Chapitre 25: enlèvement

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Pdv Naya

Je me réveille, il fait chaud cependant le soleil n'est pas encore levé, étrange. Je m'apprête à me lever mais un corps chaud me retiens. En effet, des bras m'entourent le bassin et je sens un souffle tiède dans mon cou. Une odeur d'herbe coupée et de savon vient me frotter les narines. Soudain, je me rappelle qu'hier, j'ai enfin pu lire l'acte. Je me suis retrouvée seule dans la chambre, néanmoins, Mathias est arrivé au moment où je m'étais autorisé à pleurer. Je commence à pleurer de plus en plus, j'ai toujours tout fait pour ne plus verser une larme mais en ce moment, je craque, les émotions sont plus fortes que moi.

J'essaye de me dégager de ces bras. Cependant, son emprise devient plus puissante, je me retrouve coller à Mathias. Je peux sentir ses muscles, sous ma veste et remarque que lui a enlevé la sienne.

- Bonjour Liberty, chuchote-t-il à mon oreille d'une voix enrouée et ensommeillé.
- Bonjour belle au bois dormant, je réponds en essayant toujours de me libérer.
- C'est vilain de comparer un apollon comme moi à une princesse sans défense et ronflante.

Son souffle glisse dans mon cou et provoque des frissons dans tout mon corps. Il se met donc à me faire des chatouilles. Malheur ! J'ai horreur de ça. Je les crains énormément.

Ma mère avait l'habitude de m'en faire. Elle disait que cela chassées les mauvaises ondes et la mauvaise humeur.  Il y avait aussi les capteurs de rêves, attrapant les cauchemars et laissant passer les songes du rêveur. Ils sont accrochés du côté où le soleil se lève, afin que les premières lueurs du jour puisse détruire les mauvais rêves qui se sont installés dans les perles et les fils de la toile. Toute ces petites croyances, je l'ai aimé bien.

Tout en pensant à ce bon souvenir, je me plie de rire. Mathias me tiens toujours et ne s'arrête pas. Ses cheveux bruns, éparpillés et en batailles,  paraissent aussi parfait qu'apollon. Ce d'un dieu sexy, oui, corrige ma conscience. Oulala, ça ne va plus du tout.

- Arrrrête dieu de malheur! je m'exclame entre deux fous rires.
- Si tu demandes gentiment, tu dois dire « arrête s'il te plaît, Mathias, dieu Apollon, que j'adore ».

Il exagère, s'il crois que je vais dire ça.

- Tu peux toujours rêver, je lui lance.

Il reprend les chatouilles de plus belle et mon rire explose. Les larmes se mettent à couler toutes seules. Un torrent, un fleuve coule pendant que mes muscles se contractent et me supplient de stopper ça.

- D'accord, tu as gagné. Arrête s'il te plaît, Mathias, dieu Apollon, que j'adore.

Il s'arrête enfin et embrasse mes cheveux avant de me lâcher. Ce bisou est doux et tendre. Je m'apprêtais à me rendre dans la salle de bain pour voir ma mine affreuse car le peu de maquillage que j'ai mis à dû couler depuis hier soir. Quand soudain Mathias m'attrape le bras pour me retenir.

- Tu devrait regarder ton téléphone avant, me dit-il.

Un éclair de remords et de regrets passe dans ses yeux verts émeraudes avant que la tristesse ne s'y installe. Je ne comprends pas. Intriguée, je regarde alors mon portable.

- Depuis quand as-tu vu le message ? Je questionne sèchement.

Le moindre sentiment de bonheur vient de partir pour laisser place à la colère et à la panique.
Mathias étant assis sur le lit totalement en désordre, baisse la tête avant de me répondre.

- Hier soir, juste après que tu te sois endormi.

Je ne réponds pas. Je ne veux plus lui parler. S'il est arrivé quelque chose à mes sœurs. Je ne pourrais jamais lui pardonner. Mes muscles se serrent et je sors de la chambre, frustrée et énervée. Cela me fait plus mal car il ne cherche même pas à me retenir.

Dans le couloir, je croise Adrian mais je ne fais pas attention et le bouscule. Je continue ma route sans m'excuser.
J'arrive dans le même salon où l'on se trouvait hier. Dimitri me regarde et comprends que quelque chose ne va pas.

Je lui montre mon message avant de lui dire d'une voix autoritaire:
- Je m'en vais, merci.

Il me regarde comme quand j'étais petite et qu'il me grondait car ma livraison ou mon entraînement avait échoué. Il se dresse et me fait fasse.

- Il est hors de question que tu parte seule, je t'accompagne. Adrian, tu te charge de nos petites affaires en attendant.
- Oui, Adin.

Je le regarde, pourquoi fait-il ça pour moi.  Je ne suis plus de sa famille et je n'ai jamais compté pour lui. J'étais juste un pion utile. Il me fait signe de le suivre.
Nous montons dans une grosse voiture. Je lui donne les coordonnées du rendez-vous. Il n'y a pas un mot du trajet. J'espère que mes sœurs vont bien, je ne supporterai pas de les voir mortes, elles aussi. Elles sont la seule famille. Mes membres tremblent et le visage inquiet de Dimitri ne m'aide pas.  J'ai le papier du terrain, s'il le faut je leur donnerai le papier. La vie de mes sœurs est plus importante que ce morceau de terrain.

Une demi-heure après, nous arrivons enfin devant le hangar à bateau. Je prie les dieux pour que mes sœurs soient toujours vivantes.
Nous nous faisons accueillir par une multitude d'hommes armés jusqu'aux dents. Ils nous emmènent à l'intérieur. 

La première question qui me vient à l'esprit en voyant le chef de l'entreprise est :
- Où sont mes sœurs ?
- Ici, répond un homme brun.
- Aiyanna, Ama, je suis désolée mes puces.
- Nous n'hésiteront pas à les tuer s'il le faut. Je veux ce papier ou sinon elles finissent à la mer. Cela fait trop longtemps que j'attends ce moment, affirme le chef.

Je sais ce que je dois faire mais mes mains tremblent et j'ai du mal à réfléchir. Je verse une larme en voyant qu'Ama est toujours en pyjama.

- Détaché les, ordonne Dimitri. J'ai le papier que vous voulais.
- Tiens, tiens, nous avons la visite du ministre, que nous vaut cette honneur? Demande le gars en costume.

Je me retourne pour voir Mathias est le premier ministre. Je reste sans voix.

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