Chapitre 32
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Nafissatou venait de se réveiller. Elle se sentait un peu engourdie et avait un léger mal de tête. Elle se rappelait petit à petit qu’elle avait mis au monde sa fille. Elle sourit en se remémorant le moment ou l’infirmière l’a déposé sur sa poitrine. Elle avait versé des larmes de joies, de bonheur. Sa fille était enfin née pensait elle.Elle avait à peine ouvert les yeux et remarqua Fadel à l’autre bout de la pièce penché sur le berceau. Elle était fatiguée et très faible mais avait eu la force de toussoter pour qu’il l’entende…
Fadel se retourna brusquement puis se dirigea vers elle. Sans un mot, il se pencha sur nafi. Il lui caressa la tête et regarda au fond de ses yeux…. Sa nafi était revenue.
Fadel : comment te sens t u ???
Nafi : bien. Ou est-elle ?
Fadel : elle est la… elle dort…
Nafi sourit à Fadel : quand je l’ai tenu dans mes bras… je…j’ai beaucoup pleuré.
Fadel, toujours penché sur elle : j’imagine… ça devait être moment fort… Amina n’a pas voulu que j’entre dans la salle d’accouchement…
Nafi : c’était mieux comme ça. Je suis faible quand je suis avec toi…
Fadel sourit à son tour puis l’embrassa sur la bouche. C’était la première fois depuis très longtemps qu’elle la voyait comme ça. Elle était un peu fatiguée certes, mais il voyait dans le marrons de ses yeux, quelque chose de changé. La maternité la rendait plus belle que jamais…
Il l’embrassa de nouveau puis lui chuchota du bout des lèvres : tu fais de moi le père le plus heureux de cette terre….
Nafi entoura ses bras autour de son coup et c’est à ce moment-là que maman Caro et Fatou entrèrent dans la chambre. Fadel se retira aussitôt, gêné que la vielle dame le trouve dans cette position.
Mais pour détendre l’atmosphère, maman Caro lui dit : il va falloir qu’on pense à ce mariage à présent. Il est temps…
Ils éclatèrent de rire en même temps. Nafi était émue de voir sa mère. Cette dernière s’était approchée d’elle et avait vu une mère. Sa fille avait maintenant un bébé.
Maman Caro : j’ai appris par Amina que tu as été très forte. Pas un seul cri pendant ton accouchement. Je suis fière de toi.
Fatou : rire ne fais pas comme si je vais faire la même chose ; Moi quand j’accoucherai un jour, je vais me donner à fond. Crier du mieux que je pourrais. Il n’y a pas de mal à manifester sa douleur.
Maman Caro : attend d’avoir quelqu’un dans ta vie d’abord.
Nafi : rire… tu as vu ta petite fille ?
Maman Caro : non je voulais d’abord voir comment allait ma fille d’abord. Mais là je vais aller voir la deuxième.
Elle s’approcha du berceau de la petite et eut les larmes aux yeux. Elle venait de voir sa première petite fille et en était toute émue. Elle la prit dans ses bras, lui récita quelques incantations avant de la reposer pour qu’elle continue de dormir.
Fadel regardait cette scène avait tellement d’émotion qu’il se disait que si sa mère avait été là, à cet instant précis, tout aurait pu être parfait. Mais la vie était ainsi faite.
Maman Caro : Fadel, je tenais à te remercier pour tout ce que tu as pu faire pour ma fille. J’en suis très heureuse et je voudrais te manifester ma gratitude. Tu as été d’une grande aide pour nafi et si tu n’avais pas été là je ne saurais quoi faire.