D'ailleurs, je ne me souviens pas d'avoir dit une phrase de plus de deux mots pendant la semaine qui suivit. Je passais mes journées de cours seule et les rares personnes venant à ma rencontre comprirent vite que ce n'était pas la peine. Chez mes parents, c'était du même acabit, voir pire. Je restais enfermée dans ma chambre sans même prendre la peine de manger. Je passais mes journées à ruminer dans une sorte de transe, essayant tant bien que mal de me sortir de cette boucle infernale en vain. Je me sentais seule, abandonnée comme jamais auparavant. Le vendredi soir arriva et quand je sortis des cours, la berline noire m'attendais. Je passai devant sans même accorder un regard à mon oncle et je pris le bus pour rentrer chez moi, enfin chez mes parents. Je ne fit pas non plus attention au regard que ma sœur me lança quand je me précipitai dans ma chambre en donnant un coup de pied au passage dans son chat, sans dire un mot. Je m'enfouis dans mes couvertures et fermait les yeux. Il fallait que je me ressaisisse. Les épreuves du bac français n'était plus que dans deux mois et malgré le fait que j'avais lu tout les livres de la liste depuis bien longtemps, il ne fallait pas que je baisse les bras. Mais c'était plus fort que moi enfin je le crois car je n'étais plus que l'ombre de moi même en réalité. Le véritable moi était resté là-bas, à Londres. Brusquement, je savais ce qu'il me restait à faire. Je me jetai sur mon ordinateur et une heure plus tard, mon plan était dressé. Je rassemblais quelques affaires, mon ordinateur, mon argent de poche et c'est tout. Je me rendis à l'arrêt de bus et pris celui qui me menait à la gare. Là-bas, je pris le train en direction de Lille sans que personne ne me pose de question car je m'étais soigneusement maquillée et déguisée pour que l'on pense que j'étais bien majeure et pas une fille de 15 ans en pleine fugue. Arrivée à Lille, je pris l'Eurostar en direction de Londres. Deux heure plus tard, le train me déposa à la gare St Pancras d'où je pris un taxi à destination du 221B. Une fois qu'il me déposa, j'eus brusquement envie de faire demi-tour mais je n'en eu pas le temps car le Dr. Watson sortit de l'immeuble au même moment.
-Bonsoir mademoiselle, me dit-il, vous cherchez quelques chose ?
Je me rappelai alors de mon costume.
-Je suis bien chez le détective Sherlock Holmes ?
-Oui mais il est tard, il ne reçoit plus de clients à cette heure.
-Il faut que je le vois le suppliai-je presque, c'est urgent.
-Comme vous voudrez, mais je ne vous promets rien. Bonne soirée et bon courage, il est d'une humeur massacrante.
-Merci, bonne soirée Dr. Watson.
Je rentrai avant qu'il ai eu le temps de se rendre compte de quelque chose et me décidai hésitante à me rendre à l'étage. Mais maintenant que j'y étais, je ne pouvais plus faire machine arrière. Pendant tout le trajet, je n'avais aucune idée de ce que j'étais entrain de faire et je l'ignorais toujours quand je franchis le seuil du salon dans mon déguisement. Je pris mon air dramatique.
-Les consultations sont terminée pour aujourd'hui, me dit-il quand il m'aperçut.
Il était toujours en robe de chambre,à 20h.
-Je sais mais c'est urgent.
-Repassez demain dans ce cas.
-Je ne peux pas.
-Je ne suis pas d'humeur à supporter ce genre de comportement Madame.
-Il faut que vous m'écoutiez, c'est une question de vie ou de mort, je vous assure.
Il souffla puis s'assit sur son fauteuil l'air résigné puis m'invita à m'asseoir sur une chaise.
-Que puis-je faire pour vous Madame... ?
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Holmes & daughter, consulting detectives.
FanfictionMathilde s'est toujours sentie différente des autres enfants de son âge. Elle mène une existence ennuyeuse et solitaire quand un mystérieux dandy au parapluie fit son apparition et rétablit la vérité qu'elle attendait depuis tant d'années. Elle fit...