chapitre 3 dissolution de l'AD

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Hermione, Ginny, Ron et Harry arrivèrent à Pré au lard en premier.
Le village n'avait plus rien à voir avec l'image dévastée et désertée qu'ils avaient gardé de leur dernière visite. Les boutiques fleurissaient de nouveau,toutes plus attrayantes les unes que les autres.
Ils se rendirent aux trois balais.
Madame Rosemerta les accueuillit chaleureusement, heureuse de revoir les trois héros de Poudlard.
Elle leur offrit une tournée de bierre au beurre.

Ça leur semblait curieux de revenir ici, mais depuis la mort de voldemort, tout leur parraissait curieux. Les gens se saluaient gaiement, souriaient, s'attroupaient pour discuter de choses et d'autres.
On ne voyait plus de têtes baissées, de pas pressés ou de regards inquiets et méfiants. Des fêtes improvisées avait éclatées un peu partout, des feux d'artifices avaient explosés. Après tous ces mois de frayeur, d'angoisse, les sorciers avaient envie de s'amuser, de rire, et cela se sentait jusque dans l'atmosphère légère qui régnait partout, en dépit des disparus que l'on n'avait toujours pas retrouvés et des deuils.

Ils se tendirent au château, appréhendant un peu de le retrouver dans l'etat ou ils l'avaient laissés, mais à leur grande surprise, il était intact, comme si la terrible bataille n'avait jamais eu lieu.
Cependant, une statue ornait la cour, elle représentait de jeunes sorcier pointant leur baguette sur un mage noir, en face de lui, un sorcier reconnaissable entre tous le tenait fermement.
Harry se sentit gêné devant ce témoignage de reconnaissance.
Sous la statue, figurait les noms de ceux qui étaient morts en combattant.
- Très ressemblant, n'est ce pas ? Fit Minerva Macgonagal.
Harry lui sourit, gêné.
- je n'aurais pas pu réussir tout seul.
- Non, mais c'est votre courage et votre ténacité qui ont permi cette victoire, vous leur avez redonné l'espoir.
Il ne sut quoi répondre.
Heureusement, l'arrivée des autres professeurs interrompit une discution gênante.

- On vous a préparé des chambres. Expliqua Minerva.
- c'est gentil à vous, professeur, mais est ce qu'il serait possible de rester dans le dortoir des griffondor ? Demanda Hermione.
- Bien sûr, j'aurais dû y penser moi même. Jevous laisse vous installer.

Après avoir posé leurs affaires, ils se rendirent dans la cabane d'Hagrid.
Le demi géant manqua les étouffer en les étreignant. Ils échapperent à son etreint, mais Croc Dur, son énorme chien se jeta sur eux, et leur lécha le visage. Les ados s'extirperent à grand peine du debordement d'enthousiasme du bull mastif.
Les larmes aux yeux, Hagrid leur offrit du thé et ses gateaux trop durs et trop secs, auxquels ils ne toucherent pas.
Ils se remémorèrent les bons moments passés auprès du garde chasse.

Dans l'après-midi, ils furent rejoint par les autres membres de l'AD. Certains d'entre eux manquaient à l'appel.
La bataille de Poudlard, malgré son issue heureuse, avait fait des victimes, certains avaient quitté le pays, d'autres étaient toujours portés disparus, et enfin, il y avait ceux qui avaient y laissés la vie.
Cependant, tous restaient dans la memoire des survivants.
Ils disputèrent un match amical de quidish, parce que pour beaucoup d'entre eux, ce serait le dernier.
Ce soir là, ils improvisèrent une fête comme celle qu'ils organisaient après les victoires de Griffondor au Quidish. La bière au beurre coulait à flot, les friandises et les farces et attrappe de chez Zonco firent des ravages. Les rires fusaient et ils redevinrent, pour quelques heures, les enfants insouciants qui arpentaient les salles de classe.
Neville et Luna ne se lachaient pas la main, comme s'ils craignaient de se perdre. Hermione et Ron s'embrassaient en cachette, et Harry et Ginny se lancaient des regards langoureux. C'était bon de revenir dans ce château et de revivre un peu de leur enfance, avant de plonger dans leur vie d'adulte.

