Les deux femmes viennent de connaître le plus doux des réveils. Sera blottie dans les bras de Gialla qui regarde son amour se protéger grâce à sa chaleur, à sa présence. Qu'elle est belle, sa bouche, ses yeux noisette, ses traits du visage fins, elle est définitivement dessinée pour être une idole. Son idole. Sa star. Son éternité.
Et puis ce doux parfum de femme et d'amie, d'amoureuse et de vie, prend possession de la maison. Les paillettes semblent définitivement avoir désertés la chambre et les rêves semblent s'orienter vers un nouveau matin. Celui d'un amour. Partagé.
Que c'est bon de la voir comme ça, se dit Sera. Les cheveux en bataille, la bouille endormie, les yeux mis-clos. Elle est magnifique. Elle est tout. Celle qui la sauve de sa solitude.
Elles donneraient tout, absolument tout pour que tous les jours commencent de cette manière. Tout, mais il faut penser aux carrières. Elles en deviennent prisonnières.
Amer.
Peu importe. Le temps n'est pas au questionnement mais à l'amour qu'elles se portent car en réalité ce n'est rien d'autre qu'une affirmation. Une évidence.
Sera prévient sa belle qu'elle a besoins de sa dose de caféine. Elle se dégage, malgré-elle, du confort que lui procure les bras de Gialla pour descendre se faire un café. Crème.
Gialla la rejoint et entoure la taille de Sera en lui demandant si elle peut utiliser la salle de bain. Bien sûre qu'elle peut. Elle est ici chez elle à présent.
La cafetière se charge de la boisson chaude. Sera tire une chaise avant de s'asseoir. Elle pose sa tête sur sa main en buvant à petites gorgées son breuvage du matin.
Elle regarde autour d'elle. Tout semble vivant. Le vide s'est comme enfuit par la fenêtre. Le café n'a jamais été aussi bon.
Les meubles vintage sont plus éclatants qu'avant. Les murs blancs sont a présent colorés aux yeux de notre amoureuse passionnée.
Et le meilleur. L'eau qui coule. Ce bruit qui prouve qu'elle n'est plus seule dans cette maison. L'eau de la douche s'emballe dans un rythme élégant. Elle imagine sa belle, faisant couler l'eau sur son corps de déesse. Rien qu'une de ces pensées lui donne des frissons.
Elle se pince la lèvre inférieure. Elles étaient en train de consumer leur si bel interdit comme un fumeur tirerait sur sa cigarette.
Une drogue. Pas néfaste. Pour la santé en tout cas. Contrairement à la cigarette car, si celle-ci remplit les poumons d'une fumée noir, l'amour quant à lui, fait voir la vie en rose.
Nous sommes le 24 décembre. Il est 8h00.
-- Et tu comptes me torturer comme ça encore longtemps ? Demande Sera, du désir plein les yeux.
-- Pourquoi mon amour ?
-- Tu te fais belle, je te vois en train d'ajuster tes boucles en or, de souligner ton regard et de te demander quelle robe epouserait le mieux tes courbes. Et tout ça ce n'est pas pour moi. C'est pour tout le monde sauf pour moi. C'est injuste, râle Sera avec une moue de petite fille.
Gialla vient conforter comme elle peut l'objet de son bonheur.
-- Je suis désolée. Mais tu as tort sur un point Sera. Je m'apprête pour me rendre au réveillon de famille, certe tu n'y seras pas, mais depuis un moment tout ce que je fais, je le fais pour toi. Tu es ma force, ma motivation, susurre la jeune femme d'une voix douce.
-- Et ce décolleté ? Il est pour moi ? Fit Sera d'un ton amusé.
-- Entre autre, oui.
Sera soupire avant de se jeter sur le lit. Ses longs cheveux ébènes qui s'étalent sur l'oreiller, et ses lèvres retroussées appellent Gialla, qui vient déposer un baiser langoureux.
La fièvre s'empare des deux femmes.
Leurs corps se battent comme ils peuvent pour l'éteindre mais cela ne fait que l'augmenter. Une caresse, des mots doux, une peau nue, celle de Sera. Une robe froissée et des cheveux défaits, ceux de Gialla.
C'est devant ce beau spectacle que les jeunes femmes noient leurs désir de ne pas se cacher, de passer leur premier Noël enlacées. Quelle douce pensée qui ne peut malheureusement pas se réaliser.
Ce ne peut rester qu'un rêve.
Réalité.
Mais après tout, leurs rêves de paillettes eux, ce sont bien concrétisés.
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En public ou en coulisses
RomantikNominée aux #Wattys2018 Présélectionnée aux #Wattys2018 Soit vous croyez au véritable amour, soit vous croyez à la société, votre choix sera t-il le même que celui de nos deux héroïnes ? 1963, Sera est nommée chanteuse préférée des français. Elle v...