Chapitre 12: livraison et vérité

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Pdv Mathias

Liberty m'avait fermé la porte au nez. J'avais donc fais semblant de bouder et elle m'a directement ouverte là porte en me criant de venir. Je ne me suis pas fais prier et je l'ai suivie. Arrivé au troisième étage, on s'arrête devant le numéro 36. Elle se retourne et me regarde.

- Voilà, merci de m'avoir raccompagnée, dit-elle sans ouvrir la porte.
- De rien.

A ce moment, la porte s'ouvre violemment et je vois une fillette d'environ neuf ans derrière la porte. Elle ressemble à Liberty mais a les yeux marrons. Elle est super mignonne. Je me dis que Liberty a vraiment de beaux yeux gris. Elle me détaille du regard pendant que ma partenaire de rallye la supplie du regard mais sa sœur ne remarque pas.

- Naya, s'exclame la petite en lui sautant dans les bras puis elle se retourne vers moi et ajoute, bonjour, tu veux rentrer?
- Oui avec plaisir, je réponds en souriant à   Naya.

En passant la porte, j'entends Naya se plaindre ce qui agrandit mon sourire. L'appartement était pas très grand. Dans le salon, je vis la fille sur la photo du portable de Naya. Ce devait être Aiyanna sa sœur de quinze ans.  Celle qui m'avait ouvert la porte devait être sa plus petite sœur, Ama. 

- T'es qui ? Demanda la présumée Ama.
- Ama, s'exclame Liberty.
- Je suis un ami de ta sœur, je m'appelle Mathias.
- Ha! le fameux Mathias, souffla Aiyanna.
- Non, siffla Liberty.
- Bien, je suis contente de t'avoir rencontré, ajouta Aiyanna.

Je crois que Liberty avait perdu son assurance devant ses sœurs alors que quand ont été seul, elle n'a pas hésité à me remballer. Je me suis dis que je pouvait en profiter. 

- Bon, je pense que je vais y aller. Et au fait, tu peux garder mon t-shirt, j'en achèterai un autre.

   Je me dirige vers la porte, vois Liberty rougir et je l'entends s'énerver. Je rigole le plus discrètement possible. Une fois dans ma voiture, je me mets à réfléchir. Mon dieu, cette journée était magnifique. Elle est super sympa, n'a pas froid au yeux sauf devant ses sœurs  et elle est aussi super sexy dans mon t-shirt. Je sais que je ne devrais pas la laisser s'approcher de moi mais je n'y arrive tout simplement pas. Elle m'attire comme un aimant.  Je l'ai sauvé de ses deux abrutis hier et je compte bien en cogner un autre prochainement. Elle m'a raconté qu'elle ne connaissait pas les mecs qui l'on assommé. Cependant, je n'y crois absolument pas, elle sait quelque chose et elle me le cache. J'avais espéré qu'elle me le dirai dans la journée mais non.  Si on oublie cette partie ma journée était parfaite. Je me rends chez Julian pour lui raconter tout ça. Mon meilleur ami est comme la voix de la sagesse. Il essaye aussi de me faire décrocher des mauvaises habitudes néanmoins c'est dur. D'ailleurs, ce soir, j'ai une mission. Julian veut que je renonce, le problème c'est qu'ils ont des choses compromettantes. Je ne peux pas refuser. Mon boss m'a dit que je devais livrer une fausse cargaison à un maffieux russe. J'ai rendez-vous dans une demi-heure, je laisse donc Julian et vais chercher ma moto. Je me rends à l'entrepôt derrière l'église. Là-bas, je retrouve le livreur qui me donne la fausse cargaison. On m'a dit que le russe et un maffieux dangereux qui cherche à faire couler une entreprise très riche du pays. Franchement, les raisons ne m'intéresse pas, je livre et je ramasse l'argent. Vous allez vous dire pourquoi je veux de l'argent vu que mon père est ministre et que je participe aux courses de rallye. Et bien, le rallye c'est juste ma passion et pour le reste avec l'argent des livraisons, je peux payer un détective privé pour savoir ce qui est arrivé à ma mère. Mais il n'a jamais rien trouvé, mon père est super doué pour garder ses secrets. Une fois la livraison embarquée, je pars au point de rendez-vous. Au bout d'une heure, j'arrive à un immense champ où ce trouve un UV garé.  Je ne descends pas de ma moto tant que la personne n'est pas sorti. Un immense gars sort du véhicule.  Il est blond et musclé. Il doit faire au moins deux mètres. Je descends et lui tends la mallette. Je ne sais pas ce qu'elle contient alors j'espère qu'il ne remarquera pas que c'est une fausse.

- Dit à ton chef que si ce n'est pas ce que je veux il aura à faire à Dimitri, dit le mec avec un accent russe.
- Je passerais le message, je ne suis que le livreur, je réplique.

Il me regarde et se retourne pour montrer dans sa voiture. Je suis étonné, il n'a même pas vérifié le contenu de la mallette. Je peux repartir tranquillement. Ça c'est passé mieux que je ne le pensais.  Je rentre en faisant un grand détour. Je passe par la côte. Je ne sais pas si vous avez déjà senti des moments de liberté où rien ne peux t'arrêter et le vent te fouettes le visage. C'est exactement ce que je ressens sur ma moto. Je m'arrête car j'ai reçu un message de mon boss, il me dit que j'ai fini et qu'il n'a plus besoin de moi. C'était ma dernière course et bien sûr j'aurais mon argent. Je suis heureux, Julian va être content me me voir arrêter par contre j'aurais bien aimé savoir pourquoi. Je trouve cela louche.
Autant oublié et rentrer. Une fois chez moi, je me gares au garage et rentre en faisant le moins de bruit pour ne pas réveiller Adèle. Cependant, je vois qu'il y a de la lumière dans le salon. Je m'y dirige et là, je vois mon père en train de regarder la télé toujours en costards cravate. Mais qu'est-ce ce qu'il fou ici ?

- Mathias, s'exclame mon géniteur. Je t'attendais. Je te rappelle que l'on doit discuter.

Ah j'avais oublié, il veut me parler de ma mère. Je saurais peut-être la vérité, enfin je ne me fais pas trop d'espoir.

- Tu vas me raconter toute la vérité sur maman ? Je demande sans montrer mes émotions.
- Oui, alors viens t'asseoir, fils.

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