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PDV - Nathalia

Merdemerdemerdemerde.

Mes yeux allaient fini par sortir de leurs orbites. Les mains dans les poches de son long manteau, Crowley avança vers les Winchester.

- Je ne demande rien en échange, mais débarrassez moi du grand brun bouclés qui parle trop, dit-il sobrement.

- Vous êtes potes avec le roi de l'Enfer ? s'écria Clara. Vous savez choisir vos amis !

- Dit celle qui est meilleure amie avec un alien, rétorqua Sam.

- Hé ! s'offusqua le Docteur.

- C'est trop, nous partons, lâcha Ed en tremblotant comme un enfant.

Je les observais récupérer leurs affaires en lançant des regard craintif au roi de l'Enfer. Quel bande de chochottes. Ils partirent sans demander leur reste, nous remerciant vaguement en grommelant au passage.

- Bref, il est temps que j'y aille. J'ai une dernière surprise après mon départ, dit Crowley. C'est tout. Au revoir Moose. Squirrel.

Je haussais un sourcil. Ça ne me disait rien qui vaille. Les Winchester grognèrent en entendant leur surnom. Le roi claqua des doigts et s'évapora dans l'air. Sa " surprise " se tenait à la place qu'il avait quelques instants plus tôt. Je me figeais, une vague de colère montant en moi. Dean se plaça sensiblement en avant, de manière à me protéger. Castiel fit de même et je me retrouvais presque étouffée derrière leurs épaules. Aucune chance que je reste bien en place comme une enfant sage. Je dévisageais le vieux bonhomme aux cheveux hirsutes, les yeux réduits en deux fentes remplis de haine.

Métatron.

- Son of a bitch, s'écria Dean.

L'ennemi frotta ses mains.

- Comme vous m'avez manquer, les gars !

Ce qu'il se passa ensuite, se déroula presque au ralenti. L'adrénaline monta en moi en flèche. Glissant discrètement ma main dans le trench-coat de Cas, je subtilisais sa lame et un flacon. Je repoussais les deux hommes, envoyant bouler leur attitude protectrice, et m'avançai vers Métatron, enragée. D'un coup net et précis, je lui tranchais la gorge. Je récupérais sa grâce dans le récipient. J'observais les petites volutes de fumées blanches, satisfaite. Castiel se servit de ses pouvoirs pour guérir la gorge de l'autre enfoiré. Je me reculais un peu, d'un coup de tête je passais mes cheveux derrière mon épaule en soupirant.

- Maintenant que tu ressens la douleur... dis-je.

Je lui balançais mon genoux dans les parties sensibles. Cela lui arracha un petit cri de douleur et je souris. Bien fait. Sam ne perdit pas de temps et tira dans la jambe de Métatron pour éviter qu'il fuit. Je me replaçais entre Cas et Dean, qui m'observaient, étonnés. Soudainement, il esquissa un mouvement vers l'ange à présent humain, dans une attitude offensive. Je me rappelais alors la marque de Caïn. Je le regardais et m'approchais de Sammy.

- Emmène ton frère dehors, aussi vite que tu peux. Maintenant, Sam, vas-y !

Il s'exécuta immédiatement et tira son frère par le bras pour le faire sortir. Je l'observais traîner Dean dehors, un pincement au cœur. Je m'approchais de Cas et posai ma main sur son épaule.

- Il te dira où est ta grâce, dis-je. Prend le en otage et force le. Tu vas y arriver, crois-moi.

Sans plus de cérémonie, je le vis sortir et voler une voiture avant d'emmener son otage. Je m'approchais du Docteur, Clara, John et Sherlock, et leur expliquait rapidement la situation, ainsi que les dangers de cet univers. Ils étaient réticents quant au fait de rester ici. Par chance pour eux, le TARDIS se matérialisa, et le Docteur se mit en tête de créer un dispositif à travers les univers. Maintenant qu'il savait qu'à chaque voyage je réparais l'espace-temps et le rendais comme neuf, il comptait en profiter pour aller voir Rose. Je devais absolument expliquer à Clara qui était Rose Tyler, et ce qu'elle représentait aux yeux du Docteur. Alors que celui-ci se téléportait aux coordonnés du bunker en compagnie de Clara et de John et Sherlock, je rejoignis les Winchester à l'extérieur. Je me préparais à l'éventualité d'une nouvelle crise de panique, mais elle n'arriva jamais et j'en déduis que je commençais à m'adapter à cet univers. Je souriais. Il n'était plus question que je sois faible. Dean se massait l'avant bras, à l'endroit où sa marque se trouvait. Je perdis mon sourire et fronçais les sourcils. Sam l'observait avec inquiétude, et je devais sans doute avoir le même air de chien battu que lui. Je m'approchais de lui.

- Ça va ? demandai-je.

- Ça ira quand les gens arrêteront de poser cette question !

Je m'arrêtais et croisais les bras. Charmant. Je remarquais que Sam n'avait toujours pas lâché le brassé son frère.

- Castiel est parti avec Métatron récupérer sa grâce, dis-je.

Il desserra enfin sa prise.

- Seul ? s'exclama Dean. On aurait pu venir !

- Pour que tu entres dans une folie meurtrière et tues tout le monde ? Je ne crois pas, non, répliquai-je.

J'étais la première surprise par la dureté de mes paroles. Dean serra la mâchoire et je vis ses muscles saillirent. Je n'avais pas forcément tort, mais j'aurais pu le dire autrement. Je soupirais, épuisée. Trop de choses c'étaient passés en si peu de temps.

- Il reviendra sain et sauf, je l'ai vu faire, expliquai-je.

- Tu l'as...? commença Sam avant de se ressaisir. Ah oui, la série.

Je hochais la tête. Cette période là de leur vie n'était vraiment pas la meilleure. Je me mordillais la lèvre inférieur.

- Dean, je...

Il me fit signe de me taire et je haussais un sourcil. Il nous laissa en plan avant de faire le tour du bar. J'arquais un sourcil en direction de Sam, qui haussa les épaules pour montrer son ignorance. L'ainé revint quelques instants plus tard, traînant derrière lui deux jeunes filles, une blonde aux yeux verts comme moi, et une brune aux yeux bleus.

- Elles nous observaient, expliqua-t-il.

La blonde se débattit mais ne parvenait pas à échapper à Dean. De plus, son frère lui prêtait à présent main forte.

- Les plans à plusieurs c'est pas vraiment mon truc, beau-gosse, dit-elle

Je fronçais les sourcils. Pour distraire son assaillant, elle tenta de l'embrasser. Mon sang ne fit qu'un tour, et après avoir observé les environs pour voir si quelqu'un aurait pu nous observer, je fis un mouvement du poignet et elles tombèrent, inconscientes. Les garçons me regardèrent, éberlués.

- Elle me tapait sur le système, déclarai-je.

- Dude, elle est incroyable, dit discrètement Sam à son frère.

Mon visage prit une teinte pivoine alors que je me dirigeais vers la voiture, à grandes enjambées furieuses.

FEEL → superwholock Où les histoires vivent. Découvrez maintenant