Bonus#5: Sebastian

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Diablement attirante. Toujours dans la provocation. Elle lui ressemblait beaucoup. Cette femme que je n'avais pas su sauver. Cette femme qui avait jadis été toute ma vie. Cette femme qui était morte.

Annabella avait toujours été beaucoup trop sarcastique à mon gout. Sarcastique, mordante. Piquante.

Dès la première fois, elle avait commencé à me remettre à ma place. J'étais arriver très tôt sur Vaïyon, et elle très tard, par rapport à la moyenne d'âge d'arrivée des Maîtres. Et je m'étais très vite rendu compte qu'il n'y avait pas qu'avec moi qu'elle se conduisait comme ça. Avec tout le monde.

Avec le temps, j'ai appris à la connaitre. Elle était drôle, charismatique, charmante, sympathique... Elle savait oser, une chose que les gens évitaient. C'était définitivement quelqu'un de bien.

Elle était spéciale, touchante. Elle avait accepté de rendre visite à ma patiente, et elle avait même réussi à la guérir. Elle était géniale.

Elle s'était merveilleusement bien occupée de la guerre. C'était une superbe commandante. Elle était faite pour ça. Elle savait diriger une armée. C'était une femme de pouvoir. Contrairement à ce qu'elle pouvait parfois laisser croire, elle était très intelligente, et ce n'était pas son armure qui avait fait ça.

Elle avait fait face à la mort de son fils, puis de son mari. Une femme forte. Elle avait survécu, seule. Elle était indépendante. Elle n'avait jamais eu besoin de personne.

Et ensuite, avec mon aide,elle avait organisé son propre exil pour sauver Teresa. J'aurais voulu la garder près de moi, mais ma fierté m'empêchait de le lui dire. Surtout qu'elle venait de perdre Anaël. Ça l'aurait fait fuir, rien de plus.

Je ne savais pas où elle courrait le plus de danger. Sur Vaïyon, ou sur Terre. Je ne doutais pas de sa capacité à survivre, mais je m'inquiétais pour elle. Je savais que les épreuves forgeaient le caractère, et le sien l'était déjà, mais ça pouvait aussi la détruire de l'intérieur. Et je ne supportais pas l'idée de ne pas pouvoir la protéger. Même si elle n'en avait pas besoin.

En fait, je crois que j'avais surtout besoin d'elle.

[TOME 2]Le Pouvoir du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant