Poème n°4 de yorshiki

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Désordre

Cheveux de feu, de crépuscule, dansants entre les piliers de bois.
Une tempête de craie peint la mer, les bouteilles au vin doré fondent en sable.
Les sirènes hurlent, le cristal de brise, le blé bleu bruisse.
Au centre d'un coffre au creux du coeur, une amulette ondule,
Pendue à ce cou étroit de croissant blanc souriant.
Les violettes suintent ce poison de dégoût, les têtes plient en grinçant.
Une orange grogne et ronge sa tige jaune, enjambe le jardin.
Si les chiens volent, si les livres tonnent, les murs cognent et sonnent la mousse.
Soupe de lettres, noeud de phrases, cris sans nom.
Une tourmente de notes brisées s'échoue sur des pieux acérés, grignotés.
Un pin édenté se couvre d'un cocon de coton soyeux et strident. Une simple feuille séchée recroquevillée navigue sur le torrent de lumière.
Un clocher chute et les champignons chuintent; les prières passent.
Les explosions inextinguibles examinent l'hexagone. Le temps folâtre.
L'humus est pris d'une quinte de toux et soulève ses lunettes:Entre les souliers bien rangés, beaucoup de saletés se sont faufilées.

Concours de Poésie [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant