Chapitre 8 :

2.7K 183 94
                                    

Point de vue Izuku :

C'est fou de voir comme un simple objet peut devenir le centre d'attention.

Je parle bien sûr de mon smartphone, il passe de mes mains à la table basse constamment.

Non seulement j'attends cet appel qui me dira que Shouto va bien, que lorsque je le verrais demain, il sera réveillé mais je dois moi aussi passer un appel.

Vous aussi vous avez cette petite phobie de devoir passer des coups de téléphone ? Non parce que moi à ce niveau là c'est une horreur, j'évite au maximum et quand je suis vraiment mais vraiment obligé, j'attends la dernière minute, la dernière seconde pour passer cet appel et même là je stress à mort.
Pourquoi ? La peur que la personne ne décroche pas, décroche, me raccroche au nez, m'envoie bouler, me parle mal, que je ne sache pas quoi dire, de tomber sur un répondeur, de bafouiller, je ne sais pas, des tonnes de choses font que je déteste ça. Mais si en plus la personne que vous devez appeler est Katsuki Bakugo, la peur est multiplié par ... infini.

Ça fait longtemps que je n'ai pas eu de ses nouvelles, et quand je dis longtemps je ne compte pas en jours ou en mois mais plutôt en années. Pourtant avant il me parlait enfin parler est un bien grand mot, il me narguait plutôt de la merveilleuse vie qu'il avait sans moi, le fait qu'il était dans une merveilleuse ville, qu'il avait un super appartement, qu'il avait un bon travail, ou à chaque fois qu'il avait un nouveau copain, une nouvelle copine.
Je ne lui en voulais pas qu'il me montre qu'il vivait bien, après tout je l'ai fait souffrir alors je pouvais bien supporter ça et puis ça me faisait plaisir pour lui. Mais il a fini par voir que Shouto et moi vivions bien mieux que lui, et que nous étions très heureux, alors il a coupé les ponts, ce qui a rendu très heureux la personne qui partage ma vie. Shouto m'a d'ailleurs appris par la suite qu'il était mort de jalousie et qu'en plus il avait toujours peur que je finisse par retourner avec lui, alors que c'est lui que j'aimais plus que tout et que j'avais choisi et comme je suis aveugle, je n'avais rien remarqué.

Arrrrrgh que c'est compliqué...
Déjà je ne sais même pas si j'ai toujours le bon numéro de téléphone, en plus je l'appelle comment Kacchan, Bakugo, Katsuki ? Pour le premier je me dit que ça paraît peut-être trop intime au bout de 10 ans, pour le deuxième trop familier après on se connaît depuis tout petit et je me vois mal l'appeler comme si on ne se connaissais pas même si techniquement je pourrais dire qu'on ne se connaît plus, et pour le dernier je ne sais pas... Je ne l'ai jamais appelé par son prénom en fait.

Et encore ce n'es

Shizukesa ga shimikomu you de iki wo tometa gozen goji
Hijoukaidan de tsume wo kamu asu wa docchi da ? THE DAY HAS COME

- Allô ?
- Midoriya, c'est Tenya
- Oui, alors dis moi !

Je ne respire plus, je suis là juste à attendre si mon Shouto va enfin être réveillé de ce coma forcé.

- Tous les examens sont bons, on va pouvoir arrêter les sédatifs et lui faire reprendre conscience. Il est sorti d'affaire.
- Oh mon Dieu, merci Tenya, tu n'imagine pas comme je suis soulagé.

J'ai la voix qui tremble alors je me dis que si il le comprends très bien, d'autant plus que Shouto est aussi son ami.

- Moi aussi, je suis soulagé mon ami. Dis je pensais à quelque chose, tu sais quand Shouto va quitter l'hôpital, il aura besoin d'attention constante et toi tu as ton travail et je pense que Ochaco sera ravie de venir prendre soin de lui... Vous... Vous n'avez pas à traverser ça tout seul. On n'en a déjà parlé et...
- C'est gentil Tenya, enfin à vous deux mais vous avez votre famille et je ne veux imposer ça ni à Ochaco, ni à toi, vous avez Sora, c'est encore un petit garçon et il a plus besoin de vous deux que moi ou Shouto.
- Je te promet que ça ne nous dérange et puis il y a les parents de Ochaco et les miens qui peuvent s'occuper de notre fils quand on le veut.
- Ce n'est pas une raison, et puis je pense que Fuyumi voudra s'occuper de Shouto également puisque c'est son petit frère. Ne t'inquiète pas pour nous.
- Très bien mais tu sais que tu peux compter sur nous.
- Je vous remercie infiniment, occupe toi bien de mon mari d'ici demain.
- Je te le promet mon ami.

Todoroki x Midoriya [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant