Point de vue de Rose :
Je me levai avec le doux gasouillement des oiseaux que j'entendais souvent lors des beaux jours. Je me lavai rapidement mais le temps que j'avais gagné dans ma douche je le perdis en restant bredouille devant mon armoire, ne sachant que porter. Surtout qu j'avais cours avec Mr.Ambré. Et alors, ça changeait quoi ?
J'optai finalement pour un slim beige élégamment fleuri et un pull de laine beige. J'enfilai, doucement, pour ma cheville, mes ballerines de cette même couleur et sortis de l'appartement sans même petit-déjeuner. Je ne voulais pas voir ma mère. J'étais encore en colère contre elle.
Je marchais donc en direction du lycée lorsque je ressentis une atroce douleur au niveau de la cheville qui me fit m'arrêter pendant environ cinq minutes. Maudite soit-elle !!
Mais comme je n'étais définitivement plus en avance, je devais me dépêcher. Je me forçai donc à avancer. Je me traînais. C'était très fatiguant.
J'arrivai finalement au lycée. Quel bonheur !
Je n'aurais jamais pensé dire cela un jour.
La sonnerie venait de retentir. Je montai donc dans la salle de classe de physiques-chimie. Matière pour laquelle mon habituel entrain avait disparu. Je devais affronter Aldric.
Quand j'entrai, il braqua son doux regard sur moi. C'était gênant mais en même temps cela me paraissait habituel. Comme un rituel que nous avions l'habitude d'exécuter à chaque fois que nos regards se croisaient. Un petit moment singulier qui était délicieusement nôtre.
Mais j'étais encore trop honteuse de la veille et du fait qu'il ait eu la possibilité d'ouvrir mon médaillon pour me permettre de savourer ce petit moment. Il me salua sincèrement mais j'avais décidé de l'ignorer. Je m'installai difficlement au fond de la salle, boitant régulièrement.
D'un point de vue externe ; on aurait tout à fait pu dire que ce cours se déroulait normalement mais de mon point de vue ça ne l'était pas. Aldric me regardait souvent donc souvent je détournais le regard ou faisais semblant d'être concentrée à attraper une mouche invisible qui parcourrait ma feuille en long en large et en travers. A un moment je relevai ma tête et pus apercevoir un rictus amusé au coin de ses lèvres. Mais peut-être n'était-ce que le fruit de mon imagination qui rêvait de le voir sourire en me regardant. Mais pourquoi voudrais-je le voir sourire face à moi ?
La sonnerie me ramena à la vie active et par la même occasion aux soucis actifs.
J'attendis que les élèves évacuent la classe pour me lever difficilement de ma place et m'approcher de son bureau à Aldric. Voyant que je boitais il s'approcha de moi pour me soutenir mais je fis mine de ne pas vouloir de son aide en m'appuyant sur les tables et en ignorant le bras qu'il me tendait. Je peux vous dire qu'en mon fort intérieur je pestais, je me disais :" non d'un haricot beurre tu vas le prendre son bras et tu vas marcher correctement à ses côtés abrutie". Mais je ne le fis pas. Par fierté sans doute. Par dignité.
Une fois que j'atteignis mon objectif premier, c'est-à-dire le bureau, je me rendis compte que j'avais oublié mon sac à ma place. Crotte de chèvre. Je suis nulle. Aldric alla me le chercher et lorqu'il me le donna, le contact de sa main dans la mienne me rappela la proximité que nous avions eu la veille dans ma salle de bain, quand il avait essayé de me rattraper. Je rougis et retirai ma main délicatement.
-Ca va Rose ?Tu es toute rouge tu veux que je t'amène à l'infimerie ?
-Non. Je vais bien. Je peux vous poser une question ? déclarai-je
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Irrésistible Alchimie
Roman d'amour"Le "Grand Amour", voilà ce dont je rêve depuis que je suis toute petite." Rose, étudiante en terminale S, âgée de 17 ans, bientôt 18, n'est jamais vraiment sortie avec un garçon. Ils disaient qu'elle était trop mince, n'avait pas de caractère, é...