peut-etre un jour... tome 1

chapitre 5 :

                                                                  Chapitre 5 :

Je resta quelques instants à essayer de me calmer car je ne voulais pas que mon voisin à table découvre la vérité.

Le voisin: - Je sais que tu pleures, dis-moi pourquoi s'il-te-plaît!

Je releva la tête et priant qu'aucune larme me trahisse une seconde fois: - On se connaît?! lançais-je plus qu'exaspérée par ses questions.

Le voisin: - Non, en effet.

Moi: - Alors ne me soûle pas, ce n'est pas le moment!

Le voisin: - Et si on se connaissait, tu me parlerais?

Moi: - Peut-être je n'en sais rien.

Le voisin: - Très bien dans ce cas: salut je m'appelle Liam Rathbone, je viens de New-York, mon père a eu une promotion ici, en France, je suis arrivé hier et c'est mon premier jour ici. Et toi, comment tu t'appelles?

Moi: - Je m'appelle Dianna Stevenson.

Liam: - Voilà, maintenant on se connaît. Alors qu'as-tu?

Je souris malgré moi.

Moi: - Rien, rien.

Liam: - Je suis un peu déçu... tu ne me fais pas confiance... Mais je te prouverais que tu peux!

Moi: - Euh... ok... mais j'espère que dans ce cas tu aimes les déceptions...

Et je remis la tête dans mes bras. Ce fût le dernier contact que j'eus avec lui de la journée.

Le lendemain matin

La sonnerie du téléphone me réveilla en sursaut. Je regarda mon radio-réveil: 3h du matin, non mais ce n'est pas possible! Qui est assez malade pour appeler à une heure aussi tardive?!

Je décidais de laisser sonner quand une pensée traversa mon esprit, peut-être était-ce l'hôpital! Ils n'avaient pas encore retrouvé mon père. Peut-être allait-on m'annoncer une bonne nouvelle! ou peut-être l'inverse... Le temps de la réflexion, le téléphone avait arrêté de sonner.

Je regretta immédiatement de ne pas avoir répondu. Je m'emparais du téléphone comme si cet acte pourrait rattraper mon erreur. Par chance le téléphone retenti à nouveau, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire je décrocha:

L'inconnu: - Bonsoir, je suis bien au domicile des Stevenson?

Moi: - Euh, oui... Qui est à l'appareil ?

L'inconnu: - C'est l'hôpital, les pompiers viennent de nous confier votre mari.

Apparemment, mon interlocuteur me prenait pour ma mère, je n'osa pas lui dire qu'il se trompait dans la mesure où j'avais peur qu'il ne me tint pas au courant de l'état de mon père ou qu'il m'épargne les détails qu'il pourrait juger "dangereux" pour moi.

Moi: - Vous l'avez retrouvé?

Le médecin: - Oui...

Moi: - Il va bien?

Le médecin: - Écoutez madame, je ne vais pas vous mentir. Néanmoins, si vous le désirez je peux vous épargnez les détails.

Moi: - Surtout pas! Dites-moi ce qu'il a!

Le médecin: - Votre mari souffre d'une commotion cérébrale grave. Je ne vous cache pas que votre mari est entre la vie et la mort.

Moi: - Quand pouvons-nous le voir?! J'arrive tout de suite!

Je me leva et je commençais déjà à m'habiller mais le médecin m'arrêta.

Le médecin: - Madame, ceci n'est pas une bonne idée. Je voudrais vous voir dès que possible.

Moi: - Euh... Malheureusement je suis en déplacement, je ne pourrais pas venir.... mais je vous enverrai ma fille, ne lui épargné pas les détails s'il-vous-plaît.

Le médecin: - Très bien fit-il d'un air réprobateur. Sur ce, il raccrocha.

Je ne pourrai plus m'endormir après ce que je venais d'entendre. Je regarda l'heure: il était 3h25. Je ne reprenais les cours qu'à 8h25 soit dans 5h... Je ne savais pas vraiment quoi faire. Mon esprit était si confus...

Je devais me ressaisir.

Moi me parlant à moi-même: - Très bien, chaque chose en son temps.

Je commença par aller dans la salle de bain. Je m'octroya un bain d'eau chaude puis je me lava les cheveux, les sécha et les lissa avec le fer à lisser que mon père m'avait offert pour mon dernier anniversaire, ce qui me fit fondre en larmes à nouveau.

Je décida de m'épiler les jambes, histoire de me changer les idées et de passer le temps. Quand plus rien ne pouvait m'occuper dans la salle de bain, je retourna dans ma chambre. Je m'habilla d'un jean bleu clair et de l'un de mes tee-shirts favoris couleur ivoire. Je me maquilla.

Une fois tout cela fait, je fis mon lit puis mon cartable.

Pour une fois, je vérifia que mes devoirs étaient fait. Je regarda l'heure, il était 6h. Encore 2h avant le début des cours. Je décida alors de ranger mes tiroirs.

Mauvaise idée car je suis tombée sur un album rempli de photos.