Chapitre 14

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Est-ce que quelqu’un sur cette Terre a la réponse à l’Amour avec un grand A ?

Je sortis d’une journée longue et épuisante qui ressemblait aux autres. Je décida de faire des détours afin de ne pas rentrer trop vite chez moi, auprès de Ronald.

Je pris les petites rues, quelque peu sombres à 19h30.

J’avais la tête baissée, les mains dans les poches et des traces de larmes récentes sur mes joues rougis par le vent frais qui soufflait une légère brise glacée en cette fraîche soirée d’hiver.

Mon écharpe était remontée jusqu’à mon cou et je regardais la pointe se balancer en rythme avec mes pas.

Je serrais mon manteau sur mon corps frêle, mais cela n’empêchait pas le froid d’y pénétrer.

Trop perdue dans mes pensées, je n’entendis pas le bruit de pas pressés arriver vers moi. Je me heurta de plein fouet à un inconnu. Je releva mes yeux rougis vers l’homme mystère, prête à m’excuser mais lorsque je le reconnu, les sons restèrent bloqués dans ma gorge.

Il était là.

Devant moi.

Avec sa chevelure blonde, un peu décoiffée, magnifique malgré tout.

Il me reconnut et me salua :

-Tiens mais c’est mon petit chaton !

Je rougis à ce surnom, qui m’avait finalement manqué.

Un silence s’installa que je ne combla pas, ne sachant quoi dire.

Lui non plus d’ailleurs, mais après quelques instants, il m’annonça :

-Désolée Hermione, mais je suis assez pressé, mais content de t’avoir revu !

J’ouvris la bouche pour parler mais je ne pus.

J’aurai voulu lui dire au combien il m’avait manquée, que j’aimerais le revoir… Mais rien de tout ça ne sortit de ma bouche.

Il me regarda un instant, intrigué par mon comportement puis parti, me faisant un signe d’au revoir de la main.

Une fois hors de mon champ de vision, je me frappa le front.

Puis je m’engueula à voix haute, reprenant la route vers chez moi :

-Non mais c’était quoi ça, Hermione ? T’es débile ou quoi ? On dirait une collégienne. T’es vraiment nulle ! J’espère que tu le sais !

Je me rendis compte que j’avais accélérer le pas, au rythme de ma voix. Je ralentis alors, n’ayant pas envie de me retrouver à la maison.

Je continua de m’insulter, mais mentalement, pour pas que les quelques passants me prennent trop pour une folle squelettique.

Une fois arrivée chez moi, je souffla et m’arrêta sur le pas de la porte. Je resta au moins deux minutes devant.

Je n’avais pas envie de rentrer. Je voulais laisser le gèle pénétrer dans mon cœur et mourir de froid tout en douceur devant la porte de ma propre bâtisse.

Cela ne pouvait pas arriver et je devais retrouver le courage des Griffondors, pour rentrer dans mon salon et affronter encore le regard de mon petit-ami. Enfin, si je pouvais encore l’appeler comme cela.

La suite ?

Vous la connaissez.

Je vous l’ai déjà racontée. Remontez tout au début.

Il n'a rien fait pour... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant