Chapitre 17.a - Toute vérité n'est pas bonne à dire (Partie 1)

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\\ Dans le dernier chapitre (posté il y a bien trop longtemps je m'excuse...) :
Jane et Alex étaient en route pour l'Indiana (a la demande d'Alex) //

Bien que je ne sais toujours pas ce que nous faisons ici, nous venons d'arriver en Indiana. C'est drôle, ça fait 17 ans que j'habite aux États Unis et je n'avais jamais remarqué à quel point tout se ressemblait, peu importe où l'on va.
Je n'ai jamais vu Alex aussi excité.
La carte en main, il m'indique la direction de son mystérieux endroit.

- La, tu vas à gauche. Roule lentement, on est bientôt arrivés.

Je me contente de soupirer, ne sachant pas trop si c'est une bonne nouvelle ou pas.

- C'est LA ! N'AVANCE PLUS

Je tire sur le frein à main et regarde autour de moi. Alex est en transe. Mes yeux tombent sur une affiche.
« The world's biggest ball of paint »

- Waouh. Je suis sensée être impressionnée ?, je soupire.

- Tu te rends compte ? C'est HISTORIQUE.

- Non, la tout de suite, je ne me rends pas compte. Es-tu en train de me dire qu'on a traversé la moitié de l'Amerique en trois jours pour aller voir la plus grosse boule de peinture au monde ? C'était quoi le but?

Il me regarde en soupirant.

- Tu sais, Jane, quand je t'ai emmenée au dessus de cet immeuble désaffecté d'où l'on voyait tout New York et que tu avais des étoiles dans les yeux, j'ai cru comprendre que tu étais de ces filles qui s'émerveillent de tout. Et crois moi, c'est une denrée rare de nos jours. Je me suis trompé ?

- Non.

- Si, tranche-t-il.

- Peut-être, je soupire en me mordant la lèvre. Alex, tu sais pourquoi j'avais des étoiles dans les yeux ce jour là ?

Il hausse les épaules.

- Parce que j'étais la, et que tu étais la. Parce que tu étais avec moi et que j'avais l'impression d'avoir trouvé quelqu'un qui me comprenait.

- On se connaissait de vingt-quatre heures, proteste-t-il.

- Vingt-quatre heures... c'est comme l'éternité si on les passe avec la bonne personne.

Il finit par esquisser un sourire.

-Tu sais trouver les mots..., souffle-t-il.

- On va la voir, cette... boule ?

En guise de réponse, il ouvre la portière et marche vers le cottage vert et blanc. Un homme nous ouvre la porte avant même que nous n'annoncions notre présence. Il doit être habitué, la boule est reprise dans le livre des curiosités des États Unis. Et apparemment, je semble être la seule à trouver hallucinant le fait que des personnes (comme nous, d'ailleurs) fassent un si long chemin (en 2CV, qui plus est) pour aller voir... une boule. De peinture.

- Mariiie !, hurle-t-il. De la visite ! Et... (il nous jette un coup d'œil) des petits jeunes en plus !

Un dame qui semble âgée s'avance vers lui... vers nous.

- Bonjour, mes enfants, nous salue-t-elle. Vous êtes venue pour Philomena ?

- Qui ?, s'enquiert Alex.

- Philomena, répète la dame.

- Notre... boule, complète son mari.

- Ah ! Oui ! Philomena !, je m'exclame avec beaucoup trop d'entrain pour une fille qui va visiter une boule de peinture. Nous avons fait tellement de chemin pour la voir !

- D'où venez-vous ?, demande Marie en nous faisant signe d'entrer.

- De Hope, en Arkansas.

- Ce n'est pas si loin, remarque-t-elle.

- Oui, mais nous avons atterri dans le Maine avant que... mon copilote ne décide que nous devions absolument voir « The World's biggest ball of paint », je soupire avec une pointe d'ironie dans la voix.

- Jane, on ne pouvait pas mourir sans l'avoir vue, affirme Alex avec un sérieux assez déroutant.

- Votre petit ami à raison :

- Ce n'est pas mon...

- Vous ne pouviez pas passer si près d'ici sans venir voir Philomena, tranche le vieil homme.

Nous arrivons devant une immense porte en bois.

- Elle est ici..., chuchote Marie en ouvrant la porte. Bonjour, Philomena ! Tu as de la visite aujourd'hui.

Une immense boule bleue pend au plafond. Je ne saurai dire à quoi elle ressemble, ce serai comme définir l'indéfinissable.
La vérité, c'est qu'elle ne ressemble à rien d'autre sur Terre.
Je vois Alex s'approcher doucement d'elle, comme si il avait peur de faire du bruit, et de la réveiller, et je ne peux m'empêcher de le trouver exceptionnel. Et si c'était lui ?

- On peut ajouter une couche ?, je demande.

- Bien sur. Les pots sont ici, dit Marie en pointant du doigt une vieille étagère en métal. Faites comme chez vous, on retourne à notre partie de Bridge. Passez boire le thé quand vous aurez terminé.

Un fois le petit couple retourné à ses occupations, Alex se tourne vers moi.

- Il fait chaud pour boire du thé, non ?

- Alex, je rigole. Ça leur fait tellement plaisir.

- Sûrement. En quelle couleur on habille Philomena, aujourd'hui ?

J'ouvre l'immense armoire branlante. Les pots sont vieux et collants, plein de peinture à débordé.

- L'intérieur de cette armoire est une œuvre d'art à lui seul, je remarque.

- Jaune, décide-t-il.

- Jaune ? Pourquoi ?

- Cette boule est un immense soleil. Bleu. Un soleil ne peut pas être bleu en plein été, c'est l'image la plus triste que je n'aie jamais vue.

- C'est n'importe quoi.., je soupire. La vraie raison ?

- Enlève le u de Jaune, m'ordonne-t-il.

J-A-U-N-E.
J-A-N-E.

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NDA 💜

Je suis vraiment désolée pour cette énorme absence... je n'ai pas eu une seule minute à moi, et mes doigts me démangeaient mais je n'avais pas le temps, ni l'inspiration pour écrire. Je préférais attendre et sortir quelque chose de correct, j'espère que vous me comprenez.

Comme vous le voyez, ceci est la partie 1 du chapitre 17. La partie 2 sortira demain, ou mardi.

Merci de me donner votre avis !
Lélé

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