Le bal allait de son plein, il était 9 heures du soir. Après avoir assisté aux blagues ridicules de Larry, lui qui prétendait de chercher la plus belle des femmes de la soirée, après avoir mis ce dernier aux dernières rafales de leurs moqueries, ils étaient encore restés assis, à la même table, faisant comme bon leur semble autour des verres. Larry était déjà sorti, il les a laissé on ne sait pour quelle raison. Ils étaient quatre, mais depuis, ils ne parlaient que du comment reluquer les jolies femmes, bien vêtues, coquettes, et vagues suites. Aucun d'entre eux n'eut l'infime courage de se présenter à l'une d'elles, bien sûr il y avait-là quelques enjeux à éviter, encore plus des gifles venant des promis ou bien des maris, puisque dans un tel bal, les solitaires sont souvent les hommes, rare fois les femmes voire même impossible. Alors, revenant sur le cas du pauvre Larry de tout à l'heure, ils se sont encore moqués de lui: comment peut-on se faire une belle conquête en pleine chasse? Et là, en parlant de conquête, leur était venue une. Elle portait une belle robe noire, et sa poitrine décolletée laissait entrevoir deux beaux seins de mandarines. Elle venait leur mettre à l'épreuve; qui d'entre eux auraient le courage d'affronter sans crainte cette fille ?
- Bonsoir messieurs, dit-elle en s'asseyant. Que faites-vous ici, quatre, parlant seuls et n'ayant aucune femme à vos côtés?
- Sommes-nous obligés ma chérie? Lui demanda Pascal, l'un d'eux, après avoir assisté au silence des trois autres.
- Peut-être bien monsieur. Apparemment, seulement toi a eu le cran de m'adresser. Alors, dites-moi...
- Pas forcément. Lui répondit le brave. On ne peut pas juger sans avoir ni cause ni preuve.
- Ah ouais, félicitation ! Là, tu marques un point.
Sous ces dires-là, les trois autres ne pouvaient cacher le bruit de leurs ricanements. Après avoir constaté un tel manque de respect à la bienséance, la fille suffoqua et ne voulait rester assise parmi ces trois moviettes.
- Veux-tu m'accompagner, dit-elle à Pascal.
- Avec plaisir ma chère ! Lui répondit ce dernier.
Et comme dit, ils se sont levés et s'en allèrent, oubliant déjà les trois autres. Ce fut choquant:
- Comment peut-on laisser tomber trois copains pour une inconnue comme elle? Lança le jeune prêtre costumé.
- Oui ! Mais, qui est cette fille en faite? Demanda l'un des deux frères.
- Peut-être le Diable déguisé en femme. Que Dieu m'en préserve, répondit l'autre en faisant le signe de la croix.
Quant à Pascal et sa nouvelle conquête, ils étaient déjà sur la piste.
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Les Amours Perdues
RomanceParfois, la définition qu'on attribue à l'amour n'est pas toujours vraie. L'homme interprète les concepts selon ses désirs et souvent, ne voyant que rien qui émane de lui ne rime à rien, il plonge selon sa croyance dans la fatalité. Alors, voilà une...