VIII. Narrowly

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- Hannah dépêches-toi ils arrivent !!- La fenêtre est fermée, Eliza !- Quoi ?

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- Hannah dépêches-toi ils arrivent !!
- La fenêtre est fermée, Eliza !
- Quoi ?

Nous échangeons nos rôles, tandis que je dégaine mon revolver et abats plusieurs rôdeurs.

- Je crois qu'une pierre bloque le levier. Je vais devoir casser la fenêtre... Mais comment ?

Je me retourne et tire dans la vitre. Celle-ci explose en milles morceaux.

- Grimpe ! J'arrive !

Eliza suit mon instruction et arrive sur le toit rapidement. Elle sort son arme et tire sur les morts-vivants. Je monte à mon tour sur la pile de cartons pour atteindre la petite issue. Je me faufile dans la sortie, mais un rôdeur m'attrape le pied.

- Eliza !! Bute-le !

Celle-ci, apeurée, tire n'importe où et ne vise pas le crâne. Par chance, la propulsion de la balle fait reculer le rôdeur et je me dégage rapidement de la réserve. Je m'allonge sur le toit de la droguerie et me remets de mes émotions.

- Vite ! Ils vont arriver !
- Aucun risque, ils ne savent pas grimper.

Mon amie s'allonge à côté de moi, et respire doucement. Les grognements des rôdeurs sont toujours intenses.

- Je vais rentrer. Scott et Marc m'attendent.

Elle me regarde me lever et m'équiper. Je cherche dans ma poche mon dû, les piles y sont toujours. Je pousse un soupire de soulagement.

- Tu vas me laisser seule ?
- Tu viens avec moi, je t'ai dit que nous avions la place nécessaire pour t'accueillir.

Nous descendons du toit en silence, et rejoignons la planque. Arrivées devant la maison des Shown, je toque deux fois, signal que je suis rentrée. C'est Scott qui m'ouvre, et dégaine son arme sur Eliza.

- C'est qui ?
- Une amie de tennis, Eliza Baker, relaxe !

Il baisse son arme et se décale pour nous laisser entrer.

- Rentrez, vite.

Nous rentrons dans le salon. La pièce est dans le noir, à cause des morceaux de cartons que nous avons placés devant les fenêtres il y a plusieurs mois.

- T'as les piles, Hannah ?

Je plonge ma main dans la poche avant de mon blouson kaki et en ressors une dizaine de piles, le regard fier.

- Je vais les changer. Prépare un truc à boire à mon amie.

Scott lève les yeux au ciel, et attrape une bouteille d'eau qu'il tend à Eliza. Je m'assoie devant la radio, enlève les piles usagées et les remplacent par les nouvelles. Lorsque je referme le boitier et allume la radio, le son est clair et sans grésillement. Cette fois-ci, ce n'est pas un code à déchiffrer, mais bien un message clair que nous écoutons.

- Nous avons colonisé une ville abandonnée où les survivants pourront se loger et se nourrir. Les malades ne rentrent pas dans notre repère. Déjà 60 habitants peuplent Woodbury. Veux-tu être le prochain ? Et bénéficier d'une vie stable et être en sécurité ? Alors à bientôt, survivant.

Une pointe d'espoir renaît dans mon cœur. Je ne l'avais pas ressentie depuis des mois.

- On devrait y aller, propose Scott.
- C'est une mauvaise idée, intervient Eliza.
- Depuis quand tu donnes tes points de vues, toi ?
- Calmez-vous ! On en rediscutera lorsque Marc sera là.
- Oui, c'est la voix de la sagesse.

Scott pointe du menton Eliza. Sa présence le rend froid et hostile, et je n'aime pas du tout son comportement.

- Elle fait partie du groupe, maintenant que tu l'as ramené ici ?
- Oui ! Et arrête d'être si désagréable, elle m'a sauvé la vie !

Scott semble maintenant inquiet. Si j'avais réfléchi, j'aurais omis ce passage de mon escapade.

- Que s'est-il passé ?

Eliza baisse la tête. Je la sens trop honteuse pour raconter cette péripétie, alors je m'en charge.

- Nous avons été attaqué par des rôdeurs. Eliza m'a montré une issue, elle est passée en première. Lorsque j'y suis allée, un rôdeur me tenait. Elle ne serait pas intervenue, je serais actuellement déchiquetée au fond de la réserve.

Scott semble ému et désormais détendu. Il doit maintenant comprendre qu'Eliza est une des nôtres. Mais alors qu'un silence termine ma tirade, nous entendons tous deux coups à la porte.

La fille de DarylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant