XXII. New group, new camp

710 33 1
                                    

Je marche depuis une dizaine de jours, errant seule

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.



Je marche depuis une dizaine de jours, errant seule. Ma gourde commence à se vider progressivement et je ne trouve sur pas de point d'eau potable. Et que dire de mes rations de nourriture.

Mes jambes me brûlent, mon cerveau tourne à plein régime, et mes mains tremblent. Pourquoi cet homme m'a laissé la vie sauve ? J'erre le long d'une route, avec le grognement des rôdeurs non loin de moi. J'entends des brindilles craquer çà et là, mais je ne m'inquiète pas pour autant. Lorsqu'un bruit de pas assez rapide me sort de ma torpeur, j'enlève le cran de sécurité de l'arme volée au militaire et la pointe vers la forêt.

- Qui est là ?

Ma voix est faible. Je répète plusieurs fois cette phrase mais mes cordes vocales sont épuisées. Je sens soudainement une détonation, puis une vive douleur à mon mollet droit. Je tombe au sol, et crie de douleur. Je vois alors une femme aux cheveux courts et blancs arriver vers moi en courant.

- Excuse-moi, je t'ai pris pour un rôdeur... Oh mon dieu ! Je m'en veux terriblement !
- Aidez-moi... J'ai mal...

Elle range son arme et m'aide à me relever.

- Je vais essayer de te porter. Tu ne dois pas être bien lourde...

Elle se place devant moi et se baisse.

- Je vais te porter sur mon dos, essaie de sauter.

Je m'exécute et un gémissement de douleur passe le barrage de mes lèvres, tant la douleur est insupportable.

- Je m'appelle Carol. Mon groupe est logé pas très loin d'ici. Je vais t'amener là-bas et nous allons te soigner.

J'hoche doucement de la tête et la pose ensuite contre son omoplate gauche, tandis qu'elle avance doucement vers la forêt.

- Axel ! Viens vite !

La fatigue m'assaille et je somnole alors que des pas se rapprochent de nous.

- Ouvre-moi. J'ai trouvé cette fille errant sur la route. Je lui ai tiré dessus... On doit vite la ramener pour la soigner sinon elle mourra !

Le cliquetis de la porte, mon corps épousant les sièges arrières de la voiture, un moteur qui démarre et des voix... Lointaines...

*

Mes paupières s'ouvrent et je ne sais pas où je me trouve. Je bouge légèrement mais mon poignet et mon pied gauche sont attachés au lit où je me suis reposée. Une blonde de mon âge me sourit tendrement.

- Hey ! Elle est réveillée !

L'homme que j'ai croisé à Woodbury rentre dans la petite pièce. Je regarde autour de moi et comprends que je me trouve dans la cellule d'une prison.

- Tu vas mieux ?, demande l'homme qui m'a sauvé la vie à Woodbury.

Une douleur peu supportable achève de me réveiller.

- J'ai mal, mais ça ira.
- On a réussi à t'extraire la balle, tout désinfecter et panser.
- Merci beaucoup...
- Tu remercieras Hershel. C'est lui le médecin.

L'homme à la tenue de shérif attrape une chaise et la chevauche à l'envers, posant ses coudes sur le dossier.

- Comment t'appelles-tu ?
- Hannah James...

Les autres arrivent et je vois Carol. Elle arbore un sourire bienveillant qui me met en confiance. Un homme assez vieux vient s'assoir à mes pieds. Je remarque que sa jambe droite est amputée et il se maintient à l'aide de béquilles.

- Qui êtes-vous ?

L'homme en tenue de cow-boy me libère des menottes et je me masse le poignet et la cheville.

- Je m'appelle Rick Grimes. Voici Hershel Greene, il me désigne l'homme amputé, ses filles Beth et Maggie, mon fils Carl, Carol, celle qui t'as vu avec Axel, Daryl Dixon...

Rick me fait le listing de tout le groupe mais je me perds facilement.

- Tu as sans doute des questions ?
- Pourquoi m'avoir sauvé ?

Carol prend la parole.Sa voix frêle est très différente de celle de tout à l'heure, où elle semblait beaucoup plus sûre d'elle.

- Au départ, j'allais te tuer. Puis j'ai vu que tu étais une survivante, avec une arme chargée, et sans soins tu serais morte. Et je ne veux pas ta mort sur ma conscience.

Je baisse les yeux. Mon silence est un remerciement religieux que je lui accorde. Je remarque que trois des survivants semblent blessés, dont Maggie, Daryl, et un homme d'origine asiatique.

- Combien de rôdeurs t'as tué ?

Mon regard se porte vers cette voix qui m'est inconnue, et je tombe sur le visage sombre de Daryl Dixon.

La fille de DarylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant