Poème n°11 de Heeloa

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Génocide d'amour


Je la tenais,

Les arbres rugissaient,

Le silence s'évaporait,

Les corps éparpillés.

Des morceaux de toi était peint dans la terre;

Des restes d'obus ont soufflé nos âmes paires,

Puis, des bouts de nos corps ensanglantés,

Un peu de notre histoire déchiquetée.

J'aimerai pouvoir trouver les bons mots,

Pour les glisser, comme le vent, qui écorche ta peau,

J'aimerai pouvoir déguster ton corps comme l'océan qui t'aspire,

J'aimerai pouvoir te donner plus que ce qu'elle a à t'offrir.

J'aimerai faire briller tes yeux comme notre premier regard aveuglait par le soleil,

J'aimerai te faire rire à en pleurer le ciel,

Et t'embrasser en oubliant que le monde autour de nous, ne cesse de se détruire,

T'enlacer, jusqu'à en suffoquer,

Et souffrir,

Juste une journée quand nous sommes séparés.

J'aimerai brûler tes poumons lors d'un baisé,

Et exploser la ville en criant que l'on s'est toujours aimé,

Puis, écrire sur les murs que l'amour nous rend vivant,

Et que sans toi...

Oh...

Que sans toi,

J'essaie d'oublier,

Les pleurs et les regrets,

J'essaie d'effacer,

Les explosions qui nous étouffé,

En seul regard, mon corps a tremblé,

Tu as su pointer ton arme sur mon coeur,

Hélas, j'ai su me débattre de peur.

Génocide d'amour,

J'ai tout détruit,

Pour toujours, tu m'oublies,

Génocide d'amour,

En mon être complètement fané,

Complètement abstrait,

J'ai crée en moi, un génocide d'amour.

Des fusillades entre ces murs et ces kilomètres qui nous séparaient,

Des battements de coeur ratés,

Dans mon âme, la guerre éclatait,

Face à son seul ennemi : je te blessais,

Tel un bombardement sans mercie,

Comme si tu n'étais rien,

Alors qu'au fond, tu étais mon besoin.

Je n'ai pas su trouver les mots pour te garder,

J'ai combattu contre mon ombre,

J'ai fini par te perdre entre ces quelques distances,

Concours de Poésie [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant