O7

258 23 6
                                    

PDV - Nathalia

En arrivant au bunker, je vis Clara assise, adossée au TARDIS, observant le Docteur parler avec Sherlock et John, avec inquiétude. En nous voyant arriver, Cas et Sam portant les deux jeunes femmes inconscientes, elle pâlit. Cas était revenu quelques jours après, lorsque nous étions sur la route, sain et sauf, comme prévu. Le seul problème étant qu'il avait " perdu " Métatron. Mon amie se releva et accourut vers nous, ahurie.

- Elles sont mortes ? s'inquiéta-elle.

Je secouais la tête pour lui donner tort.

- Elles dorment, expliqua Dean.

Castiel et Sam allèrent allonger les deux jeunes filles, et nous les suivirent, dans le cas où elle se réveillerait. Alors que je m'asseyais sur une chaise, Sherlock s'approcha de moi et posa une main sur mon épaule.

- Je dois te parler, dit-il.

Hochant un sourcil, je le suivis en dehors de la pièce. J'étais sur mes gardes, d'autant plus que, pour une fois, je le sentais gêné. Il n'avait pas l'air de savoir quoi faire. Suspicieuse, je m'adossais au mur et croisais les bras.

- Pourquoi tu ne nous as pas dit qu'on était parti plus d'un an, pour toi ? Avant que tu ne changes de corps, selon ce que tu nous as dit, j'ai remarqué que tu avais maigri. C'est à cause de notre perte, et tu as fait une dépression nerveuse. Tu aurais pu nous le dire. On aurait compris pourquoi. Non, je sais que tu l'as vaincu toute seule et que tu as décidé de te montrer forte. Mais être forte c'est aussi accepter ses erreurs et ses faiblesses. Tu n'as pas à avoir honte d'avoir été faible, tu dois t'en servir pour aller de l'avant, pas t'en servir comme carapace contre le monde.

Je serrais les dents. Bon, je commençais à comprendre pourquoi les déductions de Sherlock agaçaient les gens. Et puis, Sherlock psychologue, on aura tout vu. Il avait déblatéré mes secrets sans broncher, ni froncer les sourcils ou tressaillir légèrement en évoquant mon amaigrissement. Je me mordais les lèvres pour retenir une réplique acerbe. Il ne la méritait pas, il a toujours été très délicat pour lui d'établir des relations avec les autres, de dévoiler ses sentiments les plus profonds. Il était toujours difficile de savoir ce qu'il avait en tête. Les seuls émotions qu'il laissait entrapercevoir étaient ses petits sourires, ou ses froncements de sourcils inquiets, qu'il réservait à John. En parlant de lui, en bonne fangirl que je suis, il avait toujours été compliqué d'analyser leurs sentiments l'un envers l'autre. Ça ne m'empêchait néanmoins pas de shipper Johnlock, loin de là. Cette réflexion m'arracha un sourire. Je me redressais et tapotais l'épaule de Sherlock.

- Je vais bien, maintenant, lui dis-je. C'est ce qui compte, non ?

Il hocha la tête, et avant qu'il puisse répliquer, je retournais dans la pièce.

☆ PDV - Lena

Je papillonnais des yeux avant de les ouvrir complètement. J'observais le corps de Katy, ma petite sœur, sur un lit en face du mien. Je paniquais légèrement avant de la voir ouvrir les paupières. Je me dépêchais de plisser les miennes, de telle façon à ce que les gens dans la pièce - au moins 3 à ce que je vois - soient persuadés que j'étais en train de dormir. Le plus discrètement possible, j'essayais d'atteindre le couteau que je gardais à ma ceinture. Il y eut un raclement de gorge et je me dis alors que j'étais foutue.

- C'est ça que tu cherches ?

J'ouvris un œil et vis mon couteau. Je soupirais et me redressais, voyant Kat faire de même du coin de l'œil. Je détaillais nos agresseurs avant d'écarquiller les yeux, ahurie.

FEEL → superwholock Où les histoires vivent. Découvrez maintenant