La brise balayait le sol, les feuilles mortes s'élevaient en tourbillon et les broussailles frissonnaient. Le climat était sinistre, mais ceci ne fit Pascal frémir même d'un poil. Il essayait de localiser l'endroit où venait le cri de détresse qu'il a entendu toute à l'heure, et loin d'être atteint par le désespoir, il continua sa quête. De loin, il entendit le bruit sinistre d'un sillage dans les parages, Dieu seul pouvait savoir qui l'a pu faire; serait-ce une couleuvre? Comment pouvait-on le savoir? L'impression que ça donnait était pareille à quelque chose d'une longueur considérable qui trainait par terre, le bruit que ça faisait laissait l'imagination de sa longueur, mais si l'on croyait, ce serait trop long pour envisager une couleuvre, même la plus longue des couleuvres n'atteignait pas une telle longueur; que serait-ce donc? Nul ne le savait à part la forêt et le noir qui s'y est établi. Pascal continuait sans crainte, son seul désir était de retrouver sa chère Rebecca, sans pourtant savoir où elle était au juste.
Il fit un instant qu'il s'est perdu à fond. Il ne savait quoi faire. Perdant à cet instant-là toute force de continuer sa quête, il s'arrêta. Et quelques temps après, il sentit quelque chose venir vers lui en provoquant le même bruit sinistre, il s'est senti en danger et a vu qu'il n'avait qu'une seule chose à faire: courir pour sauver sa peau ! La chose venait vers lui de plus en plus vite, Pascal courut à toute jambe; malheureusement il n'a pu retrouver sa vitesse; avec celle qu'il a poursuivi l'homme en noir, mais il tenait le coup. Il courait, tombait, se relevait et courait encore. La chose qui le poursuivait était apparemment très déterminée à le capture, peut-être que ses cibles préférées étaient les hommes qui osaient s'aventurer dans le noir de l'inconnu de la forêt. Pascal courait, il perdait son souffle de temps en temps, il allait se faire prendre lorsqu'il heurtait un arbuste, ce qui l'a projeté sur un chemin qu'il ne connaissait pas. À terre, il vit quelqu'un lui venir en aide avec sang froid; qui c'était? - Rebecca. En le voyant, elle changea de ton, elle avait l'air triste et désespérée, puis changea dans un air de contentement.
- Pascal ?!
- ...Rebecca ! Répondit l'autre d'un air mêlé d'effroi et de joie.
- Pascal !!! S'exclama-t-elle. Mais t'étais où?
- Je te cherch...allons-nous en d'ici ! Dit-il en repensant à la chose qui le poursuivait.
- ...Pourqu...?
Il ne la laissa même pas finir sa phrase, il courut avec elle dans l'espoir de se mettre à l'abri. Arrivé dans un endroit qui débouchait sur la mer, il s'arrêta enfin en regardant par derrière.
- Mais qu'est-ce qu'il y a Pascal ?!
- Il y avait une bête sauvage qui me poursuivait, j'ai du courir pour sauver ma peau.
- ...sauver ta peau, dit-elle tout bas. Mais que faisais-tu dans cette forêt-là.
- Je te cherchais.
- Moi ?!
- Oui. J'ai cru qu'un homme en noir t'a enlevé.
- M'enlever ?! Pascal, je n'étais enlevée par personne. J'allais juste te chercher de l'aide lorsque tu t'es évanoui !
- Vraiment ? Merde, ce connard m'a dit qu'il t'a tué !
- Qui t'a dit ça?
- Je ne connais pas son nom.
- Lorsque je suis revenue, je t'ai pas vu. Je t'ai cherché, tu étais introuvable. Tu étais le seul homme qui m'avait donné l'envie d'y rester. Alors j'ai du rentrer chez, et sur la route, boum ! Je te vois tout essoufflé comme si le diable te pourchassait pour une modique dette de l'ignorance. Pascal, tu m'as fait mal !
- Pardonne-moi ma chérie. On peut y retourner, non?
- Non, je n'ai plus l'envie. Mais je n'habite pas trop loin, en poursuivant ce rivage on trouvera où faire pour aller chez moi. Tu m'accompagnes?
- Bien sûr ma chérie ! Répondit-il d'un air satisfait.
Au bord du rivage caressé par les vagues songeuses, ils marchaient en couple. On ne sait pas comment, mais depuis, Pascal a oublié tous les dangers qu'il a pu affronter jusqu'ici. Il se lança les yeux fermés dans l'aventure, tel que se présente le mystère de l'histoire: pourquoi?
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Les Amours Perdues
RomanceParfois, la définition qu'on attribue à l'amour n'est pas toujours vraie. L'homme interprète les concepts selon ses désirs et souvent, ne voyant que rien qui émane de lui ne rime à rien, il plonge selon sa croyance dans la fatalité. Alors, voilà une...