Larry la tenait ferme, serrée contre lui. La rigueur de leurs baisers donnaient l'impression qu'ils se déchiraient les lèvres, et que leurs corps se fusionnaient. Les doigts frénétiques de l'homme parcouraient toutes les courbes de la fille, et elle, elle gémissait coquinement. La fougue de leurs flammes montait jusqu'au plafond, et leurs habits dételaient et frémissaient sous la sueur de leur instant rose. Ses pieds crispaient la ceinture de son homme, qui gravissait l'escalier et droit vers la chambre du rendez-vous. La robe noire, la veste noir, le pantalon noir, la chemise blanche, le nœud papillon, les souliers vernis et les deux autres à talon, le soutien-gorge, tous servaient de sillage pour repérer ce parcours colombophile depuis le sofa jusqu'au lit où Larry et son amante s'attelaient à mettre le diable en enfer !
Larry goûtait à chaque seconde l'élixir de l'Éros, en parcourant centimètre par centimètre le corps de la fille qui gémissait lascivement. Il lui fit l'amour de tout son plaisir, de tout son coeur, de toute son âme et de toute sa force ! Ils s'endormirent après une longue période qu'on ne peut dire, et attendaient la suite.
Une heure après, un bruit de sifflement de serpent à sonnette réveilla Larry, apparemment, ça venait de la même pièce. Il se sentait vidé, il remarqua que la fille n'était plus là; il n'avait que lui sur le lit. À ce moment-là, il s'est rendu compte qu'il ne savait pas le nom de la fille puisqu'il voulait l'appeler, mais il tenta autrement:
- Chérie..! Chérie..! T'es où ?
Il n'a rien eu comme réponse, il tenta encore, mais toujours rien comme réponse. Il commençait par s'angoisser: Que faire? Toutes les lumières étaient déjà éteintes et le noir épais y était à plein. Il est descendu du lit, s'est enfilé son caleçon, et tatonna pour sortir de la chambre. C'était l'obscurité totale, la vision était nulle. En essayant de retrouver l'escalier qu'il a malheureusement oublié la position, il entendit un grincement de porte, et là il voulait savoir si c'était la fille.
- C'est toi ma chérie?
Personne ne lui a répondu. Alors, il continua jusqu'à ce qu'il trouve l'escalier. Il descendit jusque dans le salon, et là il entendit à nouveau le sifflement sinistre qui l'a réveillé, il avait peur ! Larry ne savait quoi faire, à part qu'un surnom qui lui était venu à l'esprit: Paro. Il cria:
- Paro ! Paro où es-tu?
Pendant qu'il continuait désespérément de crier fort ce surnom-là, un rire fou et sinistre se faufilait dans la pièce.
- Qui es-tu ? Demanda Larry, tremblant de trouille. Qui es-tu? Réponds-moi je t'en prie.
Hélas, cette question-là devait se poser depuis longtemps. Comme réponse, le rire fou et sinistre se répéta, s'intensifia jusqu'à venir tout près de Larry dans son dos, et il sentait comme un dard, quelque chose lui transpercer le coeur, Larry s'est abattu par terre et perdit connaissance.* * *
" Ça fait un bon bout de temps, qu'on traine dans ce coin aphrodisiaque pour réluquer les belles femmes. Ben ! Ça fait certes un bon bout de temps qu'on cherche sans trouver leurs secrets, et moi en conclusion, je dis depuis l'aube des temps, l'homme avait là sous ses yeux un mystère fascinant qu'il n'a jamais pu percer. Bah, dis-moi ! Où est ce mystère ? Ben là-voilà sous tes yeux mon ami, je te l'avais pourtant déjà dit. Ah ouais, les filles ! Mais pourtant, cela n'a jamais été un mystère, je te demanderais plutôt d'améliorer ton cerveau. À part les filles, il y a tant d'autres mystères à considérer, mon cerveau va de son plein gré ainsi que nous-même ! Ne te plains pas l'ami, ce qu'on pense souvent être vrai n'est pour d'autre raison que parce qu'on le croit; garde ça bien dans la tête. Ouvre-toi bien les yeux, sors de ce cauchemars et vois les illusions que ces réalités alternatives te révèlent... "
Larry se réveilla avec mauvaise mine, pensant départ que tout ceci n'était qu'un rêve qui s'est terminé avec un mauvais goût de l'intrigue, et ces voix qui lanternaient dans sa tête. Lorsqu'il ouvrit les yeux, ce fut tout autrement, il s'est vu dans une pièce pas trop grande qui ressemblait à une vielle cellule de prison, l'endroit puait et il pouvait à peine respirer. Il avait sur lui une pacotille trouée, son corps était sali dans la poussière. Et là, se voyant dans un endroit si étrange, il voulait s'affoler, ensuite s'enfuir; cela n'inspirait en aucun cas une confiance encore moins une sécurité. Mais lorsqu'il tenta de courir, il remarqua que son pied droit était enchainé, et perdant tout espoir, Larry s'est fondu en larme. Quelques instants après, vint une vielle femme vêtue de blanc, tenant un long fouet à la main et s'avançait fermement vers le pauvre homme, qui voulait savoir qui elle est:
- Qui êtes-vous ?
- Tu es en retard, cette question-là est révolue, mais je vais te répondre: Je suis la nuit, je suis la déveine, je suis la folie et la haine. Je suis la reine et je m'appelle: Idalina !
Elle lui foueta cruellement jusqu'à ce que ce dernier perdit connaissance, pour une fois de plus. L'heure de l'arène n'était encore venue.
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Les Amours Perdues
RomanceParfois, la définition qu'on attribue à l'amour n'est pas toujours vraie. L'homme interprète les concepts selon ses désirs et souvent, ne voyant que rien qui émane de lui ne rime à rien, il plonge selon sa croyance dans la fatalité. Alors, voilà une...