Chapitre 1
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Nafissatou n’avait plus le choix désormais. Il fallait qu’elle arrête l’école. Pourtant, elle était tellement brillante que même ses professeurs avaient essayé de l’en dissuader. Mais elle ne pouvait pas continuer. Leur situation était beaucoup trop difficile pour qu’elle reste les bras croisés.
Pourtant, l’année passée quand elle avait eu son bac, elle avait proposé à son père de trouver un travail très simple et d’attendre quelques années avant de pouvoir faire des études supérieures. Mais il avait dit niet. Il avait donc insisté pour qu’elle s’inscrive à l’’université. Maintenant que sa sœur ne pouvait plus subvenir à leurs besoins, elle se voyait obligée de tout arrêter.
Bien sûr, à la fac elle n’avait pas tellement de frais, mais elle considérait que si elle se mettait à chercher du travail à temps plein, elle pourrait au moins aider sa famille à survivre dans la situation précaire dans laquelle ils étaient.
Papa Omar n’avait pas le choix de toutes les façons. Il était à la retraite, sa femme ne travaillait pas et sa fille ainée venait de perdre son emploi, leur seule source de revenu en dehors de sa pension. Alors si nafi sa petite dernière voulait arrêter momentanément les cours et se trouver un job, il n’allait pas l’en empêcher pensait-il.
Fatou : mais nafi tu te rends compte de ce que tu veux faire ? Moi je vais bientôt avoir un autre travail. Ne t’inquiète pas.
Nafi : écoute Fatou, je sais que tu veux faire des efforts mais j’ai déjà mon bac. Le reste je peux me débrouiller avec de petits jobs en attendant que notre situation s’améliore.
Fatou : et tu penses que ça va s’améliorer ? Nafi, ne t’arme pas d’espoir je ne veux pas que tu sois déçue. Nous sommes dans cette situation depuis bien trop longtemps, depuis notre naissance pour faire clair. Pour ma part l’espoir n’est plus permit.
Nafi : je suis confiante Fatou je sais que ça va s’arranger.
Fatou hocha la tête. Elle continua de préparer le repas pendant que sa sœur épluchait les annonces.
En réalité, nafissatou n’avait fait qu’un an à l’université. Elle venait de valider son année et allait donc commencer la 2e quand elle ne put plus supporter de voir toute sa famille se démerder pour trouver de quoi manger et se vêtir. Elle s’était donc promit de trouver un travail car au même moment, Fatou qui était la seule soutient de famille venait de perdre son emploi.
Elle était donc armée d’espoir. Elle avait confiance en son étoile. Elle se répétait sans cesse qu’elle allait un jour arriver dans la vie, et pour cela, il suffisait juste d’avoir la volonté. Et cela, elle l’avait déjà.
Ainsi donc, tous les jours, elle se mettait à voir encore et encore les offres d’emploi sur son telephone. Elle appelait à chaque fois mais le poste était soit pris, sois le numéro ne fonctionnait pas.
Elle postulait pour des emplois de secrétaire ou d’assistante ; mais elle n’était jamais rappelée. Sa sœur Fatou avait de la peine pour elle. Oui car elle savait que dans ce pays, il n’était pas tellement facile de trouver un emploi.
Elle ne décourageait pas pour autant. Elle persévérait dans ses recherches. De temps en temps, on l’appelait pour un entretien. Elle y allait mais à son grand désarroi elle n’était jamais retenue. Car en réalité, tout le monde cherchait un travail, et elle avait pas d’experience.
Elle continua tant bien que mal jusqu’ à jour ou elle découvrit site. Quand elle l’ouvrit il y avait plusieurs annonces mais l’une d’entre elles avait retenu son attention : l’intitulé était la suivante : « petite entreprise qui vient de s’implanter cherche une assistante à tout faire. L’entreprise est domiciliée chez moi. Elle aura son bureau et tout le matériel nécessaire pour faire son travail. Le salaire : 100 000f CFA à discuter »
