Chapitre 8 : Pot de colle et berceuses.

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-MATHOU!!! Tu es vraiment méchante !!!

Comment être de bonne humeur dès le lundi matin.

-Je sais Samuel.

-Et d'abord je ne te regarde pas en cours !!!

-Oui Samuel.

Je m'éloignai en direction de la salle d'Espagnol. La professeure ne me portais déjà pas dans son cœur pas la peine d'être en retard.C'est une salle affaire. La pauvre señora Delgado était arrivée un matin et je lui avais discrètement demandé (pour que tout le monde l'entende) si elle pouvais arriver à l'heure en cours au moins une fois et j'avais ajouté que les infidélités de son mari n'était pas une excuse. Je pense qu'elle l'a mal pris, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi.

-Hé, où tu vas ?

-Je vais en cours d'espagnol pourquoi ? Et tu ferais bien de me suivre car malheureusement, nous sommes dans la même classe.

Il m'attrapa par le bras mais ça force de mouche ne m'arrêta pas. Je continuai alors ma route.

-Mathilde !

Pour qu'il m'appelle par mon prénom il devait avoir quelque chose à me dire. Mais je n'avais vraiment pas envie d'entendre ses jérémiades.

-Grâce à toi je n'ai pas pu faire mon devoir d'espagnol pour aujourd'hui. Je fais comment moi ?

-Je ne suis pas la seule personne que tu peux contacter dans cette fichue classe Samuel ! Je ne serais pas toujours là pour t'envoyer les cours et t'aider quand tu ne comprends pas quelque chose.

Il se figea et ses joues s'empourprèrent.

-Je sais mais après la façon dont toi et l'autre vous m'avez envoyé promener... j'étais déprimé tout le week-end et je n'ai pas fais mes devoirs.

-Ce n'est pas de ma faute si tu es un être faible et sans caractère Samuel. Je ne suis pas ta mère.

Ça y est il avait compris. Il était au bord des larmes mais je le fixais l'air impassible.

-Toi Mathilde, tu es un monstre sans cœur.

Je lui tournais le dos en direction de la classe. Cette phrase, je ne l'avais que trop entendu. Il est ridicule, bien sûr que j'ai un cœur, comme tous les êtres humains en bonne santé. C'est le muscle qui sert à faire circuler le sang dans mon organisme. Mais je ne nie pas être un monstre. C'est ce que me répète sans arrêt la voix de ma mère dans ma tête. J'entrais enfin dans la classe et m'installai dans le fond en attendant Mme Delgado, et sa ponctualité inexistante. Samuel ne me suivais pas. J'étais contente qu'il me laisse enfin tranquille cela commençais à me peser. Si j'étais normale, j'aurais sûrement pensé que j'y était allé un peu trop fort que je devrais m'excuser mais l'empathie était quelque chose d'inconnu pour moi. Si je disais que je n'avais pas de sentiments ou que je ne ressentais aucune émotion serait un mensonge, je les contrôles c'est aussi simple que ça. En effet, si je n'avais pas contrôlé mes sentiments quelques minutes plus tôt, le garçon ne serais certainement plus en capacité de pleurer comme il le fait en ce moment. Je ne pouvais pas me permettre en tel écart. Ce serait l'asile psychiatrique illico. Samuel ne se nous illumina pas de sa présence durant tout le cours. Peut-être qui finalement j'avais cédé à mes pulsions sans m'en rendre compte... Je me dirigeai vers le cours d'anglais alias le cours-du-prof-victime-qui-en-a-assez-de-notre-classe-et-qui-a-décidé-de-regarder-des-film-jusqu'à-la-fin-de-l'année, quand je sentis que quelqu'un me suivais de très près en touchant mes cheveux. Je saisis le bras de mon agresseuse en me retournant ce qui lui fit échapper un cris perçant.

Holmes & daughter, consulting detectives.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant