Comme prévu, Calvin vint chez moi après les cours. Je le fis entrer. Quand il me vit, il me serra dans ses bras.
- Tu m'a manqué Vic.
Je relevai ma tête. Sa rousseur ne me dérangeait pas trop en fin de compte. Ses cheveux étaient ébouriffés et ses iris vertes brillaient de mille feux.
Je ne répondis pas à sa remarque et commençais à descendre les escaliers menant au sous-sol. Sa main attrapa mon bras et il me fit retourner vers lui.
- Victoria, qu'est-ce qu'il y a ?
Je pouvais apercevoir une lueur d'inquiétude dans ses yeux. Je ne savais pas de quelle manière il allait réagir en apprenant la vérité. Maxime était son meilleur ami et j'avais peur qu'il ne s'en remette jamais.
- Il faut que tu me suives si tu veux savoir la vérité.
- Ok, dit-il en passant une main dans ses cheveux, visiblement stressé.
Je finis de descendre les escaliers d'un pas précipité et me dirigeai vers le bureau, Calvin sur mes talons. J'ouvris la porte, Stéphan était assis à son bureau, pianotant sur son ordinateur.
- Vous êtes là, dit-il en relevant la tête de son ordinateur.
Il nous sourit puis nous fit signe de s'asseoir.
- Comme Victoria a du te le dire, on doit t'annoncer certaines choses.
Calvin pivota son corps vers moi et fronça les sourcils.
***
- J'en reviens pas ! tonna Calvin.
- Calme toi s'il-te-plait, le suppliais-je.
Comme je l'avais imaginé, il avait mal réagît. Je le pris dans mes bras, il mit sa tête sur mon épaule et je commençais à lui caresser les cheveux.
- Qu'est-ce qu'on va faire ? demanda-t-il.
- J'ai un plan, affirma mon beau-père. Et j'ai besoin de vous.
Calvin se dégagea de mon étreinte et fixa Stéphan.
- Asseyez-vous, je vais vous expliquer.
***
Son plan était juste parfait. Impossible de le rater, un vrai jeu d'enfant.
En premier temps, il fallait que je réussisse à contacter Maxime et je comptais essayer dès maintenant. Je montai dans ma chambre suivie de Calvin qui avait insisté pour rester. On se posa sur mon lit et et je me jetais sur mon téléphone pour composer le numéro. J'appuyai sur le bouton vert, la sonnerie retentit.
- "Le correspondant que vous avez essayé de joindre, n'est pas disponible pour le moment" fit la voix du répondeur.
Je réessayai une bonne dizaine de fois avant d'abandonner. Il ne répondait pas, il fallait que je réessaie demain, après demain et après après demain, jusqu'à ce que j'y arrive.
- Il va bien finir par répondre de toute façon, remarqua Calvin.
Il était allongé sur mon lit, le regard fixé vers le plafond.
- Je l'espère, murmurais-je.
- Maintenant que tu connais la vérité sur Max, tu comptes me laisser une chance avec toi ?
- Calvin... Ce n'est pas le moment de parler de ça, rétorquais-je.
- Je sais mais voir la fille que tu aimes, triste, et être impuissant face à ça... C'est vraiment dur, murmura-t-il.
- Calvin, je t'apprécie énormément mais en ce moment, je n'ai pas trop les idées claires et je ne pense pas pouvoir construire une relation dans ces circonstances.
- Je comprends mais promets moi qu'après toute cette histoire, on pourra essayer quelque chose.
- Je te l'ai déjà dit, ce n'est pas impossible.
- Je peux ? demanda-t-il.
- Depuis quand as-tu besoin de mon autorisation pour me faire un câlin ? rétorquais-je, le sourire aux lèvres.
- Je ne sais pas, bafouilla-t-il en se grattant la nuque. Je croyais que tu voulais attendre encore un petit peu ?
- Oui mais ça n'empêche pas les câlins.
Suite à mes mots, Calvin me prit dans ses bras. On s'allongea tous les deux sur mon lit, l'un dans les bras de l'autre. C'était confortable et toutes mes pensées s'évanouissaient à cet instant.
- Ta compagnie m'est réconfortante, lui confiais-je.
- Moi aussi, elle m'est plus que réconfortante, elle m'est vitale, me confia-t-il à son tour.
On resta quelques minutes silencieux jusqu'à ce qu'une question me vint en tête.
- Cal' ?
- C'est nouveau ce surnom ?
- Je ne sais pas, j'avais envie de t'appeler comme ça.
- J'aime bien ce surnom, en tout cas, c'est moins pire que Calvinou.
Je laissais échapper un rire. Je me relevai à l'aide de mes mains sur le lit et observai Calvin. Son visage était orné d'un petit sourire en coin.
- Quoi ? demanda Cal'.
- Je peux te poser une question ?
- Je t'en prie.
- Quand est-ce que tu as su que tu m'aimais ?
Il se releva, comme moi plutôt et se mit en position assise. Il attrapa son menton avec son index et son pouce, et fit mine de réfléchir.
- A la fête d'anniversaire de Maxime, lança-t-il. J'ai eu un coup de foudre, tu étais rayonnante dans ta robe rouge.
- Pourtant, je ne t'ai pas vu à cette fête, il y avait tellement de monde.
- Moi, je n'ai vu que toi, comment ne pas remarquer une beauté pareille.
- Arrête avec tous ces compliments, tu me gêne. J'ai pas l'habitude et toi tu en rajoutes des couches, ça me met mal à l'aise.
- C'est la pure vérité Victoria, dit-il un sourire sincère sur le visage.
- A la fête d'anniversaire, as-tu parlé à Maxime ?
- Juste pour lui donner son cadeau, après je l'ai perdu de vue.
Je le savais ! J'avais des doute mais maintenant je savais que je m'étais bel et bien fait rouler dans la farine.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Dans la soirée, un des cousins de Maxime et venu nous voir nous disant que tu appelais ce dernier. Maxime est donc parti et son cousin, je ne sais plus son prénom, a commencé à me raconter comment la famille de Max était avec lui. J'en suis sûre maintenant, Maxime avait tout préparé. Son cousin devait me raconter tous les mensonges possibles et comme je suis naïve, j'y ai cru. Kevin ! Je m'en souviens maintenant...
- Ce n'est pas son cousin, me coupa Calvin.
- C'est qui alors ?
- On lui avait dit de rompre tout contact avec Kevin mais il ne nous a pas écouté.
- C'est qui ?
- Un de ses potes qui vient, si je ne me trompe pas, tout juste de sortir de prison il y a à peine deux mois.
VOUS LISEZ
Erreur ✔️
Novela Juvenil⚠️à vos risques et périls ! je l'ai écrite quand j'avais 12 ans mdr ⚠️ Tout est parti d'un sms. Tout a commencé quand, Victoria, une jeune fille de dix-huit ans, se trompe un jour de numéro, elle envoie un message à la mauvaise personne. Est-ce une...