Mystéria Tome 1: Vésiah

Chapitre 9: Un professeur spécial

Les jours passaient. Chaque soir, elle lisait et relisait le vieux livre de Célio. Elle savait qu'il y avait un lien entre Zarès et lui. Mais lequel? Les questions s'entassaient dans sa tête.
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-On est en retard ! S'exclama Anastasia.

-On a quel cours ? Défense? Interrogea Célio.

-Ouais, mais j'sais pas où c'est.

-Y'a une classe, là, on n'a qu'à demander !

-Bah vas-y.

-Pourquoi moi ? Vas-y toi !

-Pfff, ce que t'es trouillarde...

-N'importe quoi, d'abord.

Célio frappa à la porte. Une voix grave retentit:

-Entrez !

Un professeur qu'ils ne connaissaient pas était assis à son bureau, en train d'expliquer quelque chose aux élémentaires de feu.

-Monsieur... Excusez moi du dérangement, mais nous ne savons pas où nous avons cours, dit Célio.

Les élèves se retournèrent tous sur Célio et Anna.

-Pardon ? Vous ne savez pas où vous avez cours ? Savez-vous au moins quel cours vous avez ?

-Oui, cours de défense.

-Eh bien c'est ici, si vous êtes élémentaires de feu.

-Nous sommes élémentaires d'électricité, répondit Célio.

Sur ces mots, le professeur lança un regard par dessus ses lunettes sur les élèves, d'un air étonné.

-Pardon ?

-Nous sommes élémentaires d'électricité, répondit Anastasia.

-Mais... Je ne sais pas qui est le professeur de défense pour les élémentaires d'électricité... Ça fait tellement longtemps que... Venez, nous allons aller voir Monsieur Atanatar, le directeur.

Tous les élèves regardèrent leur professeur partir avec Anna et Célio.

Le professeur se dirigea vers les escaliers, monta plusieurs étages, pour enfin arriver devant une majestueuse porte en bois orné de fresques d'or. Le professeur frappa trois coups secs.

-Qui est-ce ? Demanda une voix doucereuse.

-Professeur Tulkas !

-Entrez, Albéric ! répondit la voix.

Le professeur et les deux jeunes entrèrent.

-Ces jeunes ont défense, mais ils ne savent pas qui est leur professeur.
Le directeur, Monsieur Atanatar, leva ses yeux en amende vers Anna et Célio.
-Ah, vous deux... eh bien, professeur, je suis navré de vous avoir fait perdre votre temps. Quand à vous, dit-il en montrant du doigt les jeunes, c'est bien avec moi que vous aurez cours de défense. Albéric, puis-je vous raccompagner ? Demanda t'il en se tournant vers le professeur Tukas.

-Oui, pardon, je m'en vais, répondit ce dernier en jetant un dernier coup d'œil à Anna et Célio.

Quand le professeur Tulkas eut refermé la porte derrière lui, le professeur Atanatar se tourna vers ses deux élèves et les incita à s'asseoir.

-Eh bien... J'étais surpris de voir des élémentaires d'électricité à la grande assemblée ! Je suppose, poursuivit-t'il, que vous savez à quel point la possession de cet élément est rare. D'ailleurs, mon dernier élève remonte à... il y a trente ans !

Sur ce, Célio regarda dans le vide.

-Et savez-vous qui il est ? Demanda le professeur.

Anastasia hocha la tête. Célio, lui, répondit:

-Oui, je le sais. Il s'agit de mon... enfin, de Zarès.

-Exact, bonhomme. Vous rendez-vous compte de quoi il est capable? interrogea le professeur.

Célio hocha la tête.

-Bien sûr, puisque c'est votre euh... enfin...

Anastasia sortit enfin de son silence, car elle en avait plus que marre que l'on lui cache des choses.

-Pardon ? Allez y, continuez, ça m'intéresse ! Il y a un lien entre lui et toi? Demanda-t'elle ironiquement, en fixant Célio.

-C'est mon père.

Le professeur Atanatar regardait le visage décomposé d'Anastasia puis celui de Célio.

-C'est ton père ? Lui ? Mais pourquoi...demanda-t'elle

-Pourquoi je suis ici, à coté de toi, c'est ça !? Parce que j'ai décidé changer de clan, depuis quelques mois... depuis qu'on a commencé à se parler. Depuis le moment où je t'ai rencontrée dans le bus. Mon père, après la grande assemblée, m'avait donné une mission: t'éliminer, toi, et lui, dit il en montrant du doigt le professeur Atanatar. Seulement, je me suis attaché à toi, et ta petite personne. J'ai décidé de tout raconter à monsieur Atanatar. Il m'a quand même accepté, à ma plus grande joie.

-C'est pour ça que tes yeux sont rouges ?

-Eh oui. Tous les êtres dérivée du mal -comme moi- ont les yeux rouges.

-Tiens, dit-elle à Célio en lui rendant son livre. Je l'ai lue. La légende. D'ailleurs, qui sont les esprits contraires ?

Le professeur Atanatar prit parole:

-C'est vous.

-Nous ? Interrogea Anna. Mais c'est impossible ! Célio, lui, il correspond bien au descendant de Zacharie, mais moi, je ne dois surement pas être une descendante d'Adal. Je ne suis même pas née ici !

-Est-ce qu'on dit qu'Adal est né ici ? Répliqua le professeur.

-Euh, je, non... avoua Anastasia, la tête baissée.

-Vous devez être choquée, mademoiselle, mais je comprends. Vous êtes arrivée il y a maintenant deux mois, et déjà, de lourdes responsabilités pèsent sur vos épaules.

-C'est inouï ! Si je n'avais pas passé ce portail magique, je ne serais pas ici, et... je n'aurais jamais eu toutes ces responsabilités, et...

-Retenez ceci, coupa le professeur : seule le destin décide de votre avenir. Savez vous pourquoi ?

-Euh...

-Car le destin EST l'avenir, Anastasia ! Et, d'ailleurs, vous savez -sûrement- ce que votre destin doit être , n'est-ce pas ?

-Nous devrons unir nos forces pour anéantir Zarès et toute sa clique, répondit Célio.

-C'est exact, mon garçon. Et savez vous à quel point il est fort ?

Célio acquiesça. Anastasia, elle, ne savait pas. Elle ne savait rien.
-Vous devrez partir. Tôt ou tard, mais vous devrez partir. Pour cela, vous aurez besoin d'un c'serieux entrainement. Nous travaillerons dur au cour suivant, c'est à dire demain. Nous ne saurons rien faire aujourd'hui, nous avons perdu trop de temps.
-Professeur ?
-Oui, Anastasia ?
-Est-ce que nos vies seront en danger?
-J'ai bien peur que oui, dit il en détournant le regard. Dieu, ce que le temps passe vite ! Allez, filez !

Anastasia et Célio sortirent du bureau de monsieur Atanatar et dévalèrent les escaliers.

-Pourquoi tu m'as rien dit ? Demanda Anna.

-Je ne voulais rien bousculer, répondit doucement Célio. Je ne voulais pas te perturber plus, mais, je t'avais quand même laissé pas mal d'indices, non ?

-Quoi, renchéri Anna, tu veux dire que, le bouquin ouvert à la page de la légende des esprits contraires, c'était fait exprès ?!

Célio hocha la tête.

-Mais... c'est complètement absurde !!! Ironisa la jeune fille.

-Je sais. Ça aussi, c'était fait exprès, dit il en partant vers la sortie de l'école, un sourire au lèvres. Anastasia resta en plan, en regardant Célio partir.

-Dites-moi que je rêve, dit-elle en soupirant.