Todoroki x Midoriya [TOME 2]

Chapitre 28 :

Point de vue Shouto :

J'ai un mauvais pressentiment, j'ai la boule au ventre. J'en ai marre de tourner en rond dans cette baraque.
Je n'aime pas la façon dont Izu m'a dit au revoir tout à l'heure.
En plus je suis tout seul ici, il a fallu que Eijiro parte avec Bakugo alors qu'il n'a rien à faire pour le moment.
Alors je suis tout seul à me ronger les sangs. Et puis voilà que mon plâtre me gratte en plus, déjà que tu me fais chier saleté de plâtre tu vas pas m'emmerder à me donner envie de me gratter dans à un endroit que je ne peux pas atteindre.
Et puis merde, je l'appelle, tant pis...

Tiens ça sonne occupé c'est bizarre.

Tout sonne étrangement bizarre, il y a un truc qui cloche ... Non c'est mon cerveau qui veut me jouer des tours ... Je fais confiance à Izu, après tout il n'a pour le moment pas grand chose à faire, c'est vrai qu'il avait l'air flippé de faire face à Shinso après ce qu'on a apprit mais c'est normal non ?

Brrrr brrrrr brrrrr

Tiens un numéro inconnu, pourquoi cette angoisse s'intensifie encore plus.

- Allô ?
- ......
- Ah ... bonjour
- ......
- Vous n'êtes pas sérieux !?
- .....
- Donnez moi votre numéro, je vous rappelle tout de suite.

Putain, putain, putain Bakakugo t'es un homme mort.

MAIS DÉCROCHE TON PUTAIN DE TÉLÉPHONE MERDE.
C'est seulement au bout du troisième appel qu'il décroche.

- Tu veux quoi là ?
- PUTAIN BAKUGO POURQUOI T'ES TOUT ESSOUFFLÉ ? TU SAIS QUOI JE VEUX MÊME PAS SAVOIR ESPÈCE D'ABRUTI DE MES DEUX. TON BOULOT C'ÉTAIT DE SURVEILLER ET D'ÉCOUTER !!!
- Déjà tu vas me parler meilleur et j'entends rien au niveau des micros.
Katsuki regarde le traceur il bouge.

J'entends la voix de Eijiro derrière.

- PENDANT QUE VOUS ÉTIEZ EN TRAIN DE BAISER IZU EST PARTI AVEC LUI BANDE DE GROS COUILLONS.
- .... Quoi ???
- J'aurais jamais dû te faire confiance Bakugo.
- On va le suivre.
- VENEZ ME CHERCHER, JE VOUS LAISSE PAS Y ALLER SEULS.
- On est vraiment désolé Shouto, on pensait que c'était tranquille... Mais si on vient te prendre ça va nous retarder encore plus.
- J'en ai rien à foutre Kirishima, vous avez merdé en beauté, vous venez me chercher point barre.

Je leur raccroche au nez.

- Allô ?
- Tokoyami, venez chez moi le plus rapidement possible, je vous en prie, on peut le retrouver.
- J'arrive dans 10 minutes. Vous allez me devoir des explications.
- Tout ce que vous voulez mais dépêchez vous.

Putain, putain PUTAIN IZU !!!! J'aurais dû m'en doutais putain de bordel de merde. Il veut jouer aux héros encore une fois comme il a fait avec ma soeur. Izuku Midoriya si tu me laisse tout seul sur cette terre, je te promet que je te ressuscite pour te tuer ensuite.
Ok... C'est pas le moment de paniquer, Shouto respire, reste calme, analyse la situation comme si tu étais au bloc et que ton patient rencontre des difficultés pendant l'opération.

Je vais dans la chambre me changer. C'est quoi cette enveloppe, sur la table de nuit.

TESTAMENT.

MAIS COMMENT JE PEUX RESTER CALME PUTAIN, IL A VRAIMENT PRÉVU DE MOURIR CE CON. TU M'AS PROMIS DE NE PAS M'ABANDONNER.

Mon amour,
Je suis désolé, je suis certain que tu vas me détester pour le restant de tes jours.
Je ne t'ai pas dit ce que j'avais l'intention de faire, tout simplement parce que vous n'auriez jamais approuvé, ce qui est normal.
Ce n'est pas un sacrifice que j'ai fait, je t'ai juste protégé. Je sais que je t'ai promis de ne jamais t'abandonner mais le fait de m'assurer de ta protection passe au dessus. Tu as été un dommage collatéral à cause de moi, c'est une chose que je ne peux me pardonner.
J'espère juste que j'ai pu le faire tomber avec moi... Et si ce n'est pas le cas, je ne pense pas qu'il cherchera à te retrouver, j'ai espoir d'avoir raison sur ce point. Au pire quitte la ville mais quelque chose me dit que tu ne le feras pas.
C'est la deuxième fois que je t'écris une lettre, la dernière fois j'en ai pleuré, j'étais malheureux de te laisser. Mais cette fois je te vois dans notre lit en train de dormir paisiblement, tu es beau, si beau... J'aurais voulu te faire l'amour une dernière fois, pouvoir profiter de ton étreinte, voir ton visage sous le mien rempli de désirs, et de plaisir et savoir que c'est moi qui te fais cet effet. Mais bon si je commence à parler de cela, la lettre va faire des pages et des pages.
Ne pardonne pas mon geste, haïs moi même si cela peut t'aider à faire ton deuil.
Ces dix dernières années ont été les plus belles de ma vie, je remercie le destin de t'avoir mis sur mon chemin. Tu as été ma vie, tu es mon éternité.
Je n'arrive même pas à mettre tout ce qui me vient en tête dans le bon ordre, cette lettre ne ressemble à rien.
Je n'ai même pas de vrai testament, juste une succession de lettres pour les personnes que je considère comme ma famille. Tout ce qui est à moi est à toi, même moi même je t'appartient tout entier enfin je t'ai appartenu tout entier. C'est étrange de parler de soi au passé alors que pour le moment je respire toujours, que je sens mon coeur battre dans ma poitrine, il a même une légère accélération alors que je tourne mon regard vers toi à nouveau.
J'ai tellement de choses encore à te dire que tout se brouille dans ma tête.