Chapitre 20: le retour

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Pdv Mathias

J'ai reçu un appel important, je dois donc rentrer. Oliver m'aide à préparer mes affaires. Le point positif est que quand je serai rentré, je ne verrai pas mon père avant quelques jours. Le point négatif va être de devoir affronter Liberty.
Mes affaires sont prêtes. Direction le garage pour récupérer mon bébé. Ma moto est dans son garage depuis bien trop longtemps.

- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec cette fille, mais tu as l'air accro et même plus. C'est peut-être compliqué mais affronte ton problème mon pote, me conseille Oliver avant de partir.

Il a sûrement raison, je dois parler avec elle. J'ai peur de sa réaction à cause de se que je lui est dit la dernière fois.

    J'ai pris tout mon temps sur le chemin du retour pour penser et profiter de la liberté. Tiens Liberty, je me demande ce qu'elle fait. Elle doit être soit avec ses sœurs soit avec Victoria pour réviser pour demain.
  J'ai oublié les cours, demain, on est lundi. Je pense séchée les premières heures de cours.

  J'espère qu'Adèle ne sais pas fait trop de soucis à cause de mon absence. Je ne l'ai pas du tout appeler. Père n'a pas dû être agréable avec elle. Il la traite comme une moins que rien, une femme qui doit faire tout ce qu'il veut comme lui apporter un verre d'eau. Je sais qu'à la base, elle est nourrice et femme de ménage mais ce n'est pas une raison pour la mal menée. Elle n'est plus très jeune.
J'ouvre le portail, gare ma moto. La maison n'a pas bougé, c'est bon signe. La lumière de la cuisine est allumée. Ce doit être Adèle. J'hésite à entrer. Je suis revenu pour savoir ce que mon père me cache. Enfin c'est ce que l'on m'a dit.

Flashback:
Quand j'ai décroché, un homme m'a demandé : Mathias, c'est bien vous?
- Oui.
- Mon patron m'a dit que vous lui avez donné la mauvaise cargaison, fait l'homme à l'accent russe.
- J'y peux rien, je suis le livreur.
- Votre père est en possession du papier. C'est un acte de terrain, provenant de l'Amérique centrale. Je vous donne vingt-quatre heures pour le retrouver, et il a raccroché.
Fin

Je ne sais pas si c'est vrai, pourquoi mon père serait mêlé à mes affaires et de quel acte il s'agit. Il est quand même important pour que j'ai si peu de temps pour le récupérer.

  Je rentre, me dirige vers la cuisine. Je vois Adèle en chemise de nuit en train de se préparer une infusion. Elle se retourne et me regarde avec des yeux pétillants avant de prendre un air fâché.
Je disque je lui ai manqué mais elle va me faire la leçon telle que je la connais.

- Mathias, où étais-tu ? Tu aurais pu me prévenir avant de partir, dit-elle en haussant la voix et en me pointant du doigt.
- Désolé, j'ai eu un problème à régler, dis-je. En réalité, j'essaye de trouver une excuse valable.
- Mais oui, un téléphone, tu connais, non? Les jeunes vous êtes tous le temps dessus et vous ne pensez pas à appeler avec ! S'exclame-t- elle.
- File te coucher, ouste, demain, tu as cours ! Et une amie est là pour récupérer ses affaires, je l'ai laissé rentrer vu que tu n'étais pas là, ajoute ma nounou.
- Je n'est plus cinq ans, je hurle en partant.

Je l'entends marmonner dans mon dos.
  C'est drôle, elle me prend toujours pour un petit garçon de onze ans. Je monte donc pour prendre une bonne douche. Je sèche peut-être mais rien ne m'empêche de me détendre.
Je rentre dans ma chambre, il n'y a pas d'amie, Adèle m'aurait t'elle fait une blague. J'enlève donc mon t-shirt et ressort pour me rendre au jacuzzi. Je garde mon bas car se balader à poils dans cette baraque est une mauvaise idée, on ne sait jamais avec Adèle et « ses amis ». 

Cependant, je passe devant le bureau de mon père et il y a de la lumière. Tiens, il n'est pas sensé être là.  Quelqu'un aurait oublié la lumière. La lumière s'éteint j'en déduis donc qu'il y a quelqu'un. Je pense à mon père ou à mon soit disant « ami ».
Je me tiens devant la porte pour écouter le moindre bruit mais rien. J'ouvre la porte, le bureau de mon père est toujours en face avec le canapé à gauche et sa bibliothèque. Il n'y a que de vieux libres et sa décoration est démodé. Ses dossiers sont rangés par ordre alphabétique et il y en a une grande pile sur son bureau.

  Je sais qu'il y a quelqu'un, vu l'odeur de parfum, je dirai une fille. Je connais ce bureau par cœur. Je m'y cachait quand j'étais petit, sous le bureau c'est bien trop évident. Il ne reste que sous le canapé car la fenêtre qui donne sur balcon est fermée.

  Je ne fais aucun bruit et m'approche lentement du canapé d'un vert caca d'oie.
Je m'allonge dessus et tire le dessus rapidement en hurlant « bouhhh ».
  Un cri stridence sort de dessous. Je me décide à tirer le pied de la personne. Vous ne devinerez jamais qui se cachait sous le vieux canapé.

- Liberty, Liberty, que fait Tu donc chez moi? On m'a dit que tu avais oublié mais je sais que j'ai faux,  ...
- heu...., répond Liberty en rougissant.

  Elle est magnifique, ses pommettes sont devenus roses foncés et elle me fixe gênée.
Je remarque que je n'ai plus mon haut. Un sourire débile s'affiche sur mon visage.

- Alors comme ça on rougit ?
- Non, nie-t-elle toujours rouges.

  Je m'approche d'elle pour l'embêter et l'admirer mais hélas, je me fais giflé.
Elle est en colère contre moi, c'est ce que je redoutais. Je ne sais pas si elle rougit ou si elle et rouge de colère. Il faut que je m'excuse, non ? Ça peut attendre.

- Aie, je fais en me touchant la joue, tu as de la poigne Liberty.
- Tu es qu'un imbécile, pourquoi tu pars en me disant des choses comme ça, pourquoi ? Hein ? Tu m'explique, je pensais que l'on était amis mais apparemment tu es sans cœur et je ne compte pas pour toi, fait-elle les larmes au yeux. Je ne sais même pas pourquoi j'ai envie de pleurer pour toi alors que je te déteste.

Je vois bien qu'elle craque et que j'ai mal agit. Elle me blesse en disant ça. Elle n'imagine même pas à quel point elle compte pour moi. Je n'aime pas la voir pleurer. J'essaye de m'approcher mais elle s'éloigne. Cependant, elle se cogne à la fenêtre et je lui bloque le passage. Elle paraît fragile mais en réalité, elle est plus forte que je ne le pensais. Son passé est pour moi, un mystère que j'aimerais résoudre. Je ne pense pas que lui demander maintenant soit une bonne idée.
Elle essaye de ne pas pleurer, cela se voit qu'elle n'est pas bien et tout ça est de ma faute.

Au moment où j'allais reculer, elle s'effondre sur le sol en pleurant. N'en pouvant plus, je m'approche m'assoie à côté d'elle et la prend dans mes bras.
Elle murmure que je suis un imbécile qui ne sort pas pas de sa tête. Elle est trop mignonne. Bon, je sais que ce n'est pas le moment mais comment résister.

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