Chapitre 32 : Infanticide, fratricide, parricide.

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-Bonjour Mlle Moriarty.

Une femme pâle, de long cheveux auburn, des yeux verts, se tenait devant moi. Exactement comme dans mes cauchemars. Elle était assise au milieu de sa cellule qui ne possédait pour mobilier qu'un lit et des toilettes. Les murs étaient capitonnés contrairement à ceux de la cellule d'Eurus. Et ils étaient recouverts des deux même noms, inlassablement gravés, « Héla », « Sherlock ». Elle se leva doucement et s'approcha de la vitre qui nous séparait. Quand à moi, je n'osai m'approcher plus.

 Quand à moi, je n'osai m'approcher plus

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-Personne ne me rends visite. Personne. J'ai arrêté de compter les jours depuis que je suis enfermée ici. Il s'est peut-être passé une centaine d'année qui sait. Et pendant ces cent ans, seuls des docteurs et des policiers sont venus me rendre visite. Vous ne m'avez l'air, ni d'un docteur, ni d'un policier.

Je posais mon étui à violon au sol et le bruit résonna dans toute la salle. Je serrai les poings.

-Disons que je suis plus ce qui se rapproche le plus du policier que du docteur. J'ai quelques questions à vous poser.

-Et qui vous dis que je vais répondre à vos questions ? Qu'est-ce que j'ai à en retirer ?

-Rien mais vous n'avez rien à perdre n'est-ce pas ? On vous a déjà tout pris.

Ma remarque était sortie sans que je ne puisse l'en empêcher. La femme tressaillit.

-Effectivement. J'ai perdu la seule chose qui avait de la valeur pour moi sur cette Terre. Cette seule chose m'a été enlevée.

Mes ongles commençaient à s'enfoncer dans la paume de ma main.

-C'est uniquement par votre faute que c'est arrivé. Tuer tous ces gens n'a en rien arrangé votre cas.

-Je les ai envoyés vers un monde meilleur. Un monde où l'on ne sépare pas un enfant de sa mère.

-Un monde où la mère en question ne maltraitait pas son enfant ?

Soudain, une larme coula sur la joue de Charlene.

-Je faisais tout cela pour elle. Je l'aimais.

-Vous croyez qu'un bébé aimerai qu'on le violente ?

-Elle n'était pas normale ! Elle me faisais peur.

-Je crois que dans cette histoire, c'est elle qui avait le plus peur Charlene. A présent, répondez au questions que je vous poserais et tout se passera bien.

La femme continua de parler.

-Vous n'avez pas d'enfant mademoiselle. Vous êtes trop jeune. Mais vous avez une mère, vous l'aimez n'est-ce pas ?

-Ma mère est morte pour moi quand j'ai vu cet homme mort sur le sol de la cuisine.

-Héla...

Elle s'affaissa sur le sol, collée contre la vitre. Je n'avais toujours pas bougé.

Holmes & daughter, consulting detectives.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant