W.E

Chapitre 40

PDV Nath

-Il s'est sacrifié pour moi...

***

Non, c'est impossible. Je ne veux pas y croire. Il ne peut pas partir comme ça. Gabriel aurait dû avoir une vie, une famille. Il aurait dû profiter du temps qu'il lui restait, et non mourir à seulement l'âge de dix-sept ans.

Une voiture de police est arrivée. Je suppose que Julie ou un voisin les a appelé. Ils arrivent vers moi pour m'interroger, mais je ne voulais répondre à aucune question. J'étais à terre, au sens propre comme au sens figuré, avec Gabriel plus que blessé, dans mes bras.

Un agent de police me prévient que l'ambulance arrive dans quelques minutes. Mais une ambulance ne sert à rien à présent. Je regarde le visage de mon seul cousin. Le seul qui était là pour moi. Le seul qui était présent à mes côtés, comme un frère. Il était le frère que je n'ai jamais eu. Celui que j'ai toujours rêvé d'avoir. Il est parti à présent, loin de moi.

Je me dis que je ne serai pas seul. Qu'il y aura toujours quelqu'un là, pour moi, quand lui n'y serait pas. Mais pour l'instant, je suis seul. Complètement seul.

Julie arrive près de moi, après avoir parler je-ne-sais-combien de temps avec les policiers pour leur expliquer ce qu'il s'est passé. Quand elle vit le corps de Gabriel, elle commença à sangloter. Elle me prit dans ses bras. Me dit qu'elle est désolée et que ça va aller.

-Tu ne dois pas être désolée. Tout ça n'est pas ta faute. Tu n'y es pour rien. Dis-je en souriant pour la rassurer.

Mais la personne qu'il faudrait rassurer ici, c'est moi. Me dire que tout ça n'est qu'un cauchemar. Que je vais me réveiller par Gabriel. Qu'il aurait mit sa chanson qui casse les oreilles pour danser, s'amuser, faire ce qu'il a toujours aimé faire. Puis je serai venu le voir pour l'engueuler, en lui disant de baisser le volume. Mais, avec son sourire qu'il ne quittait jamais, il aurait monter le son.

Mais on a pas tout ce qu'on veut dans la vie, puisqu'elle en fait qu'à sa tête.

L'ambulance est arrivée, enfin. Ils prennent en charge d'abord Alex, puis Gabriel. Je les suivis puis monte à mon tour, dans le camion ainsi que Julie. Pendant tout le trajet, personne ne parle. Sauf les ambulanciers qui rigolent entre eux, comme si ils sont tellement habitués à ça, que c'est la routine.

Pour être franc, je les envie. Ils doivent voir des gens sur des brancards avec pleins de tuyaux autour d'eux, pleins de machines stressantes et ils restent étrangement calme. Même trop calme pour ce genre de situations.

Nous arrivons enfin à l'hôpital. Je descends du camion et regarde le bâtiment. Pleins de souvenirs me viennent en tête...

*Flash-back d'il y a trois ans*
Après que l'agent de police m'a apprit la nouvelle, je l'ai viré dehors. Ma mère ne peut pas mourir. Elle ne peut pas me laisser. Oui je sais, c'et égoïste, mais j'ai besoin d'elle. J'ai besoin de ma mère.

Avant que la larme qui est restée au coin de l'œil depuis que ce type est parti ne tombe, je la chassa avec le revers de ma main et ouvris la porte.
Je couru vers le policiers avant qu'il ne parte et lui dis :

-Je suis désolé d'avoir dis tout ça. J'étais un peu bouleverser. Mais je veux savoir si ma mère a été envoyer à l'hôpital.

Il soupira d'agacement. C'est vrai que j'ai été un peu dur avec lui.

-Oui, elle a été envoyer à l'hôpital juste après l'accident. On m'a seulement dit d'aller vous prévenir. Pas que je tomberai sur un ado prétentieux qui ne veut pas croire ce qu'on lui dit. Dit-il énervé en ouvrant la portière de sa voiture.