chapitre 14

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Chapitre 14
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Fadel était conscient qu’il lui fallait beaucoup de courage pour annoncer l’existence de son fils à Nafi. Il était descendu tard ce vendredi-là et avait attendu d’être dans sa chambre pour l'appeler .

Ça sonnait dans le vide mais elle ne répondait pas. Pensant qu’elle était surement occupée ou qu’elle dormait, il décida d’aller se faire à manger en attendant qu’elle soit disponible. Il se débarbouilla rapidement puis se dirigea dans la cuisine. Il était presque 23h et il trouva Amina en train de nettoyer le réfrigérateur.

Il la regarda profondément. Amina était comme une 2e mère pour lui et ce depuis plus longtemps que les gens pensaient. Seulement, elle prenait de l’Age et Fadel remarquait qu’elle se tuait à la tache comme une forcené.

Fadel : petite maman ?

Elle se retourna et lui fit face : ah Fadel c’est toi…

Fadel : oui c’est moi.

Il s’approcha d’elle puis pris la serviette qu’elle avait sous la main.

Fadel : qu’est-ce que tu fais debout à cette heure ? Tu devrais te reposer tu n’es pas une machine tu sais.

Amina soupira : je sais Fadel, mais je n’aime pas quand Marième me réprimande pour certaines choses.

Fadel fronça les sourcils : elle te réprimande ???

Amina : …

Fadel : viens allons-nous assoir.

Amina le suivit jusqu’à la table à manger et ils s’assirent tous les deux.

Fadel : pourquoi tu ne m’a rien dit ?

Amina : je ne voulais pas créer de problème  entre vous deux. Déjà que c’est tendu et…

Fadel : tu sais que tu as plus de droit qu’elle dans cette maison. Tu es plus indispensable qu’elle.

Amina sourit : non mon enfant, tu te trompes. Je ne suis importante qu’a tes yeux. Et je me dis que si tu n’étais pas là, je ne serais plus dans cette maison depuis belle lurette. Ta mère me t’avais confié avant de mourir.

Fadel lui prit la main : je sais et tu n’as pas failli à ta mission. Mais je veux que tu me rendes un service. Je veux que tu arrêtes de te tuer au travail.

Amina : Fadel…

Fadel : s’il te plait, dis oui seulement. Tu sais que je n’aime pas me fâcher contre toi. Et puis il se fait tard, tu dois aller dormir. Tu n’es plus aussi jeune tu sais. Le problème de Marième je le règlerai.

Amina : doucement avec elle….

Fadel : ne t’inquiète pas…  mais s’il te plait fait ce que je te dis.

Amina acquiesça puis se leva difficilement.  Elle se dirigea dans sa chambre pendant que Fadel la regardait. Elle prenait effectivement de l’Age et cela lui fendait le cœur ; En fait, il voyait en elle la mère qu’elle n’avait jamais eue. Car depuis la mort de la sienne, Fadel n’avait pas sombré juste à cause d’elle. Et rien que pour cela, il lui en sera reconnaissant toute sa vie.

Il voulait manger mais à la place il prit un verre de lait. Il était incapable d’avaler quelque chose. Il avait comme un mauvais pressentiment. Car depuis quelques minutes déjà il n’arrivait pas à  joindre nafi. Ce n’était pas dans ses habitudes pensait il.

Mais il essaya de se convaincre qu’elle était surement occupée, ou dormait.

Quand il retourna dans sa chambre, il essaya de nouveau de l’appeler, mais toujours rien. Il chercha le numéro de Fatou dans son répertoire mais se rendit compte qu’il ne l’avait pas enregistré. Il n’avait que le numéro de papa Omar et il ne comptait pas le déranger à cette heure de la nuit. 

briséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant