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La fin de la semaine était arrivée. Nous étions vendredi et je rentrais des cours. Comme à mon habitude depuis mercredi, je me réfugiai dans ma chambre et essayais d'appeler Maxime. Je composais le numéro que je connaissais par cœur maintenant, mis le téléphone sur haut-parleur et attendis. Le bip sonore retentissait, à la quatrième sonnerie, il décrocha.

- Max, m'exclamais-je faisant mine d'être joyeuse. Ca fait trois jours que j'essaie de t'appeler.

- Vic, pourquoi m'appelles-tu ? Je peux me faire démasquer à tout moment.

- J'ai quelque chose d'important à te dire !

- Qu'est-ce qu'il y a ? Calvin t'as fait du mal ?

Il s'inquiétait pour moi, comme c'était mignon... Je jubilais à l'intérieur de moi, il ne savait pas ce qui l'attendait.

- Non, tout va très bien.

- Qu'est-ce qu'il y a alors, demanda-t-il.

- Je viens à l'Elysée demain, tonnais-je.

- Quoi ? Comment ça ? bafouilla-t-il.

- Je viens demain, on va enfin pouvoir se voir !

- Pourquoi ?

- J'ai réussi à soutirer des informations à Calvin, il viendra avec moi. Tout sera finit demain Maxou, me forçais-je à dire.

- C'est génial Vic, cria Max un petit peu trop enthousiaste à mon gout.

- Oui, je peux te dire que j'ai galérer.

- Je n'en doute pas, je suis fier de toi Victoria.

- J'ai vraiment hâte de te revoir.

- Moi aussi, demain tout sera fini mais il ne faut pas être trop confiant non plus.

- J'ai une question à te poser.

- Oui ?

- Qui est Kévin ?

- Ah... Hum... Mon cousin, bafouilla-t-il. Pourquoi ?

Sa voix le trahissait, il semblait stressé et nerveux.

- Tu te rappeles à ta fête d'anniversaire, quand tu es partit, il était venu me parler.

- Oui.

- Calvin a essayé de me raconter des mensonges. Il m'a dit que Kévin était un pote à toi qui venait de sortir de prison, si tu ne m'avais pas contacter avant, j'aurai pu y croire, il avait l'air tellement sincère...

- Il est culoté ! Il m'a déjà planté un couteau dans le dos et il essaye de me faire passer pour le méchant dans l'histoire.

- Max... Calme toi, il n'en vaut pas la  peine.

- Je sais. Il faut que je raccroche mais j'ai besoin d'entendre quelque chose avant.

- Tout ce que tu veux.

- Est-ce-que tu m'aimes, demanda-t-il.

Il avait l'air tellement sincère que j'aurais pu tomber dans le panneau si je ne connaissais pas son vrai visage.

- Bien-sûr, répondis-je.

- Je veux t'entendre le dire, ordonna-t-il.

- Je t'aime, m'exclamais-je de la manière la plus naturelle possible.

- Merci Victoria, moi aussi je t'aime, dit-il avant de raccrocher.

Je jetai mon téléphone sur le lit puis soupirai. C'était vraiment dur mais je me réconfortais en me disant que c'était bientôt finit. En parlant avec Maxime, je m'étais rendu compte de deux choses :

- Je ne l'aimais plus...

- J'avais des sentiments naissants pour Calvin.

Ce "Je t'aime" n'était pas adressé à Maxime, j'ai pensé à Calvin quand je l'ai dit. Ca m'a ouvert les yeux.

Je sortis de ma chambre et descendis en bas voir mon beau-père. Il fallait que je lui annonce la nouvelle, on devait tout préparer pour demain. J'envoyais en même temps, un message à Calvin pour le prévenir.

Il n'y avait personne dans le bureau, il était surement à APB. Je me dirigeais vers la buanderie et ouvris la trappe menant à son deuxième lieu de travail. Je rentrais dans le conduit sans oublier de fermer la trappe derrière moi. Comme prévu Stéphan était à son bureau.

- J'ai réussi à contacter Maxime, m'exclamais-je en m'asseyant sur le fauteuil en face de son bureau.

- C'est génial, s'exclama-t-il. Tu lui as dit ce qu'on avait prévu ?

- Oui.

- Tu l'as dit à Calvin ?

- Je lui ai envoyé un message, il ne va pas tarder à arriver.

- C'est cool, on va pouvoir commencer à travailler. Je vais aller chercher quelques documents, je reviens.

- Je vais aller chercher Calvin alors, il risque de se perdre.

On partit tous les deux de notre côté. Je refis le chemin de tout à l'heure dans le sens inverse pour arriver dans la buanderie. Je remontais les escaliers. Je me chaussais de mes bottes qui étaient restées à l'entrée et enfilais un manteau qui appartenait sûrement à ma mère. Je tournai la clé dans la serrure et ouvris la porte pour sortir dehors. Je marchais sur un petit bout de sentier avant d'arriver à une balancelle, la balancelle de mon enfance. Ma mère avait acheté cette maison avec mon père quand elle était enceinte de moi. Ça faisait dix huit ans que je vivais ici.

Je restai dans mes pensées un moment avant d'entendre le bruit d'un moteur se couper. Je dirigeai mon regard vers le véhicule et la personne qui en descendait, les battements de mon coeur s'accélérèrent à sa vue. Il claqua la portière de sa voiture et marcha vers moi. Un sourire naquît sur ses lèvres dès qu'il arriva en face de moi. Il s'assit sur la balancelle à côté de moi qui bougea légèrement à cause de son poids. J'en profitai pour m'allonger sur lui, j'entourais mes bras autour de son torse et posais ma tête sur ce dernier.

- Que me vaux cet élan de tendresse, demanda-t-il en haussant un sourcil.

- Tu m'as manqué, lui soufflais-je.

- C'est nouveau ça ?

J'hochais la tête, même si il ne pouvait pas me voir, il pouvait sentir ma tête bouger contre son torse. Je me relevais pour embrasser sa joue qui était douce comme celle d'un bébé, puis je descendis de la balancelle.

- Alors, tu viens ?

Il resta un moment inerte, étonné de mon geste, puis descendit lui aussi de la balancelle. On fit le chemin jusqu'à la buanderie puis j'ouvris la trappe.

- Wow c'est quoi ça, demanda Cal'.

- Un passage pour accéder à APB.

- On se croirait dans un film !

Je le laissais passer en premier dans le conduit. Arrivés dans le bureau, on s'assit sur les fauteuils en attendant que Stéphan revienne. Calvin examinait les lieux pendant que je l'observait.

Mon beau-père ne tarda pas à arriver avec les documents nécessaires.

- On peut commencer. Retenez bien ce que je vais vous dire.

On se leva tous les deux et on s'approcha du bureau pour regarder plus en détail son plan.

Erreur ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant