Une taille 42...et du succès ! [auto-publication / Ebook dispo sur les stores]

Chapitre 3 - Success Story

Parlons peu, mais parlons bien : parlons succès.

Et bien, celui-là je ne l'ai pas vu arriver ! J'entends par là du succès qui suscite une tournée, un agent littéraire et un emploi du temps sur mesure pour Bibi et son inspiration.

Bon, en effet, il n'est pas venu tout seul, bien évidemment. J'ai commencé comme blogueuse sur un site journalistique local. Rien de bien folichon, mais mon amour des mots s'en est trouvé satisfait. Et j'ai beaucoup appris.

Puis, par curiosité, j'ai enchaîné les concours et j'ai raflé pas mal de premiers prix, locaux et nationaux. Jusqu'au jour, où une maison d'édition s'est intéressée à un de mes romans, postés sur mon blog perso.

Et là, tout s'est enchaîné. En à peine une petite année, mes ventes ont explosé et je me suis retrouvée dans le top 5 des meilleures ventes en France.

Comment ? Pourquoi ? Aucune idée...Je n'ai rien changé à mon écriture ni à mon style.

Alors je parie plutôt pour un sacré coup de bol ! Merci au destin. Je mesure donc tous les jours la chance que j'ai de faire de ma passion ma priorité.

Bref, tout ça pour vous dire que j'ai toujours connu Alice, mon agent. Ça fait un an qu'elle me suit, qu'elle me chouchoute et qu'elle me coach comme un jeune poulain.

Niveau succès, elle connaît, c'est son rayon. Je lui accorde donc une confiance absolue en la matière, qu'il s'agisse de pub, de timing et maintenant....de tournée littéraire.

Chic, je trouve.

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Mercredi. 10h

J'entre dans le grand hall de verre qui jouxte le bâtiment de briques abritant ma maison d'édition. Je grimace en voyant ces satanés panneaux photos qui ornent le mur principal et qui présentent brièvement les succès de l'année.

Bien sûr, j'en fais partie.

Je hais ma tête sur cette photo. Mes joues ressemblent à celle d'un rongeur ayant fait trop de provisions, et ma bouche en cul-de-poule à l'effet visuel d'un tentacule de poulpe.

En résumé, heureusement que cette photo n'est qu'un portrait. Je vous laisse imaginer le désastre si on m'avait demandé de taper la pause !

Je monte les escaliers en saluant les employés et l'assistance présente dans le hall. Tous les regards convergent vers moi.

Enfin, j'exagère, pas tous, mais un bon nombre, et je sens l'allégresse prendre le dessus.

C'est donc euphorique que j'entre dans le bureau de Al, sans frapper comme à mon habitude.

Et là...boulette !

Elle est en pleine réunion avec je-ne-sais-qui, et ses yeux se ferment d'agacement quand elle me demande de patienter à l'extérieur.

Merde ! C'est tout moi ça...

Je ne suis pas de nature très discrète, et il faut dire qu'avec mes 1 mètre 74 et mon joli 42, je ne passe pas franchement inaperçue.

Alors, je m'exécute et je patiente.

Mais souvenez-vous...je suis la reine des impatientes, et au bout de vingt bonnes minutes je commence à râler dans ma barbe et à jurer comme un charretier.

La porte s'ouvre enfin...mais personne ne sort et Al me fait signe de la suivre.

Elle a son visage qui pue l'optimisme et les bonnes nouvelles. Sauf que c'est tout sauf rassurant quand ça vient d'Al.