Chapitre 19 - Next !

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Jonas est allongé dans mon canapé, ivre mort. Si un jour, vous m'auriez dit qu'il coucherait chez moi, j'aurais rougi de plaisir et joué ma mijaurée. Or, à cet instant même, mon mannequin cinq étoiles ressemble plus à un fût de bière sur pattes qu'à un charmant prince de magazine.

Et il ronfle en plus.

En tailleur au pied du canapé, je le regarde dormir, blasée. Un bol de Miel Pop's sur les genoux, je suis maintenant sûre de moi : pour le meilleur avec Jonas oui ! Mais surtout pas pour le pire. Dans cet état, il est littéralement plus à fuir qu'à croquer.

Comment cet énergumène a bien pu atterrir chez moi après sa cuite? Mystère.

Je m'attends à avoir plus d'explications dès le lendemain. Dans son état déplorable, je ne pourrais, de toute façon rien tirer de lui.

Je me lève en essayant de faire le moins de bruit possible quand une main chaude et puissante vient accrocher mon genou. Mes yeux s'écarquillent. Je ne bouge plus. Merde !

Je n'aime pas les mecs bourrés. Je ne sais jamais comment réagir avec eux. Et là, avec Jonas je crois que c'est encore pire.

- Alice ?

Alice ?

Il garde ses yeux fermés. Alors, je me fais toute petite et j'arrive à dégoiser :

- Non, Jonas c'est Sofia.

- Ohhh...Alice.

Le prénom de mon agent résonne comme une plainte dans tout l'appartement. En grande gamine que je suis, je n'ai qu'une envie :pouffer de rire. Mais je me retiens. Je ne veux pas d'ennuis. Le grand gaillard affalé dans mon canapé en est déjà un, et bien assez gros.

- Alliiccee....

Maintenant un râle. Oh Seigneur ! Il rêve d'Al !

J'arrive à m'extirper comme par magie de la poigne de fer qui me maintient le genou depuis cinq minutes. Sa main retombe mollement sur le sol.

Je n'y crois pas ! Jonas ? Alice ?

Mon cerveau bug. Et moi qui croyais qu'il prenait son temps avec moi.J'ai vraiment dû passer pour une sacrée cruche !

Vis-à-vis d'Al, je ne fais pas le poids. Dans tous les sens du terme. Elle est aussi fine qu'une brindille asséchée alors que pour ma part mes fesses et mes hanches se traînent encore les derniers pots de Nutella, mangés à la petite cuillère, vestiges de mes catastrophiques relations passées.

D'un pas assuré, mais discret, je prends la direction de mon lit.Une fois allongée à mon tour, j'entends encore Jonas répéter en boucle son mantra de la soirée : Alice, Alice, Alice.

Ha ! Un peu plus il se transforme en Francky Vincent, et je suis bonne pour une soirée antillaise, avec cocktails des îles et colliers de fleurs.

Quoi ? J'avoue, c'est ringard. Mais à chaque situation, sa chanson,pas vrai ? Alors qui dit situation pourrie, dit chanson pourrie.

Je crois que je suis VRAIMENT fatiguée.

Mes yeux se ferment doucement.

Pitié, qu'il vise la cuvette, sinon je peux dire adieu à mon canapé violine édition limitée...

********

08h50

Un bruit de chasse d'eau finit de faire fuir les héros de mon rêve.

Un bruit de chasse d'eau ?

Ah ! oui...Jonas.

Désolée, mais vivant seule depuis très longtemps je n'ai aucunement l'habitude d'entendre du bruit dans ma salle de bain de si bon matin.

Une taille 42...et du succès !  [auto-publication / Ebook dispo sur les stores]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant