-je en la regardant droit dans les yeux pour lui montrer combien son soutient m'était précieux.

— Je sens venir un « mais », entendis-je Elana se moquer dans un murmure.

— Le « mais » comme tu le dis si bien ma chère Elana, c'est que je suis restée plus d'une heure dans cet enfer à chercher une issue et des médicaments et qu'il semblerait que pour vous il ne se soit pas écoulé plus de quelques minutes ! Alors oui, il y a un « mais » et il est de taille !

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Nouveau chapitre posté :-) Je vous rassure, il sera repris par la suite, car j'ai besoin d'affiner les détails et la psychologie des personnages. Mais pour cela il faut que je fasse la réécriture du tome 1 ! Je m'y mets bientôt, promis :-)

Surtout que, à la demande d'une M.E qui a repéré "Isolated System" sur wattpad, ce dernier vient de partir en comité de lecture !!!! Rooh, c'est dingue O_o

Des kisssss *o*

Virgin Territory-Isolated System Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant