Chapitre 24: sous le choc

115 15 1
                                    

Pdv Mathias

J'écoute attentivement le russe, que liberty a appelé Dimitri. Je n'en reviens pas, il a connu Naya et a vécu avec elle pendant un moment. Par contre, je n'arrive pas à avaler ce qu'il vient de me révéler. Il est le jumeau de ma mère. Impossible. Je n'ai pas d'oncle et ma mère n'était pas russe. Enfin, je crois. Elle serait morte dans ses bras et mon père serait le responsable mais ne serait pas au courant de ça. J'ai du mal à y croire.

- Oui, dit Dimitri, je sais que cela peut être dur à croire mais je suis vraiment ton oncle, ta mère été ma sœur jumelle, elle est née quelque minute après moi, seulement. Je suis désolé de ne pas m'être venu à toi plutôt. Ta mère, je l'aimais tellement.

La colère monte en moi. Il est sur le continent depuis sa mort et il n'ai jamais venu me voir. Il m'a laissé avec mon père et Adèle. Je bouillonne. Alors, je lui hurle dessus.

- VOUS VOULEZ DIRE JAMAIS, TU M'AS ABANDONNÉ, A SA MORT, MON PERE MA DÉLAISSÉ ET TOUT CE QUE JE VOULAIS C'ÉTAIT UN SOUTIEN FAMILIAL MAIS IL N'Y A EU QU'ADELE ET C'EST LA BONNE.
- Je suis vraiment désolé mais ton père voulait ma mort, enfaite, il la veut toujours. Mathias, j'ai toujours garder un œil sur toi, enfin j'ai essayé, j'en ai fait la promesse à ta mère.

Liberty qui n'a toujours rien dit, pose sa main sur la mienne. Je me calme instantanément. Je lui prend pour la serrer. Je ne sais plus quoi penser. C'est sûrement une mauvaise blague.

- Je m'appelle Dimitri Kalinov et tu es mon neveu. Ton nom complet est Mathias car ton père aimait ce prénom, Alexeï car c'est le nom de ton grand-père et que tu as du sang russe dans les veines. Et crois moi, tu as le caractère de la famille. Ensuite, ton nom de famille complet est Baxter Kalinov car ta mère ne voulait pas que tu oublies tes origines. Seulement, ton père était contre, me raconte Dimitri.

Je commence à le croire, je comprends mieux l'inscription sur la tombe de ma mère. Elle a toujours eu ce côté qui l'a démarquée des femmes américaines. Elle avait le sang chaud et était très têtu. Quand elle s'énervait, elle avait comme une sorte d'accent.

Je crois bien que je viens de broyer la main de Liberty, je décide donc de relâcher un peu la pression et son visage se détend. Je me rends compte que son passé est plus sombre et triste que je ne le pensais. Elle semble pourtant si fragile et sans défense. Je m'attarde sur les traits de son visage bronzer naturellement. Elle a un tout petit mouvement du sourcil quand elle est inquiète. Elle n'a pas dit un mot depuis que l'on est arrivé dans le salon. Je me demande pourquoi.

- Seulement, je ne comprends pas ce qui vous amène chez moi? Demande Dimitri.

Je me concentre de nouveau sur la conversation.

Liberty remarque que je lui tiens toujours la main et elle l'a dégage sous le regard persistant et protecteur de Dimitri. Il a l'air de tenir à elle. Il l'a regarde comme un papa possessif qui ne veut pas qu'un garçon approche de sa fille.

Comme elle ne parle pas je décide de prendre la parole.

- On est ici car on cherche un acte de terrain, je lui tends le papier que l'on a trouvé dans le bureau de mon père.
- Alors, il ne l'a pas trouvé. C'est moi qui est écrit ce mot. Je pensais que ton père l'aurais trouvé avant vous.
- Tu as l'acte, s'empresse de demander Liberty.
- Tu as enfin retrouver la parole, je moque gentiment le russe, bien sûr que j'ai le papier mais ce que j'aimerais savoir et ce qu'il représente pour toi, petite ?
- ...

Elle ouvre la bouche mais aucun son ne sort.  Elle fini quand même par le faire après deux minutes.

- C'est l'acte de terrain de ma tribu. Je suis amérindienne et quelqu'un à tué toute ma tribu. Il est la clef pour résoudre ce mystère.
- Je vais te l'apporter, Adrian va le chercher.
- Oui, Adin.

