chapitre 5

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Chapitre 5
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Nafissatou commençait à s’épanouir dans son nouveau travail. En effet sa patronne ne la dérangeait pas tant que ça et elle avait ainsi un peu de liberté dans son environnement. Elle pouvait ainsi apporter des innovations dans le business de madame Sylla au grand bonheur de cette dernière qui ne faisait d’ailleurs plus rien. C’était Nafi qui se chargeait de coordonner avec les filles et de faire avec elles le planning. Elle lui faisait un rapport détaillé tous les jours et ainsi bijou en était toujours ébahit.

Elle se plaisait dans cette maison. Même si ce n’était pas le boulot de ses rêves, elle commençait à adorer ce qu’elle faisait.

Elle avait reçu son premier salaire avec beaucoup de bonheur. Elle avait tout donné à sa mère et n’avait gardé que son transport. Elle ne manquait de rien dans la maison des Sylla lui avait-elle dit.

Maman Caro également était contente pour sa fille et en même temps, Fatou avait eu un autre travail. Elle était donc plus apaisée que jamais.
Le seul hic était son père. Il était un fervent pessimiste et ne se rendait pas compte à quel point ses filles lui en voulait.
Il n’appréciait pas vraiment le travail de sa fille et raison pour laquelle il n’avait pas hésité à le lui faire savoir.

En effet, alors qu’elle venait de rentrer d’une dure journée, Nafi avait trouvé son père et sa mère à la véranda, chacun dans son coin. Elle était bien sur habituée à ce genre de situation et les avait tout simplement salués avant de vouloir se diriger vers sa chambre.

Papa Omar : alors Nafi ? Et ton boulot ?

Nafi : ça va papa !

Papa Omar : j’espère qu’ils ne te font pas comme ils…

Maman Caro l’interrompit : Omar stop !

Papa Omar : je n’ai plus le droit de parler à ma fille maintenant ?

Nafissatou se retourna carrément vers lui : qu’est-ce que tu veux savoir ? S’ils me traitent bien ? Et bien papa figure toi que je peux rester plus d’une journée sans voir un seul membre de cette famille.

Papa Omar : je vois.

Nafi : c’est bon je peux entrer dans ma chambre ?

Il hocha la tête devant le regard haineux de sa femme.

Si Nafi se retenait de lui dire ses quatre vérités, c’était bien à cause de sa mère. Elle avait cependant l’habitude de ce genre de choses venant de son père et ne put être en colère.
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Son travail devenait cependant de plus en plus prenant. En effet, étant consciente que Nafi était plus douée qu’elle ne l’avait imaginé, bijou avait tout laissé entrer ses mains. Nafi avait donc pris soin de réorganiser son business et de lui donner un nouveau concept. Bien sûr quand elle l’avait soumis à sa patronne, celle-ci n’avait même pas eu le temps de toute lire lui disant tout simplement de faire comme bon lui semblait.

Elle avait alors pris la liberté d’apporter une touche d’innovation et de se permettre quelques investissements.  Tout ce qui importait à bijou c’était d’augmenter son portefeuille, le reste n’avait pas tellement d’importance.

Ce qui faisait donc qu’elle rentrait de plus en plus tard. A chaque fois qu’elle devait le faire, elle appelait Serigne et ce dernier rappliquait comme un soldat pour l’accompagner.

Ce samedi donc elle n’était pas sensée aller au travail. Mais connaissant l’ambiance morose de sa maison, elle préféra y aller. De toutes les façons, elle avait une tonne de boulot à terminer et c’était ce qu’elle avait dit à sa mère avant de sortir.

briséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant