XXIII. Arrogance

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- Pardon ?- Tu m'as bien compris

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- Pardon ?
- Tu m'as bien compris. Combien de rôdeurs t'as tué ?
- Daryl, c'est pas le moment..., commence Rick.
- Non, laissez..., coupai-je.
- Réponds à ma question, petite.

Je lève les yeux et tente de m'en rappeler.

- Je ne sais pas... Une vingtaine, peut-être un peu plus...
- Combien de personnes t'as tué ?
- Aucune.
- Et pourquoi ?
- Parce que je n'étais pas en situation de détresse.

Daryl me jauge de haut en bas. Mes réponses sont directes, et véridiques.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Qui t'as permis de me tutoyer ?
- Je fais ce que je veux !
- J'hallucine... T'es une petite merdeuse toi, non ?

Je me redresse malgré la douleur à ma jambe, hallucinée par le ton qu'il emploie avec moi.

- Tu ne me parles pas comme ça !
- Calmez-vous...

Carol pose sa main sur l'épaule de Daryl et celui-ci se détend.

- Dès qu'elle ira mieux, je veux qu'elle se casse du groupe. Il est hors de question que je survive avec une enfant.

Je serre les points. Non mais pour qu'il se prend ? J'ai dix-sept ans ! Il n'est pas le chef du groupe j'espère ! Sinon je partirai de mon plein gré !

- Repose-toi, Hannah.

Daryl se tend à l'entente de mon prénom. Et je ne suis pas la seule à l'avoir vu.

- Tout va bien, Daryl ?, demande Beth.
- Excellent, j'vais faire un tour.

Il sort de la cellule sous les regards hébétés de tous. Les survivants sortent un à un de la pièce et je me tourne sur le côté afin de pouvoir me reposer quelques heures. Je sens une présence près de moi, je redresse la tête et tombe sur Maggie.

- Tu es fatiguée ?
- À vrai dire, non...
- Parle-moi de toi. Raconte-moi ta vie avant et après l'apocalypse.
- Et bien... Je viens d'Atlanta. Je vivais avec ma mère, Alice James.
- Vivais..?
- Oui, elle a été touché dès le début par la maladie. Je l'ai tué.
- Je suis désolée...
- Non, ne le sois pas.

Bizarrement, je ne ressens plus cette pointe dans mon cœur. Je pense que mon deuil est fini, même si elle me manque beaucoup.

- Mon père biologique est parti quand j'avais cinq ans. Je ne sais pas qu'il est. Et mon beau-père, Olivier James, est décédé dans un accident de moto...
- Tu n'as pas eu une vie facile.
- Je m'en suis remise...

Maggie frotte son arcade sourcilière et renifle légèrement. Je sens que mon histoire la touche profondément.

- J'ai ensuite vécu avec mon meilleur ami et son père pendant sept mois, environ. Ensuite j'ai retrouvé une amie à moi dans un vieux commerce. Nous avons tué plusieurs rôdeurs et je l'ai ramené à notre planque.

Maggie se penche un peu vers moi, fascinée par mon histoire.

- Et ensuite ?
- Le père de mon meilleur ami est décédé, puis nous sommes partis tous les trois vers Woodbury, car nous avions écouté leur slogan à la radio. Nous avons vécu quelques jours ou semaines à Woodbury, puis ton groupe est arrivé et je suis partie.
- Oui, Rick est venu nous sauver, avec Glenn. Puis Daryl y est resté, alors il est revenu pour lui. C'est à ce moment là que tu as dû partir.
- Oui, tu as sûrement raison. J'ai ensuite marché pendant plusieurs jours, et Carol m'a enfin trouvé.
- Wow, quelle histoire !
- Et toi ? Quelle est ton histoire ?

Maggie s'enfonce dans son siège.

- Il s'est passé énormément de choses depuis le début de l'apocalypse. Mon histoire est beaucoup trop longue, nous aurons l'occasion d'en rediscuter, ensemble. Repose-toi d'abord, tu as d'énormes cernes et le teint pâle.

Je lui souris et elle vient frotter mon crâne. Elle ressemble beaucoup à ma mère, avec ses cheveux courts et ses yeux clairs. Je pense que nous deviendrons amis.

- Je serais contente que tu restes parmi nous. Tu sembles être quelqu'un de loyal et courageux. Ne change jamais.
- Ce n'est pas ce que pense Daryl...
- Daryl est un con. Il est souvent sur la réserve. Il finira par te cerner ne t'inquiète pas.
- D'accord, merci Maggie.

Elle se lève doucement et sort de la cellule, discutant ensuite avec Beth, si mes souvenirs sont exacts. Je me tourne une nouvelle fois dans le lit et ferme les yeux. Mes muscles se détendent et très vite je sombre dans les bras de Morphée.

La fille de DarylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant