VI. Un nouvel espoir

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- Marc rentrera sûrement dans quelques jours

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- Marc rentrera sûrement dans quelques jours. Il ne faut pas plus d'une semaine pour aller à la pharmacie d'Atlanta.

Cela fait sept mois que nous vivons tous les trois, chez les Shown. Je me suis habituée à eux, et à leur présence. Nous avons bien du perdre chacun cinq kilos, vu nos rations de nourritures, sauf Scott. Marc et moi flottons dans nos vêtements, tandis que mon meilleur ami semble y être serré. Celui-ci sort beaucoup et mange très peu. Ses kilos perdus ont vite laissé la place à des muscles saillants.

Marc et Scott sortent beaucoup pour nous rationner, tandis que je reste à l'intérieur. Ceux-là ne veulent pas qu'une fille "douce et gentille comme moi" soit en danger. Cela fait donc sept mois que je n'ai pas senti les rayons du soleil sur ma peau et que je suis dépendante de deux hommes.

- J'aimerai pouvoir sortir...
- C'est non, Hannah.
- J'ai dix-sept ans, Scott ! Je sais me débrouiller toute seule ! J'ai mon arme et...
- Non. Tu ne sortiras pas. Mon père serait furieux que je te l'accepte, et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose par ma faute.

Je serre les poings. De quel droit peut-il me priver de liberté ? Parce que je suis une femme je ne peux pas me défendre seule ? C'est absurde !

- Je t'emmerde, Scott ! Pourquoi je dois faire la femme de ménage et attendre que vous rentriez de vos escapades ? Moi aussi je veux sortir !

Il vient alors poser sa main sur mon épaule, voulant sûrement me persuader que c'est dangereux dehors, mais je l'attrape et lui fait une clef. Il ne résiste pas et se plie sous ma condition.

- Je sais me défendre.
- Si tu fais ça aux rôdeurs, leur bras se déchiquètera, et tu n'y gagneras rien à part une belle morsure.

Je le relâche, et fais les cents pas, tandis qu'il se masse le poignet.

- La radio ?

Je soupire. Alors voici mes deux occupations : faire les tâches ménagères et m'occuper de la radio, au cas où un signal soit perçu.

- Que dalle. Ça fait 15 jours que je ne reçois rien.
- Et c'était quoi le dernier message ?
- Une série de mots, un code militaire je pense, rien de bien intéressant.
- Ça signifiait quoi ? Tu l'as traduit ?
- Évidemment. Je n'ai que ça à faire de mes journées.
- Alors ? Ça donne quoi ?
- Woodbury. C'est une ville assez loin d'ici. Je l'ai localisé sur la carte de ton père, dans son bureau.

Scott gratte sa barbe de trois jours, tandis que j'essaie de capter une nouvelle fréquence. En testant les différentes fréquences, je peux toujours essayer de trouver un correspondant. Mais, tout à coup, les grésillements se stoppent.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Les piles sont mortes. Marc est allé en chercher ?
- Non...

Je prends mon sac et me dirige vers la chambre de Scott, que nous partageons ensemble. J'attrape mon sac, tandis que mon meilleur ami m'observe depuis la porte de notre chambre, les bras croisés.

- Dans ce cas, j'y vais, lui annonçai-je.

Scott me fait stopper dans ma démarche, rien qu'avec le son de sa voix.

- Jamais ! Tu risques de paniquer, ou pire, te faire mordre ! Je ne veux pas cela sur la conscience !
- Scott, je sais désormais me défendre. Ça fait trois mois que je m'entraîne, je suis prête. Fait moi confiance !

Il regarde autour de lui, cherchant une excuse, tout en pinçant l'arrête de son nez. Il doit sûrement peser le pour et le contre. Soudain, il soupire, signifiant qu'il capitule.

- Très bien, mais fait attention à toi. Il y a une droguerie pas loin d'ici. Tu dois la connaître. Il y aura sûrement des piles.
- Merci Scott. Je reviens demain au plus tard.

Je monte dans le bureau, notre armurerie personnelle. Lors de mes entraînements, je devais choisir mon arme fétiche, celle que je garderai toujours sur moi lorsque je serai dehors. J'ai pris un arc et des flèches. J'attrape donc mon arme et mes munitions ainsi qu'un révolver chargé, au cas où. Marc m'a conseillé d'en avoir toujours un sur soi, si jamais les choses dérapent. J'ai appris pleins de choses sur la survie, Marc étant un ancien garde forestier et ex-militaire.

Je m'assois au bord de la fenêtre, et saute sur le toit du proche. La rue semble déserte. Je me faufile, discrètement, et saute de quelques mètres pour retomber sur mes jambes. Mais pas le temps de rêvasser, des rôdeurs arrivent au bout de la rue et je me dépêche de trouver un nouveau lieu sûr, à savoir la droguerie, près de l'église de notre village.

La fille de DarylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant