Jour 9 : Fuyumi

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Tourment

Elle avançait, un bouquet à la main. Elle ne savait absolument pas ce qu'elle faisait mais le faisait quand même. Elle regarda son téléphone puis tapa rapidement un message sur celui-ci. Elle inspira, expira puis poussa la grande porte de vers, avançant avec hésitation. Arriver au guichet, elle prit une autre bouffé d'air histoire de se donner du courage.

_ Bon-bonjour... Je, je- je suis Fu-Fuyumi Todo... Todoroki et je- j'aimerais voir Madame Todoroki si possible.

Le tresse lui montait à la tête. Elle pensait qu'elle aurait put s'effondrer à n'importe quel instant comme une feuille qui aurait été soufflé par la brise automnale. Elle frissonna, triturant nerveusement le bouquet de rose qu'elle avait dans ses mains.

_ Oui bien sûr, allez-y. Voici le numéro de la chambre.

Elle prit la plaquette de métal tendus par la secrétaire. Elle s'excusa et commença à marcher, essayant du mieux qu'elle pouvait de ne pas tomber. Une fois dans l'ascenseur, elle s'autorisa à respirer normalement.

_ Mais qu'est-ce qui me prend...

Elle regarda dans le miroir en face d'elle puis replaça ses mèches de cheveux. Elle sursauta lorsque les portes s'ouvrirent, avançant faiblement. Arriver devant la porte de ladite chambre, elle n'était plus sûre de rien. Devait-elle vraiment faire ça après tant d'année. Elle pris une nouvelle bouffé d'air puis tourna la poignée de la porte. Sa respiration se bloqua lorsqu'elle la vit. Toujours aussi belle, ses cheveux d'une pureté pareille à la neige volant délicatement sur ses épaules. Elle avait toujours voulut lui ressembler mais au fond d'elle, elle savait que c'était impossible.

Une larme coula le long de sa joue, aussi fourbe qu'une lame que l'on mettrait en dessous de votre cou. Traîtresse, une deuxième apparu. Tous cela sans briser le silence dans lequel elle était plongé. Et, sournoisement, son pied avança vers la source de ses peines. Sans qu'elle ne s'en rende compte, un torrent de larme coulait silencieusement le long de ses joues. Elle voulut étouffer un sanglot et elle se retourna ses yeux bleu azur croisant les siens d'onyx.

_ Fuyumi ? C'est toi ?

Elle glissa lentement au sol. La mère se leva, inquiète, puis la pris dans ses bras dans un geste réconfortant. La jeune femme laissa parler sa tristesse, serrant plus fort sa génitrice.

_ Je suis tellement... tellement désolé... Maman, pardonne-moi. Oh si tu savais comme tu m'as manqué...

_ Fuyumi... Tu m'as manqué aussi. Quel bonheur de te voir. Cesse dont de pleurer.

Elle la regarda dans les yeux sans pouvoir contenir une seule de ses larmes.

_ Je n'ai rien fait maman... Je n'ai pas aidé Shouto lorsqu'il avait besoin de moi... Il a continué à souffrir alors que j'étais là. Tous ça parce que j'avais peur... Oh, comme j'ai honte maman. Comme j'ai honte de moi et de ma profonde lâcheté. Tout est ma faute.

_ Mais non, voyons, ne dit pas cela.

Elle resta inconsolable, se réfugiant de plus en plus dans le creux de ses bras.

_ Fuyumi... Te souviens tu de cette chanson que je te chantais à toi et à tes frères alors que vous étiez plus jeune ?

Elle s'arrêta enfin puis la regarda confusément.

_ J'ai un peu oublié l'air mais, je me souviens qu'elle disait que tu ne devais pas abandonner et que, malgré tous les obstacles de la vie, tu devais avancer et accomplir tes rêves. Dis-moi Fuyumi, quel est ton métier ?

_ Je – elle renifla légèrement – je suis institutrice dans une école primaire...

_ Hm... quel beau métier tu fais là... Je suis fière de toi Fuyumi mais je le serais encore plus lorsque tu auras appris à te pardonner et que tu iras enfin de l'avant. Un jour, tu trouveras quelqu'un qui saura te consoler mieux que moi. Quelqu'un qui sera cher à tes yeux. Ton âme sœur... Ce jour-là, tu auras fait un grand parti du chemin vers le pardon et l'acceptation de soi. Je ne te souhaite que du bonheur ma chérie. Après tout, comme le dit ton nom, tu es magnifique. Ne tari pas ta beauté derrière ses pleurs, s'il te plait.

Elles se regardèrent dans les yeux et la mère l'aida enfin à se relever. Elle lui donna le bouquet puis s'inclina avant de quitter la pièce.

Une fois descendu, elle se senti plus légère jusqu'à ce qu'elle tombât sur quelqu'un.

_ Aie, ma tête.

Elle vit une main se tendre dans sa direction et releva les yeux. Elle rougit face au sourire amical de l'homme en fauteuil roulant qui lui proposait tout de même son aide.

_ Je suis désolé, tu n'as pas eu mal j'espère ?

_ Non, non, non ! Ne vous excusez pas, c'est ma faute. J'aurais dû regarder là où je mettais mes pieds.

Le jeune homme lui sourit puis Fuyumi se releva.

_ J'ai oublié de me présenter. Tensei Iida.

_ Fu-Fuyumi Todoroki... répondit-elle maladroitement.

_ Eh bien, Todoroki-san, j'ai été heureux de faire votre connaissance.

Ses joues tournèrent dans une nuance profonde de rouge. Peut-être l'avait-elle trouvé plus tôt que prévu. Son âme sœur...

24 jours [My Hero Academia]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant