Poème n°18 de Heeloa

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Comme Des Etrangers

On se regardait,

À s'en crever les yeux,

Je me disais,

Que le monde serait à nous deux,

Je te tenais,

Comme si la terre se fissurait,

Et, tu serrais à peine mes doigts,

Comme si, tu n'aimais pas ça,

Je te regardais,

Comme si tu allais disparaître de ce décor,

Que plus jamais, je ne te reverrais,

Comme si tu étais de l'or,

Qu'on risquerait de voler.

On se parlait à s'en brûler les lèvres,

À tel point, que j'avais peur d'en perdre les mots,

Ô ! Si tu savais,

Combien de fois tu me manquais,

Même si tu m'étais tout près.

On s'embrassait,

À oublier d'en respirer,

Comme si la plèvre de mes poumons disparaissait,

Je t'embrassais,

Si profondément, pour te prouver,

Combien je t'aimais,

Puis, on oubliait tout, le temps devenait un sanctuaire éternel dont le sablier avait cessé de couler les minutes passées,

Et on riait,

On riait atrocement,

Comme des enfants innocents,

Qui ignorait que l'avenir était composé de méfaits.

Alors, un jour, on s'est regardé,

D'une étrange façon, si imparfaite et erronée,

Comme le ciel qui s'endort sur la marée,

Et que mon coeur explosait,

On s'est fixé,

De manière furtive,

Puis, comme si c'était la première fois dans notre vie,

Comme si c'était la première seconde que nous nous sommes rencontrés.


Le monde autour n'existait plus, il était semblable à des étoiles sur une toile,

On se parlait avec les yeux, comme si les mots n'étaient pas suffisants ou non présent,

Puis, tu as tourné le regard,

Et je me suis littéralement effondrée.


Comme deux étrangers,

Nous nous sommes quittés,

Comme si notre amour n'avait jamais existé.

Concours de Poésie [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant