Naissance d'une nouvelle amitié

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Elvis nous suivait.
C'était quoi son problème?

_ Euh... Carine finalement je ne veux pas rentrer tu me proposes quoi? Demandai-je

_  Allons chez moi alors! Tu verras mon humble demeure ainsi que ma chambre de princesse, mon petit jardin secret. Une fois là-bas on fera des trucs de filles ! J'ai hâte !

_ Ok je suis d'accord.

Carine emprunta une autre route nous faisant échapper au monstre qui nous poursuivait.
Que me voulait-il? Il m'avait clairement démontré que j'étais insignifiante à ses yeux, qu'il avait honte de moi...que nous n'étions pas amis, que je m'étais trop vite emballée. Bref.

_ Alors Bonheur descend maintenant nous y sommes!

_ D'accord cheffe !
C'est ta maison?

_ Oui oui viens je vais te faire visiter mais avant il faut que t'appelle chez toi pour informer tes parents non?

_ Oh oui maman s'inquiétera sûrement je l'avais complètement oublié!

_ Tu as du crédit?

_ Euh...je n'ai pas de téléphone en fait...

_ Sérieux?! Mais je croyais que nous étions au 21ème siècle!
Oh désolée tiens appelle ta maman.

_ Merci.

Après avoir parlé à maman qui était déjà inquiète, Carine m'invita dans sa chambre.
Elle était Grande,  très grande et incroyablement belle tout en violet ma couleur préférée. Ça nous faisait un point commun.
Elle s'assit sur son lit et m'invita à faire pareil ce que je fis après hésitation. Je n'étais pas très à l'aise à vrai dire.
La gouvernante nous apporta des crèmes glacées et des cakes.
Nous nous sommes bien régalées. Un autre point commun, elle adorait se goinfrer de nourriture comme moi et ça c'était super cool.
Nous avons regardé Titanic, pleuré , ri, chanté, et dansé quelques fois .
L'ambiance était tellement bonne que j'arrivais même à oublier l'humiliation de ce matin.

Je devais le reconnaître la compagnie de Carine était vraiment agréable.
Malgré ses nombreux titres de reines de beauté qui étaient tous au mur de sa chambre,  malgré sa réputation de "populaire" elle était humble, intelligente, abordable et compréhensible, douce mais surtout très sensible.
À vrai dire, mise à part ma timidité, Carine et moi étions pareilles.
Lorsque 15h sonna elle décida de me déposer chez moi ce que je ne voulais pas en pensant que j'allais revoir ce bipolaire d'Elvis. Maman ne m'en voudra pas si je découche cette nuit non?
En fait je n'avais jamais dormi hors de chez moi.  Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi cette idée me traversait l'esprit.
Je n'allais quand même pas fuir Elvis, je m'étais dit qu'il allait regretter ce qu'il m'avait fait subir. C'est pas mon genre d'être rancunière mais il l'avait bien cherché. Je me décidai finalement à retrouver mon chez moi. La mère de Carine s'est proposée pour me ramener à la maison en compagnie de Carine elle-même.
Je suis restée silencieuse tout au long du trajet en ruminant ce que j'allais faire à Elvis.
Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ?
Je n'étais pas du tout pressée.
Le repas avait tout le temps pour refroidir...

Un Visage De Trop (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant