Chapitre 21
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Nafi était à moitié rassurée de ce que Fadel lui avait proposé, même si elle savait que c’était tout sauf bien. Seulement, elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait pas dire à sa famille qu’elle était enceinte à juste quelques jours de son mariage.Fadel la déposa chez elle et dans la voiture, avant qu’elle ne descende, il lui prit le bras : hey regarde-moi ! Tout va bien se passer tu me fais confiance ???
Elle hocha la tête puis sortit. Elle avait le visage pâle et les traits tirés. Elle avait tellement pleuré qu’elle pensait même ne plus avoir de larmes. Elle faisait cependant confiance à Fadel et de là où elle était, elle était preneur à toutes les idées.
Elle entra au salon et il n’y avait personne. Elle se dirigea dans sa chambre pour se débarbouiller le visage mais à sa grande surprise, sa mère s’y trouvait de même que Fatou. Elles étaient en train d’écrire la liste des invités.
Maman Caro : tu tombes à pic Nafi. Il faut me donner les numéros de tes anciens camarades de fac.
Nafi : d’accord.
Maman Caro : Nafi ? Tout va bien ????
Nafi : oui maman je suis juste un peu fatiguée.
Elle fronça les sourcils puis regarda Fatou qui était plus tôt concentrée sur la liste qu’elles avaient rédigée.
Quand sa fille entra dans la salle de bain, elle dit à Fatou : Nafi va bien ? Tu es vu la tête qu’elle fait ???
Fatou : elle s’est surement disputée avec Fadel maman.
Maman Caro : rire, d’accord je vois. Bon je vais dans ma chambre, il se fait tard et on doit se lever tôt pour accueillir le peintre.
Fatou : oui c’est vrai… on commence à appeler quand ?
Maman Caro : attendons dans deux jours. Le temps qu’on écrive tout les noms.
Fatou hocha la tête puis continua à écrire. Nafi quant à elle avait duré sous la douche. Elle était perdue et surtout elle se sentait mal, oui très mal. Elle ne valait pas mieux que ces filles de la rue qui s'offraient aux plus offrants se disait-elle.
Elle avait cependant arrêté de pleurer, elle avait pensé à ce que Fadel lui avait proposé. Bien sûr c’était la seule solution qui lui venait à l’esprit mais elle se sentait mal de trahir sa mère et sa sœur de la sorte.
Elle n’était pas douée pour mentir et espérait donc que cela soit facile pour elle. se disait-elle en sortant de la douche.
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Fadel également rentra chez lui un peu perturbé. Il se sentait mal et coupable en même temps. Quand il avait rencontré nafissatou, il avait vu en elle une fille pure, une fille chaste et surtout très réservé en matière de sexe. Il lui avait donc ôté cette pureté et s’en voulait à mort.Bien sûr, il n’y avait pas meilleur plaisir que le fait de devenir le papa de son fils, mais en même temps, il savait que si ceci venait à s’ébruiter avant le mariage, toute la vie de Nafi sera détruite à tout jamais.
Il ne s’inquiétait pas pour lui. Oui, il est un homme et n’avait permis à qui que ce soit dans sa famille de s’interférer dans sa vie. Il était maitre de ses choix leur disait-il souvent. Mais si par hasard son père apprenait ce qu’il se passait avec Nafi, il se fera un plaisir de lui faire comprendre qu’il était juste un fainéant et un incapable, comme il avait fait il y’a quatre ans avec sira.
Il se coucha donc mais incapable de fermer l’œil. Il avait certes trouvé une solution et ils comptaient l’appliquer mais avait quand même des doutes. Nafi n’était pas doué pour mentir, pensait-il, et cela lui faisait excessivement peur.