T'aimes revivre parce que quand t'es mort une fois tu peux pas retomber plus bas. Et puis un jour tu t'aperçois qu'il est le centre de ton monde. Ton électron qui vibre et tourne autour de toi, sans qui, sûrement tu serais perdu. Ça, c'était moi. Je suis tellement clichée, mais le pire dans tout ça, c'est que j'en avais strictement rien à foutre. Depuis quand au juste j'étais censée expliquer à qui que ce soit les choix que je faisais ? Vivre c'est tout ce qu'il m'importait. Puisqu'après avoir été aussi mal, avec ou sans lui, on a qu'une seule envie et c'est d'avancer. Aucune femme n'aurait pu supporter ce que nous avons vécu. Puisque je suis la seule et unique personne qui soit faite pour lui. Pour vivre à ses côtés. Peut-être d'ailleurs je n'aurais pas dû être aussi confiante face à ses sentiments. Ouais c'est vrai quoi, il était comédien, il pourrait parfaitement n'en avoir finalement rien à faire, jouer à la comédie chaque instant passé à mes côtés. Beaucoup à notre retour nous ont fait ces remarques. '' Fais attention à toi Denitsa, tu sais rien de lui en réalité. '' mais comment ils auraient pu connaître la réelle histoire alors qu'ils n'ont jamais partagé un seul de mes nombreux doutes ? Je suis peut-être en danger à ses côtés mais que voulez vous ? Je crois que j'ai pris le goût du risque à cause de lui. Et puis, vivre dans les remords, dans les doutes, je l'avais fait suffisamment longtemps. Maintenant je vivais au jour le jour, à ses côtés, entourés de ceux qui seront toujours là. Même s'ils sont peu, je sais à quoi m'en tenir. Alors qu'il soit comédien, ce n'est qu'une excuse. Parce que vu la façon qu'il a de me regarder, ce n'est pas possible que ce soit de la comédie. Un regard pareil ne s'invente pas. Il ne se rêve pas. Vu que la rêve est toujours en dessous de la réalité. Enfin, pour moi. Un regard comme celui de Rayane, il n'en existe aucun autre. Aucun meilleur. D'ailleurs c'est lui le meilleur. Et en plus, il est à moi. J'ai souvent voulu faire parti de sa vie, comme personne unique et exclusive. J'avais souvent l'envie indescriptible que tout devait toujours aller plus loin. Quitte à lui forcer la main. Mais je n'avais jamais compris que ce n'était pas la peine. S'il dit qu'il m'aime, c'est qu'il le pense et que c'est le cas. Il n'y a que quand sa vie est en danger que ce petit enfoiré se permet de mentir. Mais ça part toujours d'une bonne intention. C'était pas réfléchi, mais c'était le raisonnement le plus adorable qu'il pouvait avoir.
Du coup, aujourd'hui j'ai arrêté de danser toute seule. J'ai arrêté de mouvoir mon corps sur des mélodies tristes pour faire ressortir mes émotions les plus sombres. J'ai arrêté de détester mon corps, parce que de toute évidence, nous sommes tels que nous sommes. Si j'ai des petites jambes, c'est un avantage pour danser, si j'ai un nez pointu, ça me rend plus unique aux yeux de Ray. Alors pourquoi vouloir les détester ? A une époque je vous aurais ris au nez si j'avais entendu ça. A une époque Rayane m'embrassait pour me donner une leçon. Puisqu'on était incapable de faire le premier pas l'un vers l'autre sans se faire du mal. Mais l'amour c'est ça aussi parfois. C'est moche et ça blesse. Mais il suffit certainement d'être acharné. Moi j'ai failli ne plus l'être. J'ai failli même penser en finir. Quelle raison avais-je de vivre sans mon électron ? Sans ma boussole ? Aucune, c'est lui qui me donne la force de me lever le matin, d'affronter la vie quand parfois elle est trop injuste. Comme quand la mère de Rayane l'a appelé alors qu'on venait de rentrer à Lyon. Ça faisait peut-être quelques jours qu'on avait posé valises, elle n'avait donné aucun signe de vie, même pas un petit coucou pour savoir s'il allait bien. Rayane me disait parfois qu'elle lui manquait. A partir de ce moment-là, elle l'a changé, encore une fois :
'' - Elle est le genre de fille qui se foutait vraiment de tout, de toute façon elle se relevait toujours quand elle était à genoux. Je l'admire à un point... Si tu savais. Non pas que ce soit entièrement de ma faute maman, mais si j'avais moins joué au con, elle n'aurait pas tant souffert. Elle est ma lumière tu comprends ? Anaïs ? Mais qu'est-ce-que j'en ai à foutre d'elle ? Non, non, t'as pas compris, c'est Denitsa que j'aime. '' c'est moi qui n'avais pas forcément compris en entendant cette conversation. Sa mère avait beaucoup de mal avec moi. En même temps il était le fils de son premier mariage. C'était le premier. Je pouvais comprendre. Mais de là à dire qu'il doit retourner avec son ex, ça allait vraiment loin. Et ça me blessait. Mais je crois qu'elle le faisait exprès. Ayant les hormones si présent, j'étais vraiment à fleur de peau, je commençais à pleurer dans un coin de l'appartement, qu'il finisse sa conversation.
'' - Elle n'a jamais existé pour moi. Pourquoi tu n'acceptes pas la situation maman merde ?! Moi je t'ai jamais rien dit pour ton nouveau mariage alors que j'étais tout seul à m'occuper de papa. Ça ne t'intéressait pas que j'étais seul ou non tant que ton petit bonheur passait avant le mien. Tu t'es toujours occupé de toi, alors continu ! '' il lançait son téléphone à travers l'appartement, je l'entendais s'écraser contre un mur et retomber sur le sol. Un point finissait dans les cloisons si fines. Le sien. Je me relevais, prenais sur moi pour contrôler mes larmes et venais le prendre dans mes bras, espérant qu'il finisse par se calmer.
'' - Deni... Pourquoi elle blâme toujours ce que j'ai de plus cher ?
- Viens là. '' j'entourais son buste musclé. On avait le choix de prendre en compte ou non son raisonnement. Mais pourquoi écouter quelqu'un qui n'a jamais eu sa place auprès de nous ? Elle me fait un peu penser à mon père. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle pourra rattraper le temps perdu avec son fils, et certainement pas de cette façon-là. J'écoutais son cœur battre à tout rompre. Elle lui faisait beaucoup de mal. Il n'avait plus qu'elle sur ses deux parents. Apparemment ça ne changeait rien pour elle.
'' - Tu sais, je t'aime comme j'aurais aimé qu'elle m'aime. ''
VOUS LISEZ
Cerca
FanfictionSi j'ai toujours pris la fuite dés que ma vie ne s'adaptait plus à moi, je n'ai jamais pensé qu'elle virerait de cette façon là. Tu es bien la seule chose à laquelle je suis attachée. Parce que rien ne peut me retenir. Me faire prendre pour une co...