Plus tard, dans la soirée, ils votèrent la dissolution de l'armée de Dumbledore, et songèrent à tous ceux qui ne pouvaient être présent. Neville soupira.
- Des fois, j'aimerais pouvoir revenir en arrière, dit il soudain, peut être que je pourrai sauver plus de vie.
Ron hôcha la tête.
- Oui, moi aussi j'aimerais bien.
- Et bein pas moi ! Intervint Hermione. Neville, tu as fais preuve d'un courage incroyable, et tu as sauvé beaucoup de monde, mais même si on pouvait revenir en arrière, rien ne garanti qu'on sauverait plus de monde, et on risquerait de changer l'histoire, ça pourrait être pire.
- Hermione ! Rala Ron, c'etait juste une discution, personne ne peut remonter dans le temps, de toute façon.
- Et heureusement, les conséquences pourraient être dramatique.
Harry garda le silence, cette discution lui avait brusquement rappelé Nicolas Flamel et la sphère du temps.
- Comment ça pourrait être pire ? Demanda t'il à brule pourpoint.
- Bon sang Harry, tu sais très bien que si on change un événement dans le passé, on risque de chambouler le futur.
- Oui, justement. Suppose que quelqu'un empêche Voldemort de devenir le seigneur des ténèbres, la bataille de Poudlard n'aurait pas lieue, nos amis ne seraient pas mort, Dumbledore, mes parents, Sirius, seraient encore en vie.
- Et supose que ça se passe mal, reprit Hermione, suppose que tu meurs,
ou que tu échoues, alors non seulement tu ne sauveras personne, mais pire que tout, tu ne tueras pas Voldemort, c'est lui qui gagnera, et on perdra tout.
- Personne ne peut savoir ce qui se passerait. Reconnu Harry.
- Non, personne, c'est pour ça que personne n'a eu l'idée d'inventer une machine à remonter le temps. Conclue t'elle.
Harry hésita, puis.
- Et si je te disais qu'une machine pareille existe ?
- Impossible. Affirma t'elle. Je le saurais.
- Pas nécessairement. Suppose que son inventeur ait eu peur que quelqu'un fasse un mauvais usage de son invention, il n'en a parlé à personne, et l'a cachée.
- Alors c'est comme si elle n'existait pas car personne ne saurait où elle se trouve.
- Sauf l'inventeur. Conclue Harry.
- Encore faut il savoir qui est cet inventeur.
- Nicolas Flamel ? Hasarda Harry.
Hermione le fusilla du regard.
- Tu veux dire que Nicolas Flamel a inventé une machine à remonter le temps ?
- cool ! S'ecria Ron.
- Et tu le sais depuis quand ? Insista la jeune sorcière, sans se préoccuper de son petit ami.
- Depuis la fin de la bataille. Murmura Harry, penaud.
- Et tu nous en a pas parlé ? Hermione faisait un effort désespéré pour rester calme.
- J'ai oublié.
- Tu as oublié ? Harry ! Cria t'elle. Comment as tu pu oublier un truc pareille ?
- Oui, reprit Ron, en coeur, comment t'as pu oublier une chose aussi cool ?
- C'est pas cool Ron. Coupa Hermione. C'est même pas cool du tout. Harry, reprit elle du ton condescendant d'un adulte cherchant à raisonner un enfant turbulant, le voyage dans le temps, c'est dangereux.
- Comment tu le sais ? T'en a déjà fait ? Interrompit Ron.
- Non ! Mais je le sais. S'entêta Hermione. Tu pourrais changer le présent de manière radicale, et détruire tous nos efforts. Tu pourrais te faire tuer, et alors, Voldemort gagnerait, il détruirait le monde des sorciers et des moldus. Pour sauver quelques personnes, tu en tuerais des milliers.
- C'est facile de dire ça, pour toi. Cria Ron, furieux. Tes parents sont vivants, t'as perdu personne, hermione, tu sais pas ce que c'est.
Surprise par sa véhémence, Hermione se radoucit.
- Non Ron, tu as raison, je ne sais pas ce que c'est, et je ne veux pas le savoir. On a déjà vécu trop de drame, maintenant on vit en paix, les gens commencent enfin à se réjouir, et tu voudrais prendre le risque de tout perdre ? Je sais que c'est terrible de perdre quelqu'un qu'on aime, mais, ces gens qu'on a sauvé, ils méritent de conserver cette sérénité.
- Mais qui te dis qu'ils vont la perdre ? T'as l'air convaincu qu'on va échouer, mais si on réussi ? Mes parents seront là, et Dumbledore, et Fred et...
- Oui, Harry, c'est vrai, si tu réussi, tu auras sauvé tout le monde, mais si tu rates ton coup, tu nous condamnes tous. Et là, pour le coup, tu pourras te sentir coupable.
- Mais au moins il aura essayé. Reprit Ron, buté.
Hermione leva les yeux au ciel, excédée.
- Et on sera tous mort.
- Ou Voldemort n'aura jamais existé.
- Et comment tu compte t'y prendre ? Demanda Hermione. Tu veux le tuer quand il etait un enfant ? Je doute que tu en sois capable, et situ l'étais, tu vaudrais pas mieux que lui. Lui aussi a voulu te tuer quand tu étais un enfant, et regarde ou ça l'a mené.
- Je...je ne le tuerais pas, enfin, je tuerais pas un enfant.
- Bon, alors comment tu ferais pour l'empêcher de devenir un monstre, hein ? Elle insistait, le poussant dans ses derniers retranchements.
Il se leva, furieux à son tour
- J'en sais rien. Avoua t'il, mais quand on te donne la possibilité de changer quelque chose d'injuste, je trouve normal de sauter sur l'occasion.
- Quitte à tout perdre ? Quitte à sacrifier des milliers de vies ? Ça aussi ce serait injuste. Et ce serait pas digne de toi. Et puis, reprit elle, plus gentiment, Nicolas Flamel était un ami de Dumbledore, il lui a sûrement parlé de sa machine, si il ne s'en est pas servi, c'est parce qu'il savait que ce serait trop dangereux.
- Pourtant c'est lui qui as dit d'utiliser un retourneur de temps pour sauver Sirius. Protesta Ron.
- Mais on est remonté de quelques heures seulement, là on parle de plusieurs années.
- En fait, intervint Harry, Dumbledore a aidé Nicolas Flamel à créer sa machine.
- C'est vrai ? S'écria Hermione, surprise.
- Ah ! Triompha Ron, tu vois.
- Alors pourquoi il s'en ai pas servi contre Voldemort ? Répliqua t'elle, implacable. Parce que c'est trop dangereux.
- Pourquoi vous ne demandez pas à Nicolas Flamel ? Demanda Luna.
Ils se regardèrent, surpris de ne pas y avoir pensé.
Harry ouvrit le coffret.
- Par Merlin, Harry, gronda le vieux sorcier, il va falloir perdre cette habitude de me réveiller en plein milieu de la nuit, mon garçon.
- Pardon, Monsieur Flamel
- Nicolas. Coupa t'il, monsieur Flamel, c'etait mon père.
- Euh oui, pardon mon...Nicolas, mais on se demandait pourquoi Dumbledore n'avait pas utiliser la sphère du temps pour éliminer Voldemort.
- Hum, tu as parlé de la sphère à tes amis, tu n'aurais pas dû. Non, vraiment, tu n'aurais pas dû.
- J'ai confiance en eux. Mais s'il vous plait, dites moi pourquoi dumbledore n'a pas utilisé la sphère ?
- Il l'a fait.
Ils se regardèrent, interloqués.
- Mais...Commença Hermione.

L'alchimiste soupira.
- Lorsque nous avons inventé la sphère, c'était pour qu'il puisse la sauver. Mais, rien ne s'est passé comme prévu.
Non seulement il n'a pas réussi, mais il a provoqué un désastre.
- Comment ça ? Demanda Hermione, intriguée.
- Il a créér Voldemort.
Les jeunes sorciers protestèrent.
- C'est impossible. S'exclama Ron.
- Mais comment ? Commença Harry.
Nicolas Flamel soupira.
- Il a, involontairement aidé Merope Gaunt a fabriquer le philtre d'amour qui a ensorcelé Tom Jedusor, le père de Voldemort.
Un tollé de protestations surgirent aussitôt.
- C'est ça ! S'ecria Harry. Je sais comment éliminer Voldemort, il suffit de faire en sorte que Meriope Gaunt ne puisse pas fabriquer son philtre d'amour.
- Tu n'es pas serieux Harry ? S'écria Hermione.
- Oh si il l'est, reprit Ron.
- C'est de la folie. S'exclama Neville.
Harry sourit.
- C'est pour ça qu'on va le faire.






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