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PDV - Nathalia

Je m'asseyais à ma place habituelle. Clara me suivait à chacun de mes mouvements. De temps à autres, un sourire éclairait son visage, des larmes de joie faisant briller ses yeux bruns, en poussant un soupir de contentement. Je devais avoir la même expression, enivrée par mon sentiment de plénitude. J'étais enfin complète.

- Bon ! m'écriai-je. Vous en êtes où ?

Ils me dévisagèrent tous, un voile d'étonnement dans le regard. Je ris.

- Je veux dire, que s'est-il passé récemment ?

- Rien, nous t'avons retrouvé juste après ! s'enjoignit ma meilleure amie.

Je lui souriais largement. Dean, qui avait une main sur mon épaule, s'était crispé. À bien y regarder, tous les personnages de Supernatural s'était figé. Sam observait Dean du coin de l'oeil. Même si son visage rayonnait de joie, une ombre passa dessus. Sherlock me répondit qu'il n'avait eut le temps de ne faire qu'une enquête "ennuyante". Je levais la tête vers les Winchester. Dean me souria, même si ses sourcils s'étaient froncés. D'ailleurs, comment faisait-il ça ? J'essayais discrètement, mais le Docteur me vit et haussa un sourcil. Je rougis légèrement. Nous attendions tous la réponse en observant Dean. Mais c'est une autre voix grave qui répondit.

- Nous étions au Purgatoire. Nous venons de revenir.

Les épisodes de la saison 8 me revinrent en mémoire. Je déglutis difficilement et détournais mon regard de Dean, qui était désormais tendu au maximum. John ouvra puis referma la bouche, et répéta le processus plusieurs fois d'affilé. Le détective scilla légèrement, et Clara écarquilla les yeux.

- Merde alors, marmonnai-je.

- Celui en enfer ? s'étonna le Docteur.

Je levais les yeux au ciel.

- Non celui à Miami, ironisai-je.

Le visage de Dean s'éclaira en réalisant que j'avais volé sa réplique, et Sam m'ébouriffa affectueusement les cheveux. Je souriais de soulagement. J'avais réussi à détendre l'atmosphère.

- Il y a un Purgatoire à Miami ?

Je pouffais alors que les deux frères levaient les yeux au ciel. Clara cligna des yeux avant de rire avec moi.

- Pourquoi rigolez-vous ? Vous devriez arrêtez, vous n'avez pas l'air bien. Je ne voudrais pas que vous mourriez.

Nous en étions incapable. Même Sherlock se dérida et rit avec nous.

- Dean a eu de nombreuses aventures, lâcha-t-il soudainement pour arrêter nos rires.

Je m'étranglais avec ma salive. Tous le monde arrêta subitement de rire. Clara semblait outrée, John et le Docteur ouvrirent la bouche, et Sherlock haussa les sourcils.

- Mec, tu es tellement mort, murmura Sam.

Je me tournais lentement vers Dean.

- Merde, Cas, grommela-t-il.

Des images de toutes ses conquêtes me traversèrent l'esprit, et je perdis mon faible sourire. Je lui lançais un regard noir avant de me détourner et de secouer mon épaule pour me dégager. Je me maudissais intérieurement. C'était Dean Winchester, après tout, j'aurais dû m'en douter. Je comptais bien lui faire payer.

- Tu es stupide ou bien ? demanda Sherlock au Winchester.

Je couvris ma bouche avec ma main pour étouffer un gloussement. Un sourire joua sur les lèvres de Sam.

- Pardon ? s'offusqua son grand frère.

En le voyant se redresser et s'adosser en arrière en croisant les bras, je sentis la situation dégénéré.

- J'ai vulgairement déclaré que tu avais fait preuve de stupidité.

Dean se redressa.

- Et je vais...

- Trop de testostérone ! m'écriais-je. On vient de se retrouver, vous n'allez pas commencer !

Ils se repositionnèrent de manière plus décontracté. Dean voulut reposer sa main sur mon épaule mais je me dégageai à nouveau.

- Quoi ? s'étonna-t-il lorsque je le regardais.

- Tu as l'air étonné. Je suis sûre que aucune de tes conquêtes ne t'a repoussé.

Je me rasseyais correctement sur le siège. Clara me pressa discrètement le bras.

- Tu es jalouse, Raiponce ? demanda-t-il.

- Quoi ? Non !

Il haussa un sourcil.

- Bien sûr que si, dit Sherlock.

Je lui lançais un regard noir.

- Bonne humeur ! ironisa John.

- On est heureux de se revoir, renchérit le Docteur.

Je laissais planer un silence en observant Dean.

- Tu es Dean Winchester après tout, grommelais-je.

Cas fit flotter son regard de Dean à moi.

- Je... ne comprends pas, dit-il.

- Toi, la ferme, dit son ami en le pointant du doigt avant de se retourner vers moi. Pourquoi ça t'énerves autant ?

- Pourquoi tu en as eu autant ? rétorquais-je.

- Parce qu'aucune ne comptait autant que toi !

J'ouvris la bouche avant de la refermer. J'avais oublié la franchise de Dean, qui me prenait toujours au dépourvu.

- Ça, c'était chaud, déclara Sam.

La bulle de tension éclata, et nous riâmes ensemble. J'essayais de dissimuler mes joues rougies. Soudain, l'aîné Winchester plaça ses mains sur mes joues échauffées. Il m'embrassa sur le front. Mon ventre lui fit la danse de la joie à tel point que je crus vomir le peu de nourriture que j'avais ingurgité.

- Trop mignon ! s'écria Clara.

- J'aurais pu te le faire aussi, marmonna le Docteur à l'intention de Clara.

Vu son manque de réaction, j'étais sûrement la seule à l'avoir entendu. Je rougissais et me dégageais doucement.

- Oh mon dieu, murmurai-je pour moi-même.

Sam m'enleva à son frère pour m'enlacer.

- Tu m'as manqué, dit-il.

- Toi aussi.

Il me serra un peu plus fort.

- Tu es trop petite, dit-il.

Je le frappais sur le bras en me dégageant, faisant mine d'être vexée.

- On ne peut pas tous faire 1 mètre 90, Sammy, lui dis-je.

Je me tus quelques instants.

- Sam, me repris-je.

- Non c'est bon, me rassura-t-il.

- Waw, souffla Dean étonné.

Je souriais légèrement. Le Docteur posa sa main sur ma tête.

- Tu nous as manqué à tous, dit-il.

Sherlock me serra le bras et John me fit un sourire heureux. Puis, comme tout avait commencé, le TARDIS eut une brusque embardée. Je m'écroulais sur Dean. En me rendant compte de notre proximité, je rougis.

- Ça va ? demanda-t-il.

Je hochais la tête. Le vaisseau s'arrêta brusquement et je manquais la rambarde du vaisseau de peu.

- Laissez moi deviner, dit John. On a changé d'univers ?

J'essayais de cacher mon sourire, sans grand succès. J'étais trop heureuse. Tout était redevenu à la normale.

J'étais de retour.

FEEL → superwholock Où les histoires vivent. Découvrez maintenant