Une fois Adrian parti, un silence s'abat sur la pièce. Liberty s'est éloigné de moi mais reste sur le divan. Je me mets à observer mon oncle, c'est vraiment bizarre de l'appeler comme ça. C'est vrai que ses yeux sont différents des miens et de ceux de ma mère. Cependant, il a les mêmes cheveux quelle, plutôt blonds. Son nez et son menton sont la copie conforme de ma mère. Plus je le regarde plus, les points communs avec ma mère ressortent.

Le silence commence à être gênant.

- Alors qui est cette Adèle ? Demande Dimitri.
- La femme de ménage, elle vit avec nous depuis la mort de maman, elle fait un peu tout dans la maison. C'est la seule qui s'est vraiment occupé de moi, dis-je en manquant de m'étrangler en disant ces mots.
- Je suis désolé.

Le silence retombe après son excuse. Quand Adrian revient avec les papiers en main, Naya se redresse.
Adrian regarde Dimitri pour avoir son accord. Le russe lui fait un signe de la tête et son second tend les papiers à Liberty.
Elle lui prend de la main avec rapidité et ouvre l'enveloppe sans perdre de temps.

- J'espère que cela t'aidera, petite, déclare Dimitri.

Elle ne répond et lis le papier. Au bout de cinq, elle décide enfin de nous faire part de ce que dit ces papiers. Son regard est devenu sombre. C'est yeux gris sont une tempête d'émotion indescriptible. Je peux distinguer une larme qui coule et ses yeux remplis d'eau.

- Le... le terrain m'appartient. Mon père à laisser l'acte du terrain, son testament et une lettre,
- Il dit ..., elle reprend. Il dit que tout me revient de droit. Il a cependant laissé des choses dans un coffre pour mes sœurs. Il avait déjà tout prévu.

Aucune larme ne coule sur son visage. Je me demande comment elle fait. Dimitri lui dit que si elle veut, elle peut avoir une chambre pour lire le reste tranquillement. Elle nous laisse pour suivre Adrian. Je me retrouve seule avec le russe.

- Je sais que cela doit être dur de me voir comme ton oncle, mais j'aimerais que l'on parte sur de bonne base, s'il te plaît.
- J'accepte.

Les mots sont sortis de ma bouche tout seul. Je lui demande de me parler de ma mère. Ce qu'il fait pendant un quart d'heure. Je l'écoute et je lui raconte aussi des anecdotes sur elle. Nous rigolons quelques fois, mais le lien n'est pas facile à tisser.
Je vois bien qu'il se retiens de me demander comment je connais Naya et ma relation avec elle. Je lui en suis reconnaissant de ne pas me le demander. Je ne sais même pas quel est notre lien en ce moment. Elle m'en veux toujours et je la comprends, j'ai agit comme un connard.

- Va la voir, elle te laissera plus facilement entrer que moi, me fait Dimitri. C'est la deuxième porte à droite.

Je me lève et le remercie. Je trouve facilement la porte. Elle est entrouverte. Au début, je n'ose pas entrer mais je décide de le faire quand j'entends quelqu'un pleurer.
Elle est assise sur le lit, les papiers au pied et elle est recroquevillée sur elle. Je me dirige vers elle. Je me glisse à côté et la prends dans mes bras. Elle ne me rejette pas, c'est déjà bien. Je me mets à lui caresser les cheveux. Liberty se retourne et se blottit contre moi. Elle pleure toutes les larmes de son corps.

- Hey, je dis doucement, il va falloir que tu arrêtes de me baver dessus, Liberty, sinon ça va devenir une mauvaise habitude.

Elle se redresse et me fusille du regard. Bon, ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça.
Je lui fais alors un sourire et lui fait signe de revenir contre moi. Ce qu'elle fait sans rechigner. Je reste donc là à lui caresser les cheveux jusqu'à qu'elle s'endorme.

J'allais moi aussi m'endormir quand le téléphone de Naya sonne, elle a dessus un message. Je le lis, un inconnu lui envoie un message pour lui dire, «  on détient tes sœurs, tu sais quoi faire ».
Je sais que ce n'est pas bien mais je ne la réveille pas et préfère me rendormir. Elle mérite de dormir tranquillement et je comte bien en profiter aussi. Même si demain, je le regretterai.

Le souffle de la véritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant