chapitre 4

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Chapitre 4
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Malgré sa petite altercation avec le beau-frère de sa patronne, Nafi continuait tant bien que mal à faire son travail. Bijou était une femme très douce avec elle et elle faisait tout pour la mettre à l’aise.

Au fond, elle remerciait toujours Nafi d’être si organisée pour ses affaires et donc elle avait fini par tout lui confier.
Il y avait de quoi, car Elle avait fini par instaurer un climat évolutif pour le business de sa patronne et pour ça elle lui en était redevable ; Elle n’arrêtait pas de lui dire qu’en seulement 10 jours, elle avait réussi ce qu’elle, bijou, n’avait pas pu faire en un an.

Amina la domestique avait remarqué qu’elle ne touchait quasiment jamais à la nourriture. Bien sûr, Nafi ne pouvait pas lui donner les raisons mais la vieille dame n’était pas dupe. Elle lui avait donc proposé de lui mettre son déjeuner dans une barquette qu’elle pouvait emporter à la descente. Elle fit donc exprès d’augmenter la quantité. Et donc, la première fois que Nafi avait déballé son repas devant sa mère et ses sœurs, ces dernières avaient écarquillées les  yeux.

Maman Caro : dis donc tes patrons sont généreux.

Fatou soupira : ils ne sont pas comme mes précédents employeurs en tout cas.

Nafi : c’est la domestique Amina qui fait à manger et elle est tellement gentille.

Elle remarqua cependant que son père était absent. Alors qu’elle le voyait tous les soirs à la descente.

Nafi : maman ou est papa ?

Fatou et maman Caro se regardèrent simultanément inquiétant Nafi…

Nafi : vous me faites peur là.

Maman Caro : on a eu une petite dispute et…

Nafi : une dispute à propos de quoi ?

Maman Caro : il ne veut pas que tu travailles dans cette maison.

Nafi fronça les sourcils : il les connait ?

Maman Caro : il a eu à travailler avec ce genre de famille. Il dit que c’est une famille renomée pour leur manque de retenu et donc il ne veut pas que tu souffres.

Nafi : depuis quand il s’inquiète pour notre bonheur ? maman, papa pense que je vais refuser un travail à cause de lui ?

Maman Caro : Nafi…

Nafi : est ce qu’il est conscient que si je lui parle aujourd’hui c’est grâce à toi ? 

Maman Caro : nafissatou c’est ton père arrête de dire des bêtises.

Nafi entra dans une colère noire : maman tu n’arrêtes pas de me répéter ce fait mais si tu savais à quel point ça me fait souffrir. Tu penses que je ne sais pas qu’il est mon père ? Pourtant il n’a pas hésité à nous abandonner pendant qu’on avait besoin de lui. Il avait été le plus grand absent de toute notre vie et aujourd’hui tu veux que je le ménage. Il faut que tu lui dises une chose, même si le chef de cette famille l’avait assassiné, je n’arrêterai pas ce travail ; il faut qu’il se mette ceci dans la tête.

Maman Caro : Nafi…

Elle se leva et entra dans la chambre, les laissant continuer leur diner seule ; Déjà elle ne supportait pas son père et la seule personne pour qui elle lui parlait était sa mère, et aujourd’hui il se permettait d’exiger quelque chose de sa vie ? Non elle ne l’acceptera jamais se disait-elle en s’allongeant.

Elle avait arrêté les études pour pouvoir l’aider avec les dépenses. Mais papa Omar n’avait pas le droit de lui dire ce qu’elle devait faire. Quand il se mettait à contredire ses choix, nafissatou gardait tout son calme mais là elle n’en pouvait plus. Car cela lui rappelait que c’était son père qui était à l’origine de tout leur problème.

briséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant